Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2019-04
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Władysław Szujski, porte drapeau, premier mort de la Légion des Bayonnais, le 29 nov.1914, à la Bataille de Sillery (au Sud-Est de Reims, dans la Marne)
Tableau de Jan Styka,(1858-1925, peintre) exposé au musée de Lublin.
FDC Premier Jour : Centenaire de la fondation de l'Armée bleue - 100ème anniversaire de la création de l'Armée bleue. - Une illustration (de Blanka Zofia Mercère) de la série "Pologne et France".
Une attaque par les Polonais de la Légion, dite "de Bayonne", sur le front occidental en1915. + TP du Général Jozef Haller, avec le drapeau rouge à l'aigle blanc et l'oblitération de Varsovie du 31/05/2017.
Le 28 sep.1918, un accord entre le gouvernement français et le Conseil National Polonais, dirigé par Roman Stanisław Dmowski (1864-1939, homme politique et diplomate),
reconnaît l'armée polonaise comme indépendante, alliée et menant des combats communs sous le commandement polonais et subordonnée au Conseil National.
Une 2eme Division d'Infanterie polonaise est mise sur pied, et avec la 1re, elle forme l'Armée polonaise en France (composée de 430 officiers et 17 000 sous-officiers et hommes de
troupe). Le général Józef Haller de Hallenburg (13 août 1873 - 4 juin 1960, général et homme politique polonais) est nommé à sa tête, le 4 oct.1918, par le Conseil National.
Józef Haller de Hallenburg est né en Galicie (province de l'empire d'Autriche de 1772) au manoir
familial de Jurczyce, à Konradshof (Skawina, voïvodie de Petite-Pologne) au Sud de Cracovie,
dans une famille aristocratique (ils font partie du tiers-ordre franciscain). Józef étudie à
l'Académie militaire et technique de Vienne, où il termine comme lieutenant et entre en 1895 dans
l'armée impériale austro-hongroise, jusqu'en 1910 (retrouve la vie civile, au grade de capitaine). Il se
consacre à sa famille et sa propriété. Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, l'armée impériale
et royale austro-hongroise, alliée de l'armée impériale allemande, met sur pied des légions
polonaises en Galicie, à partir du 27 août 1914. À partir du 30 sept.1914, Haller combat contre les
troupes russes, sur le front des Carpates orientales, afin de défendre la frontière hongroise. Haller
est nommé colonel au lendemain de la victoire de Rafaïlova. En mai 1915, en permission pour un
pèlerinage à Notre-Dame de Częstochowa, il est victime d'un grave accident de la route qui
l'immobilise à l'hôpital pendant dix mois. A son retour, en juil.1916, il est nommé commandant de
la Seconde Brigade des légions polonaises. En 1918, il rejoint avec ses troupes les détachements
polonais qui ont quitté l'armée de l'Empire russe récemment disparu.
Son corps d'armée est interné en mai 1918 par les allemands, mais il s'échappe vers Moscou.
Plus tard, il arrive en France par la route de Mourmansk (Russie). Au nom du Comité National
polonais (1914-1917), il forme en France une seconde Armée bleue (en rapport avec
les uniformes français "bleu horizon"), formée de volontaires polonais (dont 22 000 immigrés
aux États-Unis et 300 au Brésil). Elle combat l'armée allemande dans les Vosges et en Champagne.
À la fin de la guerre ce sont 100 000 hommes qui sont passés par cette armée.
Deux moments historiques que vit la Pologne entre la fin de 1918 et le début de 1921 : sa renaissance, le 7 oct.1918, en tant qu'État, après les trois partages successifs
du XVIIIe siècle, puis la guerre polono-bolchevique qui oppose deux volontés antagonistes, voire deux nationalismes, et se termine avec la signature du traité de Riga
du 18 mars 1921 (entre le gouvernement de la jeune république de Lettonie et la Russie communiste) et la délimitation des nouvelles frontières orientales de la Pologne.
