Page 1 - Journal Culturel de Metz - 2021-06
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LORRAINE Journal P H I L A T É L I Q U E et C U L T U R E L METZ
CLUB PHILATELIQUE " DIVODURUM" de la C.A.S. de METZ - RÉGIE
et AMICALE PHILATELIQUE de METZ - Juin et juillet 2021
Ce journal reflète les nombreuses émissions du mois de juin et celles du début juillet, avant de prendre nos Vacances.
Après une année extrêmement difficile pour nombre d'entre-nous, avec cette pandémie de Covid 19, qui malheureusement
n'est toujours pas terminée, malgré la vaccination possible, nous donnant l'espoir de jours meilleurs pour toutes et tous.
Je vous souhaite de très agréables vacances, dans l'espoir de vous retrouver en forme, pour la rentrée de septembre.
14 juin 2021 : Elsa TRIOLET 1896-1970, Romancière, Traductrice, Créatrice et Résistante.
Elsa TRIOLET, née Elsa Yourievna Kagan le 12 sept.1896 à Moscou (Russie) - décédée le 16 juin 1970, à Saint-Arnoult-en-Yvelines (78-Yvelines).
Elsa Triolet (nom de son premier mari, qu'elle gardera toute sa vie) est la fille d'Eléna Youlevna Berman (pianiste de grand talent) et de l'avocat juif Youri Alexandrovitch Kagan.
En 1918, elle quitte la Russie et en 1919, elle épouse André Triolet, un officier français avec qui elle part pour Tahiti pendant 3 ans. C'est là qu'elle écrira ses premiers romans
en russe. Ne pouvant se sentir bien qu'en Europe, elle quitte son mari en 1921, et connaîtra un temps d'errance en allant à Paris, Berlin, mais aussi Moscou et vivra ensuite
à Londres et à Berlin. Installée à Montparnasse en 1924, elle fréquente des écrivains surréalistes et des artistes comme Fernand Léger (1881-1955, peintre et sculpteur) et Marcel
Duchamp (1887-1968, peintre, plasticien, homme de lettres). A Paris, le 6 nov.1928, elle rencontre Louis Aragon (1897-1982, poète, romancier, journaliste et essayiste) et devient sa compagne
et son inspiratrice, notamment pour 'Les yeux d'Elsa' (1942). Dans les années trente, elle dessine des colliers pour la Haute couture et écrit des reportages pour des journaux
russes ; elle traduit également des auteurs russes et français. Elle commence à écrire un premier roman en français "Bonsoir, Thérèse" (éditions Denoël), en 1938. Elle épouse
Louis Aragon le 28 fév.1939. Communiste convaincue, c'est dans cette perspective qu'elle traite des problèmes politiques et sociaux nés de l'après-guerre dans ses fictions.
Timbre à Date - P.J. : le 12/06/2021
à Saint-Arnoult-en-Yvelines (78).
et au Carré Encre (75-Paris)
" Fiche technique : 14/06/2021 - réf. 11 21 012 - Série des personnages célèbres : Elsa TRIOLET 1896 - 1970
Étudiante en architecture, fréquentant les milieux intellectuels russes, elle va devenir une Femme de Lettres et une Résistante.
Conçu par : Ségolène CARRON Mise en page : Ségolène CARRON - d´après photo : © IMEC, Fonds MCC, Dist. RMN-Grand Palais / Gisèle Freund. - Impression :
Héliogravure - Support : Papier gommé - Format feuillet : H 185 x 143 mm - Format TP : V 30 x 40,85 mm (38 x 26) - Dentelure :
13¼ x 13¼ - Couleur : Quadrichromie - Faciale : 1,28 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20 g France - Barres phosphorescentes : 2
Présentation : 15 TP / feuillet, avec des marges illustrées - Tirage : 495 000 TP - 33 000 feuillets.
Visuel : Elsa TRIOLET en 1939, par la photographe Gisèle Freund (1908-2000, sociologue et photographe portraitiste, d'origine allemande) -
diapositive couleur, avec une restauration des couleurs après numérisation (2,4 x 3,6 cm) - Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, IMEC - Les marges
sont illustrées par certains titres de son œuvre littéraire, une citation et la signature d'Elsa Triolet (d'après la Maison Elsa Triolet-Aragon).
Dans les marges du feuillet : à gauche : un recueil avec - "Le premier accroc coûte deux cents francs" (1944).
En 1945, pour ce recueil, Elsa Triolet est la première femme a obtenir le prix Goncourt (créé en 1903). Ce titre énigmatique fait
référence à la phrase codée "Le premier accroc coûte deux cents francs", message de Radio Londres annonçant le débarquement du
15 août 1944 en Provence. Ce recueil réunit les 4 titres suivants : "Les Amants d’Avignon", publiée dans la clandestinité aux
Éditions de Minuit le 25 oct.1943, sous le pseudonyme de "Laurent Daniel" en hommage à Laurent Casanova (1906-1972, homme
politique et résistant du PCF) et Vincentella Perini, surnommée Danielle Casanova (1909, femme politique, chirurgienne-dentiste et
résistante), son épouse déportée, qui décède du typhus, le 9 mai 1943 au camp d'extermination d'Auschwitz (Silésie prussienne).
+ " La Vie privée ou Alexis Slavsky + "Cahiers enterrés sous un pêcher" + "Le premier accroc coûte deux cents francs".
- "Le Cheval blanc" (1943, Éditions Denoël), un roman d'atmosphère, d'héroïsme et bohème, dans le Paris des années 1920 à 1940.
- "Le Rossignol se tait à l'aube" (1970-Gallimard).
à droite : le hibou - pour se rassurer lors de ses nuits d’insomnie, Elsa Triolet avait peuplé le Moulin de Villeneuve de compagnons
familiers, comme ce hibou en bois, rapporté de Russie ! / À Tahiti (1925) en langue russe, traduit en français
par Elsa Triolet en 1964. / Roses à crédit (Paris 1957-1958) - premier roman de son triptyque "L'âge de nylon".
bas du feuillet : la citation : "Le vrai rêveur est celui qui rêve de l'impossible" tirée du recueil de quatre nouvelles
"Mille regrets" (1942) peignant le monde d'avant-guerre, de la guerre et des débuts de l'Occupation). + la signature d'Elsa Triolet.
Durant l'occupation allemande de la France, elle entre, avec son mari Louis Aragon, dans la Résistance de la zone Sud (à Lyon et dans la Drôme notamment) et contribue
à faire paraître et à diffuser les journaux "La Drôme en armes" et "Les Étoiles". Elle assiste en 1946 aux procès de Nuremberg sur lesquels elle écrit un reportage dans "Les
Lettres françaises". Appartenant au Comité national des écrivains (CNE, fondé en 1941), elle s'attache à promouvoir la lecture et la vente de livres dans les années cinquante. La
période de la guerre lui inspire le roman "L'Inspecteur des ruines", puis la menace atomique, au temps de la guerre froide, "Le Cheval roux".
Elle voyage beaucoup dans les pays socialistes avec Aragon, mais, si elle a conscience de l'antisémitisme qui atteint sa sœur Lili Brik (1891-1978, actrice, réalisatrice russe) et
des crimes qui sont commis en Union soviétique, elle ne fait aucune déclaration publique sur ces événements. Elle critique le stalinisme qu'en 1957, dans "Le Monument".