Page 4 - Journal Culturel de Metz - 2019-04
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3 avril 2019 - France - Pologne, 100ème Anniversaire du Renouvellement des Relations Diplomatiques Franco-Polonaises
Une histoire d'amour de plusieurs siècles, la Pologne est le seul état avec lequel la France n'a jamais été en guerre.
Relations historiques : Henri III, né le 19 sept.1551 à Fontainebleau (roi de France, mai 1574 au 2 août 1589, assassiné à Saint-Cloud, dernier roi de la dynastie des Valois) est élu
roi de Pologne (Henryk 1er, mai 1573 à mai 1575), quelques mois seulement, avant de s'enfuir de nuit, pour ceindre la couronne de France au décès de son frère Charles IX.
Louis XV (règne de sept.1715 à mai 1774), épouse en 1725, Maria Leszczyńska (juin 1703-juin 1768), la fille du roi éphémère de Pologne Stanislas Leszczynski (roi de sept.1704
à juil.1709, puis de sept. 1733 à janv.1736 - Duc de Lorraine et de Bar, de juil.1737 à fév.1766). Ce dernier obtient le duché de Lorraine en compensation, duché qui à sa mort reviendra
à la Couronne de France. Il laisse à la postérité la Place Stanislas à Nancy, le Château de Lunéville... et le "baba au rhum". C'est la première émigration de nobles,
d'intellectuels polonais qui constituent la cour du duc. Stanislas fut un prince philosophe et mécène des Lumières. Le régiment de Cavalerie "Royal Pologne" est créé.
Ses traditions ont été reprises et conservées par le Ve Régiment de Cuirassiers qui arbore l'Aigle blanc polonais sur son insigne.
Fiche technique : 10/02/1947 - retrait : 26/03/1949 - Série patrimoine : Nancy (54-Meurthe et Moselle), la place Stanislas - Dessin et gravure : Raoul SERRES - Impression : Taille
Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Brun-noir - Dentelé : 13 x 13 - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22) - Faciale : 25 f - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 85 960 000.
TP identique du : 09/12/1948 - retrait : 25/07/1949 - Série patrimoine : Nancy (54-Meurthe et Moselle), la place Stanislas - Couleur : Bleu - Faciale : 25 f - Tirage : 8 000 000.
Fiche technique : 09/05/1966 - retrait : 04/02/1967 - Série commémorative :
bicentenaire de l'intégration de la Lorraine et du Barrois à la France (1766-1966)
Dessin : Jean-Marie PETEY - Gravure : René COTTET - Impression :
Taille Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Bleu, vert et bistre
Dentelé : 13 x 13 - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22) - Faciale : 0,25 F
Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 9 610 000.
Visuel : Stanislas Leszczynski, devant son château de Lunéville (construit
de 1703 à 1720, avec ses jardins à la Française) sous les blasons de Lorraine
("D'or, à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent", premières armes
des ducs de Lorraine, dès Ferry 1er) et du Barrois ("D'azur semé de croisettes
recroisetées au pied fiché d'or, aux deux bars adossés, du même brochant sur le tout".
La guerre de succession de la Pologne, entre la France et l'Autriche, va régler la question lorraine : le traité de Vienne, signé en août 1736, stipule qu'en échange de la Toscane
le dernier duc héréditaire, François III, abandonne ses droits sur la Lorraine à Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV. Et trente ans plus tard, lorsque décède ce prince éclairé
qui s'est montré grand bâtisseur, que ses sujets ont surnommé "Stanislas le Bienfaisant" et dont le nom reste attaché à cette place de Nancy comptant parmi les plus belles du monde,
la Lorraine accomplit son destin en entrant dans le concert des provinces françaises. Française, elle l'était déjà de cœur et d'esprit bien avant cette réunion, datée officiellement
du 23 fév.1766. Française, elle ne cessera jamais de l'être au cours des deux siècles suivants où, en dépit des guerres, des mutilations et des séparations temporaires,
les Lorrains confirmeront l'exactitude de ce vers emprunté à une chanson de geste : "Le cœur d'un homme, vaut tout l'or d'un pays".
La Pologne-Lituanie, entre1772 et janv.1795, est progressivement démantelée, par la Russie, la Prusse et l'Autriche. La Pologne et la Lituanie ne retrouveront
leur indépendance qu'à l'issue de la Première Guerre mondiale, et seront alors deux états séparés, alors qu'elles étaient unies depuis 1385.