Le capitaine Charles de Gaulle, du 33e Régiment d'Infanterie, lors de la Mission militaire française en Pologne, enseigne comme instructeur,
puis directeur des études des élèves officiers et enfin directeur du cours des officiers supérieurs. Il sera affecté d'avril 1919 à mai 1920
et de juin 1920 à la fin du mois de janvier 1921, soit 18 mois.
Ses affectations : Charles de Gaulle envoie, au début de 1919, une "demande d'engagement dans l’armée polonaise" au bureau slave de l'EMA.
Suite à un refus, il s'adresse directement au général Archinard, chef de la Mission militaire franco-polonaise pour obtenir son appui direct.
En réponse, le capitaine de Gaulle est détaché, au début d'avril 1919, auprès de l'Armée polonaise autonome qui commence à quitter la France
pour la Pologne. Cette armée a été créée et organisée en France en juin 1917. Composée d'environ soixante-dix mille hommes dont environ
six mille Français, elle est, lors de sa création, commandée par un Français, le général Archinard. Elle passe sous commandement polonais
avec le général Józef Haller en oct.1918. Les Français qu'elle compte dans ses rangs doivent, aux termes des accords passés avec la Pologne
en janvier et février 1919, "aider l'État polonais à se constituer librement, à l'abri des interventions extérieures ennemies, qui pourraient
se produire sur ses frontières". Dans le même temps, une mission militaire strictement française (MMF) dirigée par le général de division Paul
Prosper Henrys (1862-1943) s'installe à Varsovie. C'est au sein de cette seconde organisation que le capitaine de Gaulle sert pendant son premier
séjour polonais. Entre juin et décembre 1919, sont organisées seize écoles militaires, depuis l'École d'état-major à Varsovie, jusqu'à l'École
d'infanterie à Rembertow (proche de Varsovie). Pour les seuls officiers, ces écoles assurent, avec la participation de plusieurs centaines d'instructeurs
français, entre juin 1919 et mai 1920, la formation de plus de mille deux cents officiers polonais. C'est à l'École d'infanterie de Rembertow
que le capitaine de Gaulle est affecté comme instructeur. Au cours du deuxième séjour en Pologne, le capitaine de Gaulle va vivre
une expérience sociale, en côtoyant la population polonaise, et une militaire en accompagnant le général Louis Auguste Camille Bernard
(1864-1955, général de division), affecté au 3e Bureau du Groupe d'armée Sud (puis Centre), commandé par le général polonais Edward Rydz-Smigly
(1886-1941, commandant en chef des armées polonaises) où il participera aux opérations, ce qui lui vaudra une citation supplémentaire,
et d'après son journal du front, les cris de remerciements de la population de Varsovie : "Vive la France". Charles de Gaulle en 1919
Fiche technique : 03/04/2019 - réf. 21 19 411
Souvenir philatélique - France-Pologne - 100e anniversaire du
renouvellement des relations diplomatiques franco-polonaises
Présentation : carte 2 volets + 1 feuillet gommé avec les deux TP.
Création : Bruno GHIRINGHELLI - d’après photo : BNF /
Bridgemanart - Mary Evans Picture Library / Photononstop
Impression carte : Offset - Impression feuillet : Héliogravure Support
: Papier gommé - Couleur : Quadrichromie - Format carte
2 volets : H 210 x 200 mm - Format feuillet : H 200 x 95 mm
Format 2 TP : V 30 x 40,85 mm (25 x 36) - Dent. : __ x __
Barres phosphorescentes : Non - Faciale : 0,88 € - Lettre Verte
jusqu'à 20g, - France et 1,30 € - Lettre Internationale jusqu'à 20g,
Europe + Monde - Prix de vente : 6,00 € - Tirage : 30 000
Paris, 14 juillet1919 - L'armée bleue défile à l'Arc de Triomphe.