Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2021-05
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Vison d'Europe (Mustela lutreola) est une espèce de mammifère de l'ordre Carnivora, famille Mustelidae (proche de la belette) : c'est un petit mustélidé à la fourrure brun foncé marquée
d'une à deux taches blanches sur le museau, il est inféodé aux écosystèmes aquatiques et vit dans les petites rivières, les marais et les ruisseaux où il se nourrit de petits mammifères, de poissons

    et d'amphibiens. Cette e s p è c e e s t e n d a n g e r c r i t i q u e d ’ e x t i n c t i o n a v e c une diminution de 90 % des populations depuis le début du XXe siècle. Le piégeage pour la fourrure est
         la principale cause de disparition au cour du XIXe siècle et depuis, l'artificialisation des cours d'eau participe également à la diminution des populations, en détruisant son habitat.

 La morphologie : corps souple et élancé, cou peu différencié, pattes courtes, tête légèrement aplatie aux oreilles peu saillantes. Il possède 34 dents. Seules les pattes arrière sont semi-palmées.
Le mâle est généralement de plus grand gabarit : la longueur de la tête et du corps est de 230 à 430 mm, celle de la queue est de 90 à 124 mm, le poids est de 700 g à 1 200 g. (plus fréquemment
de 800 à 900 g.) - pour la femelle : la longueur de la tête et du corps est de 320 à 400 mm, celle de la queue est de 80 à 120 mm, le poids est de 450 g à 700 g. (plus fréquemment de 500 à 600 g.).

   La couleur du pelage présente une faible variabilité. À l'exception de la tache blanc pur sur le museau, il est uniformément brun sur l'ensemble du corps, avec parfois des reflets roussâtres.
Les pattes et la queue du corps peuvent être légèrement plus foncées, presque noires. L'espèce est adaptée à une vie semi-aquatique : le sous-poil est dense et hydrofuge, ce qui permet de l'isoler
de l'eau lorsqu'il nage et les pattes arrière sont palmées ; toutefois, la vue est imparfaitement adaptée à la perception sous l'eau et l'odorat reste prédominant afin de permettre la chasse d'animaux

                    terrestres. Les naissances surviennent d'avril à mai, après une gestation de 35 à 72 jours et avec des portées de 2 à 7 jeunes allaités durant dix semaines environ.

          Lézard vert de Manapany (Phelsuma inexpectata), ordre des Gekkota (geckos), famille des Gekkonidae, une espèce endémique et protégée du Sud de l’île de La Réunion.
 Il est présent uniquement sur une bande littorale extrêmement réduite d’environ 11 km, entre Petite-Île et Saint-Joseph. Ce gecko, diurne et arboricole, mesure entre 10 et 13 cm pour un poids
  inférieur à 10 gr. Il a une forme longiligne parcourue de petites taches rouges, alignées plutôt longitudinalement, et plus marquées sur la tête. Il présente également deux lignes claires (beige

   ou bleuté) sur le côté de la tête, et une tache verte ou bleutée sur le museau. Ses membres sont souvent marron-jaunâtres ou blanchâtres. La femelle adulte est un peu plus petite que le mâle.
Celui-ci présente en plus deux légers renflements à la base de la queue, logement des hémipénis (organes sexuels). Il est à la fois insectivore et nectarivore. Les femelles pondent 2 œufs à la fois,
 généralement fixés à la base de branches d'arbres, et l'incubation dure de 6 à 10 semaines. Une forte régression de ce lézard vert a été observée au cours des 20 dernières années, l’espèce étant

       désormais classée "En danger critique d’extinction" sur la liste rouge de l’UICN. La survie de ce lézard arboricole dépend du maintien de son habitat disparaissant progressivement.
         Il vit dans les formations végétales indigènes des falaises du littorale et dans les jardins privés et il est essentiel d’impliquer la population locale à sa protection et sa conservation.
         Libellule "déesse précieuse" (Nehalennia speciosa) ou néhalennie précieuse - ordre des Odonata - sous-ordre des Zygoptera ou "demoiselles" - famille des Coenagrionidae
        C'est la plus petite demoiselle d'Europe, avec un corps de 24 à 26 mm.- un imago (stade final) de couleur vert métallique brillant, tachetés de marques bleues (devenant brunâtres chez
    les femelles vieillissantes) - pour les mâles une extrémité bleu-gris, idem pour la partie inférieure du torax et des fémurs. De plus, un trait bleu étroit est visible sur la face dorsale de la tête.
       Cette libellule a un aspect gracile et des ailes courtes. Elle fréquente les tourbières où elle se dissimule dans les laîches (Carex, plantes des zones humides). Elle vole peu et assez mal,
        il faut souvent secouer la végétation pour la débusquer. Son régime alimentaire est constitué de moustiques. C'est une espèce menacée, disparue de plusieurs régions spécialement

              dans la partie Ouest de son aire. Les principaux facteurs de son extinction sont la destruction des tourbières, la pollution et les pesticides. Elle est classée NT par l'UICN.
                      Après plus de 130 ans d'absence en France, elle a été redécouverte en 2009 dans une tourbière du Jura, après sa redécouverte en Suisse deux ans auparavant.

