Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2021-09
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Il va au centre de la Terre chercher une lampe magique qui renferme un génie qui a le pouvoir d'exaucer les vœux. Un jour il s’éprend de la princesse Badroulboudour.
Conte parsemé d'allégories : la lampe et les pouvoirs magiques du maître pourraient symboliser la connaissance, le voyage, les longues études, et la grotte ténébreuse, l'ignorance.
Les deux variantes apparaissent alors comme deux issues possibles de l'apprentissage : selon qu'Aladin maîtrise ou non les connaissances qu'il a eu l'occasion d'apprendre, il pourra se jouer
de son maître ou au contraire tout perdre. Le tapis volant serait le jardin sacré parcourant l'espace. - Les morales : la malhonnêteté fait plus de mal que de bien, à long terme. - l'estime de soi
doit l'emporter sur les richesses extérieures. - Aladdin, ne peut en aucun cas faire figure de modèle dans l’apprentissage du dépassement de soi, de l’effort, et du renforcement de sa volonté.
Peau d’âne - d'après Charles Perrault (1628-1703) en1694, puis rattachée aux "Contes de ma mère l'Oye" en 1781 (première édition complète).
Le conte : La reine mourante d'un royaume enchanté ordonne à son mari de n'épouser en secondes noces qu'une femme plus belle qu'elle. Or, seule sa fille la surpasse en grâce et en beauté.
Le roi demande la main de cette dernière. La fée des Lilas conseille alors à sa filleule de feindre les plus extravagants caprices afin de décourager les assauts paternels.
La morale : l'inceste entre le père et sa fille, que la psychanalyse appellera plus tard "complexe d'Electre", est le thème central du récit. La salissure ressentie par l'enfant est ici matérialisée
par la peau d'âne, vêtement répugnant qu'elle choisit de porter et qui lui vaut son surnom.. Par la suite, elle devient souillon et s'engage dans une ferme.
La Barbe bleue - d'après Charles Perrault (1628-1703) en1697 dans les "Contes de ma mère l'Oye" - Le conte raconte l'histoire d'un homme riche, doté d'une barbe bleue,
qui lui donne un aspect laid et terrifiant. Il a déjà eu plusieurs épouses par le passé, dont on ne sait ce qu'elles sont devenues. Mais, un jour il se marie avec l'une des filles de sa voisine.
Barbe-Bleue part en voyage et confie les clefs de sa demeure à sa femme. Il lui interdit d'ouvrir une porte, mais, très curieuse, elle l'ouvre et se rend compte que toutes les ex-femmes ont été
égorgées ; sous le choc, elle laisse tomber la clef dans le sang. De retour, Barbe-Bleue demande à sa femme de lui rendre les clefs, il découvre celle pleine de sang. Avant de tuer son épouse,
il lui laisse un quart d'heure pour prier, elle en profite pour faire appeler ses frères, qui viennent la secourir et tuent Barbe-Bleue. La morale : la curiosité est un vilain défaut.
La Belle au bois dormant - d'après Charles Perrault (1628-1703) en1697 dans les "Contes de ma mère l'Oye" + les frères Jacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859) Grimm en1812.
La version de Perrault est fondée sur "Soleil, Lune et Thalie" de Giambattista Basile (1566-1632, poète, courtisan et écrivain napolitain), publié à titre posthume en 1634.
C'est un conte, lui-même fondé sur un ou plusieurs contes populaires. Une des premières versions connues de l'histoire est "Perceforest", composé entre 1330 et 1344 et imprimé en 1528.
Mais on peut aussi mentionner la version provençale (parfois considérée comme catalane) de la même époque que constitue "Frayre de Joy e Sor de Plaser". Le conte : à l’occasion du baptême
de leur fille, le roi et la reine organisent une fête somptueuse, invitant famille, amis et sept fées marraines (ou trois selon les versions) bienveillantes de l'enfant. Chacune d'elles offre un don
à la princesse : beauté, grâce, etc… Brusquement une méchante fée, qui n’a pas été invitée, se présente et lance à la princesse un charme mortel : lors de son seizième anniversaire, la princesse se
piquera le doigt sur le fuseau et en mourra. Heureusement, une des jeunes et bonnes fées marraines qui s'était cachée, pour parler en dernier, atténue la malédiction : "Au lieu d’en mourir,
elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au terme desquels le prince, le fils d’un roi, viendra la réveiller". Pour protéger sa fille, la princesse, le roi fait
immédiatement interdire de filer au fuseau ou d’avoir un fuseau sous peine de mort. Pourtant, lors de son seizième anniversaire dans une partie reculée du château, la princesse découvre
une vieille fileuse qui ne connait pas l’interdiction. Elle se pique aussitôt au fuseau et s’endort, en même temps que tous les habitants du château. Au cours des cent ans, celui-ci est envahi
par la végétation. Il n’est redécouvert qu’après cent ans, lorsqu’un prince, le fils d'un roi, y pénètre et réveille la Belle au bois dormant, la princesse. Dans l'adaptation du conte des frères Grimm,
on passe à "douze femmes sages", plus une, la treizième, qui est l'incarnation de la fée Carabosse. La princesse change de nom au gré des versions. La morale : les valeurs principales sont
la fidélité, l’amour et le courage des personnes proches, comme le maître, les parents, la dernière fée et le prince. La conclusion : il ne faut pas attendre que les choses arrivent, il faut agir.
