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L’église Sainte-Élizabeth (ou "église bleue") est caractéristique du mouvement artistique
de la "Sécession hongroise" (Art nouveau de 1890 à 1914). Elle fut édifiée en1907-1908
par l'architecte Ödön Lechner (1845-1914, hongrois) et consacrée à Élisabeth de Hongrie
(ou Élisabeth de Thuringe, 1207-1231, souveraine, ayant consacrée sa vie aux pauvres,
canonisée en 1235, par le pape Grégoire IX), qui a grandi au château de Bratislava.
L'architecture de l'église est ovale, couverte de voûtes en berceau ornées de fresques aux
tons pastels et surmontées d'un toit en écailles à pans inclinés. La façade et les murs,
initialement peints avec des couleurs pastel, furent recouverts de mosaïques et de faïences
de couleur bleue. Les entrées sont encadrées par des doubles piliers de style roman.
Le campanile cylindrique mesure 36 m de haut. Il est coiffé d'un dôme, surmonté d'une
Croix de Lorraine (croix archiépiscopale des armoiries de Hongrie, Slovaquie, Lituanie,
ainsi qu'après la seconde guerre mondiale, comme symbole du gaullisme).
Le motif de la rose, lié à la légende de Sainte Élisabeth est présent sur l'ensemble de l'édifice.
Son intérieur, richement décoré, bénéficie du blanc et bleu, couleurs dominantes. L'autel est
surmonté d'une représentation de Sainte-Élisabeth. Le presbytère et le lycée jouxtant l’église
sont édifiés par Lechner dans le même style et répondent harmonieusement à l’église bleue.
La Porte Michel (porte Nord), seule rescapée des quatre portes du rempart protégeant la cité au XIV e
siècle. Son aspect de style baroque date de la rénovation effectuée dans les années 1753-58. Sa
hauteur actuelle est de 51 m, et une statue de Saint-Michel terrassant le dragon, trône à son sommet.
Cette tour porte le nom de l’église Saint-Michel qui se trouvait proche à l’époque, et qui a été démolie
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par les Turcs au XVI siècle. Sous le règne d'Étienne 1 (1000-1038), le château, reconstruit en
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pierre, devint un des points centraux du royaume de Hongrie. Au cours du XI siècle, les remparts
furent consolidés et une salle capitulaire fut rajoutée au château. Entre 1245 et 1250, les chevaliers
de St-Jean de Jérusalem, maitres du château, firent élever un nouveau rempart en pierre et
rajoutèrent sept tours carrés à l'ancien rempart. Un nouveau donjon fut également élevé au sein du
château. En 1775 : Marie-Thérèse d'Autriche donne l’ordre de démolir les remparts qui empêchaient
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le développement et l'extension de la cité. Ce n’est qu’au XVIII siècle que cette porte prend son
aspect actuel, après avoir connu de nombreuses modifications tout au long de son histoire.
Cette porte marque l’entrée du centre historique de la capitale, et offre une très jolie vue sur
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la ville, depuis la plateforme du sommet. Véritable vestige du XIV siècle, elle renferme aujourd’hui
sur 5 étages, le musée des armes : fusils à deux coups, armes orientales, hallebardes, poignards, sabres
et des fortifications de la cité moyenâgeuse. La partie Est des fortifications a été redécouverte
pendant la construction du pont de Bratislava, et les remparts sauvegardés ont été restaurés.
Comme nombre de villes, la capitale possède son “kilomètre zéro” (ou “point zéro”),
représenté par un cercle de bronze, situé sous la Porte Saint-Michel.
De nombreuses statues, parfois insolites, ornent les rues et les places de la capitale, et certaines font la joie des passants et surtout
des touristes : la statue du "Français" (ou de "Napoléon") du sculpteur Juraj Melis, un homme représenté habillé comme
Le "point zéro"
Napoléon, appuyé sur le dossier d'un banc, sur la place de l'ancienne hôtel de ville. / même lieu, le Garde, abrité dans
une guérite, des sculpteurs Marian Presnajdes, Otto Grossman et Juraj Simek. / les statues d'un paparazzi prenant un cliché,
et d'un acrobate, traversant la rue, entre deux immeubles. / la statue "Čumil" (l'observateur, un ouvrier sortant d'une bouche
d'égout) du sculpteur Viktor Hulik. / la statue de "Schone Naci", représentant Ignac Lamar (1897-1967), un pauvre homme
courtois, portant un haut de forme, qui offrait des fleurs aux femmes et des bombons aux enfants. / sur la place Hviezdoslav :
la statue du poète Pavol Országh Hviezdoslav (1849-1921, avocat, juriste, linguiste, traducteur, écrivain, poète, dramaturge) par
les sculpteurs Jozef Prospisil et Vojtech Ihrisky et la statue de Hans Christian Andersen (1805-1875, romancier, poète et auteur Fille avec corbeau, ou "la sorcière".
