Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2021-05

Fiche technique : 28/10/1986 - MONACO - Série commémorative - bicentenaire de la première ascension réussie du Mont-Blanc le 8 août 1786 - arrivée à 18h23.
Création : Jean CHESNOT - Gravure : Claude HALEY - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format : H 40 x 26mm (36 x 22) - Dentelure : 13 x 12¾ - Couleur : Bleu, gris, rouge et noir
Faciale : 5,80 F monégasque - Présentation : 50 TP / feuille -Tirage : 118 981 - Visuel : sous le regard d'Horace Benedict de Saussure (1740-1799, naturaliste et botaniste suisse) qui a consacré sa vie à
des études appliquées de géologie, de botanique et de physique lors de ses voyages dans le massif du mont Blanc entre 1774 et 1787 - Saussure promit une "récompense assez considérable" à celui ou ceux
qui parviendraient les premiers au sommet du mont Blanc. Avec le tracé de l'itinéraire utilisé par le docteur Michel Gabriel Paccard (1757-1827, médecin, botaniste et alpiniste savoyard) et le guide Jacques

Balmat (1762-1834, chasseur de chamois, cristallier et guide), les premiers à atteindre le sommet, lors de l'ascension du 8 août 1786.

La création de la Compagnie des Guides de Chamonix : elle résulte de l'accident mortel survenu le 20 août 1820.

Lors de cette 10e ascension du Mont-Blanc, entreprise par le docteur Joseph Hamel (1788-1862, russe, membre de l'Académie de Médecine, nommé par
l'Empereur Alexandre 1er), pas moins d’une douzaine de guides a été sollicitée pour acheminer l'équipe et son matériel. Parti le 16 août et après plusieurs jours
d’attente pour cause de mauvais temps sur un petit plateau aux Grands Mulets, la caravane se remet en route, quittant ce campement de fortune. Hammel a exigé
la poursuite de l'expédition, sans tenir compte de l'avis du guide-chef Joseph-Marie Couttet sur les risques encourus par un temps défavorable, nécessitant
de redescendre. A l’époque, il est difficile de s’opposer à son client. Les guides ouvrent alors la voie, laissant les clients à l’arrière. Au-dessus du Grand Plateau,

la neige accumulée fait preuve d’une tragique instabilité. La sous-couche n’étant pas fixée, la neige se met à glisser, entrainant les guides et les clients.
L’avalanche les amène une centaine de mètres plus bas, dans une zone très crevassée. Mathieu Balmat, un des guides, échappe au passage de la coulée,
les personnes restés en surface se relèvent assez vite, mais les guides de tête disparaissent dans les crevasses. Trois guides, Pierre Carriez, Pierre Balmat et
Auguste Tairraz ne sont jamais revenus de cette course, ensevelis dans ces crevasses. C’est le premier accident mortel sur une voie d’ascension au Mont Blanc.
Alexandre Dumas, séjournant à Chamonix, a recueilli les détails de l'accident auprès du guide-chef Joseph-Marie Couttet, l’un des rescapés.
Suite à cette tragédie, les Chamoniards décideront de s’organiser pour que les guides soient plus écoutés dans leurs sollicitations, et leurs familles
mieux protégées en cas d‘accident. Le conseil municipal de la ville entérinera, le 24 juil.1821, la création de la Compagnie des Guides de Chamonix.
Fiche technique : 20/09/2003 - retrait : 14/12/2007 - Série : Bloc-feuillet "Portraits de Régions" N° 2 - "La France à voir" - Le Mont Blanc (74-Haute-Savoie)
Création graphique : Bruno GHIRINGHELLI - d'après photo : Hoaqui et M. Ascani - Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé Couleur : Polychromie - Format bloc-feuillet :
H 286 x 110 mm - Format TP : V 26 x 40 mm (21 x 36) - Dentelures : 13 x 13 - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale des10 TP : 0,50 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20g - France

Prix de vente : 5,00 € - Présentation : 10 TP indivisibles et différents / bloc feuillet - Tirage : _____________

31 mai 2021 : Dora Maar 1907 - 1997, photographe et peintre, muse légendaire de Picasso.