La Princesse au petit pois ("Prindsessen paa Ærten"), intitulé "La Princesse sur le pois" (ou "La Vraie Princesse") est un conte de Hans Christian Andersen (1805 - 1875) paru en 1835.
Le conte : dans un lointain royaume, un prince est à la recherche d'une princesse parée des plus belles qualités pour l'épouser. Une nuit d'orage, une jeune femme trempée qui dit être
une princesse se présente à la porte du château pour demander l'hospitalité. La reine, bien décidée à trouver une épouse digne de son fils, l'accueille et la fait dormir sur une pile de 20 matelas
et de 20 édredons en plumes d'eider à duvet (un canard), sous laquelle elle a auparavant placé, à dessein, un petit pois. Le lendemain matin, lorsque la reine demande à la princesse
si elle a bien dormi, celle-ci lui répond qu'elle a passé une nuit épouvantable, gênée qu'elle a été par la présence de quelque chose de si dur que son corps est couvert d'hématomes. Une peau aussi
sensible ne peut être que celle d'une authentique princesse. Persuadé alors de sa délicatesse, le prince l'épouse et le petit pois devient une des pièces maîtresses du musée royal. La morale :
ce conte se moque de la manie qu'ont les princes et les princesses de rester, voir de se marier entre eux. Il faut se méfier des apparences et ne pas juger une personne, dés la première rencontre.
Cendrillon. - l'Occident connaît surtout cette histoire à travers les versions fixées par Giambattista Basile (1566- 1632, Homme de lettres napolitain) dans "La gatta Cenerentola",
Charles Perrault (1628-1703) dans "Cendrillon, ou la Petite Pantoufle de verre" en 1697, et par les frères Jacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859) Grimm dans "Aschenputtel".
La légende française la plus ancienne remonterait à cinq siècles avant Perrault ; entre les XIe et XIIe siècle, à Oberlarg (68-Ht-Rhin), une jeune orpheline, gardeuse d'oies, nommée "Mathilde
de Morimont" (légende de la petite Mechthild von Mörsberg), reçoit un jour de sa marraine une pomme capable d'exaucer trois vœux. Grâce à ce fruit magique, Mathilde acquiert une robe
magnifique et se rend à deux reprises au bal organisé par un chevalier, aussi beau que riche. Mais à minuit, la belle redevient invisible. Le chevalier, désespéré, fait rechercher celle qui a conquis
son cœur, parvient à la retrouver grâce à une bague qu'il lui avait offerte, et finit par l'épouser pour vivre au château du Morimont (situé sur une colline à 522 m, les ruines sont visitables).
Le conte de Cendrillon : une douce jeune fille, subit les méchancetés de sa belle-mère et de ses deux horribles filles. Un jour, transformée par sa marraine la bonne fée en princesse éclatante
de beauté, elle se rend au bal du prince qui tombe fou amoureux d'elle... La morale : il faut avoir le courage de croire en soi, même en période d'adversité.
6 septembre 2021 : Patrimoine de France en Timbres - Émission 3/5 de timbres d'exception du Patrimoine Culturel
Le timbre-poste est un fabuleux outil de Culture générale, d’apprentissage de disciplines aussi variées que l’Histoire, la Géographie, les Sciences ou les Arts.
Timbre à date - P.J.: 06/09/2021 Pour la troisième année consécutive la série "Patrimoine de France en timbres" inscrite sur 5 ans, présente
au Carré d'Encre (75-Paris). dix feuillets qui reprennent dix timbres, choisis par un comité d’experts, au travers de dix thématiques :
Conception : Sarah BOUGAULT Arts et lettres / Aviation / Croix-Rouge / France de nos Régions / Histoire postale / Personnages de l’Histoire
de France / Patrimoine Architectural de la France / Sciences et Techniques / Sports et loisirs / Transports.
Toutes les pochettes cristal de 10 bloc-feuillets de 5 visuels identiques sont accompagnées d'un feuillet cadeau
numéroté reprenant un timbre d'usage courant emblématique - pour l'année 2021 : "Napoléon 1er 1769-1821".
Composition de la pochette : le cadeau : NAPOLEON Ier 1769 - 1821 (1951 : dessiné et gravé par Albert Decaris).
Arts et lettres : Charles BAUDELAIRE 1821-1867 (1951, Paul-Pierre Lemagny – Jean Pheulpin)
Aviation : Clément ADER 1841-1925 (1938, Achille Ouvré) / Croix Rouge - L’Enfant à la cage (1955, Jules Piel)
La France de nos régions - Martinique, le Mont Pelé (1955, Paul-Pierre Lemagny - Charles-Paul Dufresne)
Histoire postale - Journée du timbre 1952 (1952, Henry Cheffer) / Personnages de l'histoire de France -
le Maréchal Foch 1851-1929 (1940, Achille Ouvré) / Patrimoine architectural de la France -
Moulins (Allier), le Jacquemart (1955, René Cottet) / Sciences et techniques - Charles Tellier 1828-1913,
l'Industrie du froid (1956, Claude Hertenberger). / Sports et loisirs - Jeu de boules (1958, Raoul Serres).
Transports - Métro régional (1975, Georges Bétemps).