de théâtre), sculpteur Tibor Bartfay (1922-2015) commémore la visite de l'auteur en 1841. / une vraie boite aux lettres, avec deux
jeunes filles s'y reposant, avec leur skateboard. / une statue de la "sorcière", une belle jeune femme, au pied du chemin d'accès
au château, sculpteure de Tibor Bartfay. / plusieurs autres œuvres sont situées sur les berges du Danube, comme la sculpture
d'un bateau, un hommage au fleuve Danube, avec un batelier le dirigeant, une femme casquée et un chien, compagnon
et protecteur des passagers.
Franz Liszt à Presbourg (Bratislava) : dans le jardin médiéval du palais Léopold de Pauli, conçu vers 1747 par l'architecte Franz
K. Romisch, se situe un pavillon musical baroque. Dans ce palais, Franz Liszt, âgé de 9 ans, s'est produit dans le salon du premier
étage et fut introduit dans la haute société, qui l'aida à poursuivre ses études. Le lieu fait parti de la bibliothèque universitaire .
Liszt aimait revenir à Bratislava pour donner des concerts, son buste se situe dans le petit jardin de la cathédrale St-Martin. Le "Čumil" (ou l'observateur).
Le Français (Napoléon)
Danube à Bratislava, le "Pont de l'Insurrection Nationale Slovaque" (Most Slovenského Národného Povstania ) : le soulèvement national slovaque (SNP) est un soulèvement armé
des insurgés slovaques au cours de la Deuxième Guerre mondiale pour protester contre l'occupation de l'armée allemande, sur le territoire national. Les unités allemandes battirent
les insurgés dans la nuit du 27 au 28 oct.1944, et une partie des combattants rejoignit la Résistance et continuèrent leur lutte, jusqu'à la libération du pays au printemps 1945.
C'est un pont à haubans asymétrique, en éventail, avec un pylône et une portée principale de 303 m. Son édification (1967 à sept.1972) en acier est suspendue avec des câbles d'acier,
connectés aux deux piliers du côté de Petržalka, situé sur la rive droite du Danube. La longueur totale du pont est de 431,8 m, sa largeur de 21 m et son poids de 7 537 t.,
avec un pylône de 84,60 m. La particularité est sa structure en forme de soucoupe volante, située au sommet du pylône, accueillant un café-restaurant appelé "UFO" depuis 2005
(auparavant le "Bystrica") et un belvédère, offrant une vue panoramique sur le Danube, la capitale et son château. On se rend au restaurant par un ascenseur situé dans le pilier gauche,
dans le pilier droit se trouve une cage d'escaliers de secours de 430 marches. Une passerelle couverte pour vélos et piétons longe l'extérieur du tablier inférieur.
Anciennes émissions philatéliques sur Bratislava (1945-1992 : Tchécoslovaquie, puis Slovaquie, U.E. 2004)
Fiche technique : 06/12/1977 - retrait : 30/09/1993 - Gravure ancienne de Joris Hoefnagel (1542-1601, peintre,
graveur, cartographe et enlumineur) le Danube à Pressburg (Posonium), capitale de la Hongrie royale en 1574).
Création et gravure : Miloš Ondráček (1936, graveur) - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
Couleur : Polychromie - Format : H 54 x 44 mm - Dentelure : 11¾ - Faciale : 3 Kčs (couronne tchèque) - Tirage 452
000 - Visuel : la cité de Posonium (Bratislava) sur la rive Est du Danube. - l'une des premières cartes de la cité, tirée
du "Civitates Orbis Terrarum" (les cités de laterre), de Georg Braun et Frans Hogenberg (v.1572).
Fiche technique : 20/11/1965 - retrait : 30/09/1993 - Bratislava et ses principaux bâtiments historiques.
Création et gravure : Josef Herčík (1922-1999) - Impression : Photogravure et Taille-Douce - Support : Papier
gommé - Couleur : Jaune et brun violet - Format : H 34 x 27 mm - Dentelure : 11½ x 11¼ - Faciale : 3 Kčs
(couronne tchèque) - Tirage : 68 770 000 - Visuel : Presbourg (Bratislava) et ses principaux édifices historiques :
la Porte Saint-Michel, la fontaine Roland, la cité et le château édifié depuis le X siècle, surplombant celle-ci.
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