Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2021-06
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Érigée en 1816 à l’emplacement de l’ancienne forteresse des                                                                               La chapelle                                    Niveaux

                                                                                   Comtes                                                 det ele pDremrieer ux,  la  Chapelle           Sain-1 tet--2

                                                                                                                                          niveau de la

Louis de Dreux abrite les sépultures de la Famille de Bourbon-Orléans. Lceryptpe arveecmier édifice élevé daavenc lses
                                                                                                                                          agrandila chapelle
un  style  néo-classique      par  la  duchesse  d’Orléans,  est  ultérieurement                                                                              par     son      fils  le  Roisépultures
                                                                                                                                          de la Vierge

Louis-Philippe, dans le style néo-gothique. À partir de 1830, la Chapelle devient la nécropole de la

                                       Maison de France.

                                                                                                                                                                  Maître autel

                                                                                                                                                                   Transept

La Chapelle royale Saint-Louis à Dreux est construite sur l’ancien site de la collégiale Saint-Etienne et d’un château-fort du XVIIIe s.  Chapelle                    Coupole
 Les derniers vestiges sont le donjon et les remparts. L’édifice actuel se compose de l’ancienne coupole, d’une nef en avant, accom-                                   Nef Chapelle
 pagnée de deux chapelles, d’un transept, d’une abside derrière le maître autel, de deux nefs latérales semi-circulaires, en contrebas

   autour du sanctuaire, appelées cryptes, qui viennent se réunir à une chapelle absidiale au chevet, et d’un grand caveau circulaire
  pratiqué au-dessous du sol de la coupole. Sous le portique, s’ouvrent deux portes latérales et, au milieu, la grande porte en chêne

   sculpté par Liénard, représentant les douze apôtres, aux pieds desquels sont deux panneaux des armes de Dreux et de la maison
 d’Orléans. Le tympan au-dessus de cette porte rappelle Saint Louis sous le chêne de Vincennes, accompagné de deux anges tenant

   les symboles de la justice et de la puissance : aux trois clefs de voûte sont les emblèmes de la Trinité, la main paternelle du Dieu

                créateur, la croix cantonnée des symboles des quatre évangélistes, et la colombe entourée de larmes de feu.

Historique : En 1775, le roi Louis XVI (1754-1793) cède le comté à son cousin, Louis de Bourbon, duc de Penthièvre (1725-1793),                        Orgue
  qui fit transporter dans la collégiale les corps des membres de sa famille, auparavant inhumés à Rambouillet. En 1793, après la                                     Portail
Révolution, les tombes furent ouvertes et les dépouilles enterrées dans une fosse commune. En 1798, la collégiale et une partie
      du terrain furent vendues nationalement à un marchand qui entreprit la démolition des bâtiments et revendit le terrain.

Après son retour d'exil, le 28 juin 1814, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon (1769-1785, dite "Mademoiselle d'Ivry", puis "Mademoiselle de Penthièvre", duchesse de Chartres,
puis duchesse d'Orléans (1785-1821), projette de restaurer la sépulture de sa famille, dont les restes ont été abandonnés dans la fosse commune. Elle fait bâtir le 19 sept.1816

par l'architecte Claude-Philippe Cramail (1772-1855), la partie haute de style néogothique, de l'actuelle Chapelle royale Saint-Louis au château de Dreux (M.H. depuis déc.1977).

     La duchesse d'Orléans décède le 23 juin 1821, son fils Louis-Philippe 1er (1773-1850), devenu roi des Français le 9 août 1830, fit agrandir la chapelle primitive par
 des ajouts de style néo-gothique par l'architecte Pierre-Bernard Lefranc (1795-1856) entre 1839 et 1845. Le 23 juin 1842, par ordonnance royale, la chapelle était consacrée
à la sépulture des princes et princesses de la famille. L'ensemble est entouré d'un beau jardin à l'anglaise. Le 23 avril 1844 les cercueils, avec les restes des corps de la fosse
 gagnaient les tombes qui leur étaient destinées, et la vaste crypte circulaire fut établie à cet emplacement en 1845. Des gisants, réalisés par James Pradier (Jean-Jacques Pradier,
  1790-1852, peintre et sculpteur), furent installés sur les tombes des proches de Louis-Philippe. Les sculpteurs Charles-François Nanteuil (1792-1865) et Charles Émile Seurre,
dit Seurre jeune (1798-1858) donnent les moyen-reliefs représentant Saint Ferdinand, Saint Arnoult, Sainte Adélaïde et Sainte Amélie, sous la coupole, ainsi que les statues de
Saint Louis et Saint Philippe au-dessus des autels latéraux. Louis Léopold Chambard (1811-1895) et Jean-Marie Bonnassieux (1810-1892) sculptent les tympans du transept
  illustrant "l'Adoration des mages" et "la Résurrection", livrés en 1845. Chambard sculpte également les statues de Saint Ferdinand et de Sainte Adélaïde, à l'entrée de la
chapelle de la Vierge. L'atelier de Michel Joseph Napoléon Liénard (1810-1870, dessinateur et sculpteur ornemaniste) et son associé Émile Knecht (1809-1889, sculpteur) produit toute

                                la sculpture décorative, intérieure et extérieure et le reste des bas-reliefs, ainsi que la nouvelle porte d'entrée, en chêne.

    Vitraux du transept Nord           Le dôme central, vitrail de "La Pentecôte"                                                         Vitraux de la crypte : la montée au calvaire.

   De 1843 à 1845, ses nombreuses fenêtres sont garnies de somptueux vitraux exécutés à la Manufacture nationale de Sèvres (92-Hts-de-Seine / de 1756 à nos jours), selon
   la technique de fabrication des verres teints dans la masse (la renaissance du vitrail, époque romantique - 1827-1854). Les panneaux comportent des pièces de verre peintes et
des pièces de verre teintes dans la masse. Ce procédé est développé et pratiqué particulièrement à l'atelier de peinture sur verre de la manufacture de Sèvres (1827-1854).

Les douze grandes fenêtres ogivales du transept sont ornées de Saints sur fond "bleu de Sèvres" (ou bleu de cobalt, défini vers 1778), dont les cartons sont dessinés par Jean-Auguste-
    Dominique Ingres (1780-1867, peintre), qui reproduisent à cette occasion quatre des vitraux qu'il avait exécuté pour la chapelle de Neuilly, construite en mémoire du prince
     Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842, militaire, fils aîné du roi, décédé accidentellement). C'est Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879, architecte) qui dessine les pinacles gothiques
     encadrant chacun des douze personnages. D'autres vitraux, illustrant la vie de Saint-Louis (Louis IX, roi de France capétien, canonisé en 1297), sont issus de cartons dessinés par

Eugène Delacroix (1798-1863), Hippolyte Flandrin (1809-1864), Georges Rouget (1783-1869), Claudius Jacquand (1803-1878), Horace Vernet (1789-1863), Charles Marie Bouton
(1781-1853) et Emile Charles Wattier (1800-1868) ornent la chapelle de la Vierge, avec au centre, le tombeau monumental du roi Louis-Philippe et de son épouse Marie-Amélie.
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