Page 2 - Journal Culturel de Metz - 2021-06
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Elle démissionne la même année du comité directeur du CNE puis écrit les trois romans du cycle "L'Âge de Nylon". Elle intervient activement en 1963 pour faire traduire et paraître en
France le roman d'Alexandre Soljénitsyne (1918-2008, romancier, poète, dramaturge et essayiste russe) "Une journée d'Ivan Denissovitch" (déc. 1962). La façon dont la biographie de Vladimir
Maïakovski (1893-1930, poète et dramaturge) était falsifiée en Union soviétique est une des raisons qui l'entraîne à écrire les romans "Le Grand Jamais" (1965) et "Écoutez-voir" (1968).
Après avoir publié "La Mise en mots" (1969) et "Le rossignol se tait à l'aube"
(1970), Elsa Triolet décède d'un malaise cardiaque le 16 juin 1970, dans
la propriété qu'elle possède avec Louis Aragon, le "Moulin de Villeneuve".
Elle repose, sous les hêtres, dans le parc entourant ce vieux moulin à eau,
qui fut la maison du repos et de l'écriture du couple, aux côtés de son époux,
Louis Aragon. Ce lieu, conservé dans son état, fut ouvert au public en 1995.
Sur leurs tombes on peut lire cette épitaphe d'Elsa : "Quant côte à côte nous
serons enfin des gisants, l'alliance de nos livres nous unira pour le meilleur
et pour le pire dans cet avenir qui était notre rêve et notre souci majeur
à toi et à moi. La mort aidant, on aurait peut-être essayé et réussi à nous
séparer plus sûrement que la guerre de notre vivant : les morts sont sans
défense. Alors nos livres croisés viendront noir sur blanc la main dans
la main s'opposer à ce qu'on nous arrache l'un à l'autre".
Léguée à l'Etat par Louis Aragon, la "Maison Elsa Triolet-Aragon et son parc" a été la première maison d'écrivain à recevoir le label "Maison des Illustres" (créé en 2011, par le ministère
de la Culture) pour distinguer certaines maisons historiques et "transmettre la mémoire des femmes et des hommes qui les ont habitées ". - https://www.maison-triolet-aragon.com/la-maison.
14 juin 2021 : Code de la Route 1921-2021, code législatif relatifs à l'utilisation des voies publiques.
Depuis la fin du XIXᵉ siècle, l’automobile impose ses rythmes trépidants sur les routes de France où se côtoient également chars à bœufs, voitures à cheval, tracteurs et
bicyclettes. Par décret du 27 mai 1921, le "Code de la route" naît de la nécessité de réguler une circulation routière de plus en plus intense et fort mal partagée, tandis que
les voies de circulation font l’objet d’aménagements divers pour répondre à ces nouvelles règles. L’année suivante, un nouveau texte fixe également les conditions d’obtention
d’un "permis de conduire", véritable titre de citoyenneté d’une République routière dont l’histoire n’a pas fini de s’écrire. Cette réglementation, plusieurs fois révisée, comme en
1939 et 1958, et jusqu’à la récente "Loi d’Orientation sur les Mobilités" en 2019, constitue la pierre de touche du Droit routier.
Fiche technique : 14/06/2021 - réf.11 21 011 - Série commémorative :
le centenaire du décret du 27 mai 1921, instituant le Code de la Route.
Illustration : WOOD - Mise en page :Huitième Jour.- Impression : Héliogravure - Support :
Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm - Format TP : H 60 x 25 mm (56 x 21)
Dentelure : 13¼ x 13¼ - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,08 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g
France - Barres phosphorescentes : 1 à droite - Présentation : 12 TP / feuillet, avec marges
illustrées - Prix du feuillet : 15,36 € Tirage : 600 000 TP -50 000 feuillets.
Visuel : le graphisme évoque un tapis éducatif de type "code de la route" pour une chambre
d'enfants, permettant de faire évoluer, dans un milieu urbain, différents modes de
déplacement comme : piétons, vélos, scooters, motos et autres véhicules différents.
Timbre à date - P.J. : le 11/06 /2021
à Lyon (69-Rhöne) et les 11 et 12 /06
/2021 au Carré d'Encre (75-Paris)
Conçu par : WOOD
Wood est un graphiste diplômé des Beaux-Arts, exprimant sa créativité dans l'illustration
pour la publicité et l'édition. Dans son carnet de croquis, les personnages qu’il dessine
prennent progressivement de plus en plus de place dans ses créations artistiques.
C'est dans les Vosges (88-en Lorraine) qu'est inventé le premier code de la route en 1904.
Au début du XXe siècle, le développement de l’automobile se fait sans règlement. Si les voitures ne roulent qu’à 30 km/h,
mais elles n’en sont pas moins dangereuses pour autant. Durant l'année 1904, Jules PERRIGOT, président de l'Automobile Club
des Vosges, commence à rédiger le tout premier "Code de la route", qui comporte alors 10 articles, sur 5 pages.
Jules PERRIGOT : est né le 3 nov.1861 à Vimoutiers (61-Orne) - décédé le 19 mai 1942, à Vevey, canton de Vaud (Suisse)
Durant ses études à Paris, il fait la connaissance de Claire Masure (1864-1958, la fille d'Albert Masure, propriétaire des Papeteries
d'Arches - 88-Vosges) et l'épouse en fév.1888. Il devient le directeur de l'entreprise dans une période critique, celle-ci a perdue
le marché du papier timbré (papier fiscal). Le nouveau dirigeant réagit en se consacrant à la production de papier-monnaie pour des
pays d’Europe, d’Afrique et même d’Asie et d’Amérique. La papeterie, entrant dans la modernité, est sauvegardée et pérennisée.
Grace à ses moyens financiers, Jules Perrigot voyage beaucoup, surtout en automobile et subit quelques accrochages.
Président de l'Automobile club des Vosges en 1905, il sort un règlement de bonne conduite, qu'il publie la même année.
Ce sera le premier code de la route. Il est adopté en France, mais aussi par tous les Automobiles clubs d'Europe et d'Afrique du Nord.
Le code de la route de 1905 Jules Perrigot (© Le Réveil Normand)
Années 1920 à 1923 : Le “Décret concernant la réglementation de l'usage des voies ouvertes à la circulation publique” du 27 mai 1921 s'apparente à un premier Code de la route officiel.
Le “certificat de capacité” devient “permis de conduire” par décret du 31 déc.1922 : différentes catégories de permis sont créées et l'âge minimal est abaissé à 18 ans pour la conduite
d'automobiles et 16 ans pour les motocyclettes. Le 5 mai 1923, le premier feu de signalisation est posé à Paris, au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol. Il s'agit d'un feu
rouge uniquement, muni d'une sonnerie, qui fonctionne à l'électricité et qui est destiné à arrêter la circulation. Il faudra attendre 1933 pour voir apparaître les premiers feux tricolores.
Années 1930 à 1936 : Une Convention sur l'unification de la signalisation routière est signée par de nombreux pays d'Europe à Genève, le 30 mars 1931, et sera ratifiée en France par
la loi du 3 juil. 1934. Elle valide, entre autres, les types de signaux règlementaires et les feux tricolores. Dès 1936, l'Automobile Club d'Alsace procède aux premiers contrôles techniques
des véhicules, tout en continuant de militer pour un contrôle technique obligatoire pour tous.