Henriette Théodora Markovitch, dite "Dora Maar", est née le 22 nov.1907 et décède le 16 juil.1997 à Paris. En 1910, la famille part à Buenos Aires (Argentine), où son père
architecte, d'origine croate, réalise un chantier important et ils ne reviennent à Paris qu'en 1926. Dora, son surnom d'enfant, suit les cours de l'Union centrale des Arts
décoratifs et de l'Ecole technique de Photographie et de Cinématographie de la Ville de Paris. Elle s'inscrit également à l'Académie Julian et à l'Ecole des Beaux-arts, qui
ont l'avantage d'offrir le même enseignement aux femmes qu'aux hommes. Elle exerce son talent successivement dans deux ateliers de photo, le studio Kéfer - Dora Maar,
où elle cosigne avec le décorateur de cinéma Pierre Kéfer - puis, seule, dans son atelier "29, rue d'Astorg" à Paris (VIIIe). Dans les années 30, elle réalise des images pour

des publicités (Pétrole Hahn, Ambre solaire) et collabore à une vingtaine de titres de presse illustrée (Excelsior modes, Femina, le Figaro illustré, VU), de revues de mode, de
beauté, et également à "Séduction", un magazine de charme dont les commandes sont très bien rémunérées. Ses photos de mode, classiques et sensuelles, à l'aspect mouillé,
ses mises en scène à candélabres font sa réputation. Dora Maar savait faire parler d'elle et intégrer ses photos aux expos du moment. Elle a le goût du bizarre, le sens
du surréalisme, avant même d'en rencontrer les membres et d'en adopter les techniques, comme ses images insolites les plus grinçantes, comme son "Portrait d'Ubu".

Timbre à date - P.J. :
28 et 29/05/2021

au Carré d'Encre (75-Paris)

Conçu par : Sandrine CHIMBAUD

Ce TàD symbolise l'ouverture
de l'objectif d'un appareil photo

(icône d'obturation).
Dora MAAR, photographe
surréaliste des année 1930 ;
aux multiples facettes, avec ses
clichés insolites et fascinants.

Fiche technique : 31/05/2021 - réf. 11 21 052 - Série artistique :
Dora Maar 1907 - 1997, photographe et peintre, muse légendaire de Picasso.
Artiste : Dora MAAR - d'après photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-
Grand Palais / Jacques Faujour, © Adagp, Paris, 2021.- Mise en page : Marion FAVREAU
Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm
Format TP : V 40,85 x 52 mm (37 x 48) - Dentelure : 13¼ x 13¼ - Couleur : Polychromie
Faciale : 2,56 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 100 g - France - Barres phosphorescentes : 2
Présentation : 9 TP / feuillet, avec marges illustrées - Tirage : 450 000 TP (50 000 feuillets).
Visuel : Dora Maar en mannequin, assise de profil, en robe et veste de soirée - v.1932-1935,

photographie de mode "sans titre" - épreuve à la gélatine argentique, rehaussée de couleurs
format : V 23,8 x 29,9 cm, - collection Centre Pompidou, Paris, Musée national d’art moderne,

Centre de création industrielle © ADAGP, Paris, 2019, photo © Centre Pompidou ;
MNAM-CCI / Jacques Faujour / Dist. RMN-GP

Contour de la feuille : mise en page par Marion FAVREAU - d'après photos © Centre Pompidou,
MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCI, Photo ©

RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau, © Adagp, Paris, 2021

Dora Maar, dont le nom est définitivement associé à celui de Picasso, dont elle fut la muse
et la maîtresse, était bien photographe, un métier qu’elle exerça avec une indépendance

remarquable pour l’époque. En 1935, Dora Maar ouvre son propre studio et, tout en continuant
ses travaux de commandes, elle se rapproche des surréalistes, dont elle partage l’engagement

politique. Dans la lignée de la "magie urbaine" qu’évoque Louis Aragon (1897-1982, poète,
romancier et journaliste) dans "Le Paysan de Paris" (1926, sur le Paris des années 1920), elle photo-
graphie des scènes de rue, sous des angles insolites, ou documente l’existence des défavorisés
dans les faubourgs de Londres et de Barcelone. Dans l’esprit des surréalistes, elle réalise aussi
des photos-montages (ou collages), qui ouvre sur un monde imaginaire mais ne bascule jamais

dans l’absurdité dadaïste (mouvement intellectuel, littéraire et artistique).
Par leur intermédiaire, enfin, elle rencontre Pablo Picasso qui traverse une grave crise d’inspiration

et c’est le coup de foudre qui va bouleverser leurs vies réciproques.
Man Ray, portrait de Dora Maar avec de petites mains (1936)

Dora Maar,"Portrait d'Ubu", épreuve à la gélatine argentique (1936)