                  Tortue verte, ou tortue franche, de Martinique (Chelonia mydas, unique représentante du genre Chelonia) - ordre des Testudines - famille des Cheloniidae
  Cette tortue marine est la plus grande des Cheloniidae. La carapace mesure en moyenne 1,15 m et l'animal pèse entre 80 et 130 kg. Certains spécimens peuvent atteindre un poids de 300 kg
 pour une longueur de carapace de 1,5 m. Sa carapace ovale est aplatie pour une meilleure hydrodynamique, sa largeur est d'environ 88 % de sa longueur. Sa tête est petite et représente environ
 20 % de la longueur de la carapace. Elle ne dispose que d'une seule paire d'écailles préfrontales. Le bord de sa mâchoire inférieure est grossièrement dentelé tandis que la supérieure est munie
de fortes crêtes sur la face interne. Sa dossière (carapace) dispose de quatre plaques latérales, la paire antérieure est non contiguë à la plaque précentrale. Le plastron est constitué de quatre paires
  de plaques inframarginales. Contrairement à la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et à la Caretta, il n'y a qu'une seule griffe sur chaque nageoire. Celle-ci est très développée chez les
mâles. La dossière est brun olive, les plaques brillantes avec des taches radiaires jaunes, vertes et noires, le plastron est jaune pâle, crème ou blanchâtre. La tortue verte est la seule tortue de mer
   à sortir de l'eau pour prendre des bains de soleil. C’est aussi la plus rapide des tortues marines : elle peut atteindre une vitesse de près de 35 km/h. Jusqu'au stade juvénile benthique (vivant
    dans les zones de fonds marins), sûrement pour s'assurer une croissance la plus rapide possible, cette tortue est essentiellement carnivore, elle consomme des petits invertébrés et des œufs
   de poissons. Puis, elle se nourrit presque exclusivement de plantes des herbiers marins (composés de plantes à fleurs, comme les phanérogames marines, écosystème des récifs coralliens).
  Ce régime alimentaire est supposé donner une couleur verdâtre à sa chair. Leur régime alimentaire herbivore distingue les individus de cette espèce, en danger d'extinction, des autres tortues
   marines. Elles peuvent aussi manger quelques mollusques, des éponges et des petites crevettes. Quand elle a atteint sa maturité sexuelle, entre 8 et 15 ans, la femelle vient pondre tous les 3
à 6 ans sur la plage où elle est née (ou du secteur) puis elle retourne dans l'océan. Elle s'accouple près des plages et les femelles vont y pondre jusqu'à six fois, ce qui lui prendra environ un mois
 et demi. La durée d’incubation est de 45 à 70 jours suivant la température. Une tortue verte adulte peut nager, si nécessaire, plus de 1 000 km entre sa zone de ponte et celle où elle se nourrit.

    La Tortue verte a été très longtemps pourchassée (parfois encore) pour la consommation de sa chair et de ses œufs (parfois même réputés aphrodisiaques) ou pour l'utilisation de sa carapace,
                                                       qui permet de fabriquer des objets en écaille de tortue (cette industrie concerne plutôt la tortue imbriquée).

          La Tortue verte, classée "en danger" sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, est protégée depuis 1993, mais elle ne pond que rarement sur les plages martiniquaises.
 Ours brun d'Europe (Ursus arctos arctos) ou Ours des Pyrénées est une sous-espèce de l'Ours brun (Ursus arctos) - ordre des Carnivora - sous-ordre des Caniformia - famille des Ursidae.
  L'ours brun peut vivre trente ans à l'état sauvage et jusqu'à quarante ans en captivité. L'ours brun a des fourrures dans les teintes blondes, brunes, noires, ou une combinaison de ces couleurs.
 Les ours bruns ont une grande bosse de muscles au-dessus de leurs épaules qui donne la force aux membres antérieurs pour creuser. Leur tête est grande et ronde avec un profil facial concave.

    Debout, l’ours atteint une hauteur de 1,5 m à 3,5 m. Malgré leur taille, ils peuvent courir à des vitesses allant jusqu’à 55 km/h. Pour la marche, l’ours brun est digitigrade des pattes avant
    et plantigrade des pattes arrière. C’est-à-dire qu’il pose en premier les doigts, puis le talon de ses pattes antérieures et qu’il pose toute la plante de ses pattes postérieures en même temps.
 Il est fréquent que deux mâles combattent pour une femelle ou l’appropriation d'un territoire. Néanmoins si le vainqueur se voit assuré de pouvoir féconder l'ourse, cette partenaire ne lui reste
  pas fidèle et élève seule les oursons. Le père ours peut aussi protéger ses petits des dangers même s'il est très rare qu'il leur accorde autant d'importance que la femelle qui a un caractère qui
l'incite plus à élever seule sa progéniture. Ce grand mammifère est traditionnellement présent dans les Pyrénées alors qu'il a disparu de toutes les autres régions de France, où il figure sur la liste
rouge des espèces menacées et classé au niveau "danger critique d’extinction". La réintroduction, vivement controversée, consiste à relâcher dans les Pyrénées des ours bruns d'origine slovène,

           proches de la souche pyrénéenne sur le plan de leur patrimoine génétique et de leur mode de vie. Bien qu'étant en augmentation (43 ours détectés en 2017, contre 22 en 2011),
          cette population n'est pas encore suffisante pour assurer la viabilité à long terme des ours bruns d'Europe en France et en Espagne, notamment du fait d'une forte consanguinité.
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