En 1914, partagés entre la Russie, l'empire Austro-Hongrois et la Prusse, les Polonais se voient mobiliser dans les deux
camps. Beaucoup n'espèrent, au mieux, qu'une autonomie accordée par le futur vainqueur. Le Comité national de Varsovie
compte sur la Russie, alors que le Haut comité national de Vienne mise sur l'Autriche, dont les armées englobent les légions
de Pilsudski. Rapidement, il devient évident que la principale menace pour l'avenir de la Pologne vient de l'Allemagne :
occupation de Varsovie par les troupes du Reich en août 1915, création d'un nouveau royaume annoncée, en novembre
1916, par le gouverneur général Von Bessemer, qui cherche à recruter des soldats polonais. Au déclenchement de la
Grande Guerre, l'espoir né chez les émigrés polonais, d'une renaissance de la mère-patrie, alors écartelée.
Les Polonais émigrés sont en majorité des ouvriers des mines du Nord de la France, tandis qu'à Paris résident les
intellectuels et les commerçants. La diaspora importante en France, en Angleterre et dans le Nouveau Monde, n'aura
de cesse de sensibiliser les gouvernants et les élites sur la cause de la Nation polonaise et de son indépendance jusqu'à
la résurrection du 11 novembre 1918.
Les premiers recrutements polonais en août 1914, organisent à Paris un Comité de volontaires Polonais pour le service
dans l'armée française (KWP). Dès le 21 août, les volontaires sont autorisés à contracter un engagement dans la Légion
étrangère française. Les élites polonaises militent auprès du gouvernement français pour la reconnaissance de leur patrie
et la création d'une Armée polonaise. Mais la Russie, alliée à la France, impose son veto.
100ème Anniversaire du Renouvellement des Relations Diplomatiques Franco-Polonaises
Fiche technique : 03/04/2019 - réf. 11 19 101
série commémorative : France - Pologne
100e anniversaire du renouvellement des relations
diplomatiques franco-polonaises
Création : Maciej JEDRYSIK - Mise en page : Bruno
GHIRINGHELLI - Impression : Héliogravure - Support
bloc-feuillet : papier gommé - Couleur : Quadrichromie
Format bloc-feuillet : H 130 x 85 m - Format des 2 TP :
V 30 x 40,85 mm (26 x 37) - Dentelure : __ x __
Barres phosphorescentes des 2 TP : Non - Faciale des TP :
0,88 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g France + 1,30 €
Lettre Internationale, jusqu'à 20g - Europe et Monde
Présentation : Bloc-feuillet de 2 TP indivisibles
Prix de vente : 2,18 € - Tirage : 375 000
Visuel : Capitaine Charles de Gaulle (1890-1970)
et Général Jozef Haller (1873-1960)
Deux hautes distinctions militaires Polonaise et Française,
et des scènes de la grande guerre, avec le char Renault FT.
Timbres à date - P.J. :
02/04/2019
au Carré d'Encre (Paris)
Emission commune
France - Pologne
Les deux drapeaux
Polonais et Français
liés par l'amitié de nos
durables relations.
Conçus par : Bruno
GHIRINGHELLI
Ordre Virtuti Militari (pour le "Courage militaire") : la plus haute distinction militaire polonaise, récompensant la bravoure face à l'ennemi.
Il a été fondé le 22 juin 1792 par le roi de Pologne et grand-duc de Lituanie, Stanislas II Auguste, dit Stanislas Auguste Poniatowski
(règne du 7 sept.1764 au 25 nov.1795), après la victoire de la bataille de Zieleńce (18 juin 1792, guerre russo-polonaise).
Trois ans plus tard, l'État polonais, officiellement la République des Deux Nations (1569-1795), disparaît lors du troisième partage
de la Pologne, entre la Russie, la Prusse et l'Autriche. Ces trois puissances suppriment la décoration et en interdisent le port.
L'ordre est rétabli de 1807 à 1815 dans le cadre du duché de Varsovie, État sous protection française, sous le nom d'Ordre militaire du
Duché de Varsovie. En 1815, le duché est attribué par le congrès de Vienne (18 sept.1814 au 9 juin 1815) au tsar Alexandre Ier de Russie,
sous le nom de royaume de Pologne (1815-1915) ; l'ordre est renommé "Ordre militaire polonais". Suite à l'insurrection de 1830-1831, des
combattants ont reçu la distinction Virtuti Militari, dont deux femmes : Bronisława Czarnowska et Joséphine Rostkowska. En déc.1831,
les ordres polonais de l’Aigle blanc (1er nov.1705) et de Saint-Stanislas (1765 à 1917) sont incorporés aux ordres de l’empire russe.
L'ordre Virtuti Militari est rétabli le 1er août 1919, sous le nom d'Ordre militaire Virtuti Militari, comprenant 5 classes.
Légion d'Honneur : la plus haute distinction française depuis deux siècles. Créée par Napoléon Bonaparte, Premier Consul de
la République française le 19 mai 1802 (29 floréal an X) pour services rendus sur le plan militaire ou civil. Aujourd'hui, elle est remise
au nom du Chef de l’Etat, pour récompenser les citoyens les plus méritants à titre militaire ou civil, dans tous les domaines d’activité.