Page 10 - Journal Culturel de Metz - 2019-04
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Le TP commémorant l'inauguration du musée d'Art Moderne et Contemporain de SM le Roi Mohammed VI, symbole
d'un Maroc Culturel, de Paix et de Tolérance, coïncidant avec la célébration de la journée mondiale de La Poste, a été
organisée à l’Espace d’exposition de Barid Al-Maghrib (La Poste marocaine) dans la capitale du Maroc, Rabat.
Fiche technique : Musée Mohammed VI (MMVI) - inauguré le 7 oct. 2014 - H 40 x 30 mm - Polychromie - 3,50 Dihram.
Le musée présente, quatre cents œuvres d'artistes marocains, basés au pays ou à l'étranger, des XXe et XXIe siècles.
Il est le premier musée du Maroc indépendant, consacré à l'art moderne national. Rabat a été choisi pour l'emplacement
du musée, la ville est la capitale du Maroc et un site du patrimoine mondial de l'Unesco (en 2012), c'est aussi une destination
touristique populaire. Le bâtiment, conçu par le cabinet de l'architecte décorateur marocain Karim Chakor, est du style
andalou classique plutôt traditionnel, à façade nouvelle mauresque, avec une grande halle lumineuse au centre.
La collection principale (qui comprend les écoles abstraites et figuratives) se déploie sur deux étages, alors que le sous-sol héberge
Exposition, du 1er avril au 31 août 2019 : "Les Couleurs de l’Impressionnisme".
de l'art original et pionnier.
Jacques Majorelle (Nancy 07/03/1886 - Paris 1962, peintre et aquarelliste orientaliste, artiste jardinier à Marrakech, au Maroc) est le fils unique de Louis-Jean-Sylvestre Majorelle
(Toul sept.1859 - Nancy janv.1926, ébéniste décorateur), cofondateur avec Emile Gallé (1846-1904, maître verrier, ébéniste et céramiste) et Victor Prouvé (1858-1943, peintre, sculpteur, dessinateur
et graveur) de l’Ecole de Nancy (54-M&M), courant d’Art Nouveau, et de Jane Kretz, fille de Joseph Kretz (directeur du théâtre de Nancy). Il a grandit dans un univers privilégié,
celui de la villa Jika (villa Majorelle de 1902), à Nancy, entouré d’esthètes et d’artistes. En 1908, Jacques présente sa 1ère exposition à Paris, à la société des artistes français.
En 1909, ses œuvres inspirées de ses voyages en Espagne et en Italie sont présentées à Paris et à Nancy, à la Société Lorraine des Amis des Arts.
Fiche technique : 11/06/2012 - retrait : 30/01/2015 - série : châteaux et demeures historiques
des XIXe et XXe, dans nos régions françaises (tiré du 2eme carnet de 12 TVP) :
la Villa Majorelle à Nancy (54-M&M) - création de l'architecte Frédéric-Henri Sauvage.
Création graphique : Stéphane HUMBERT-BASSET d'après photos. - Impression : Héliogravure
Support : Papier autoadhésif - Couleur : Quadrichromie - Format : H 40 x 30 mm (36 x 24)
Dentelure : Ondulée - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : Lettre Prioritaire, jusqu'à 20 g, France
(0,60 €) - Présentation : carnet de 12 TVP autoadhésifs - Tirage :4 000 000.
Visuel : en 1898, Louis Majorelle confie à Frédéric-Henri Sauvage (1873-1932, architecte, décorateur
et enseignant) l'élaboration des plans de sa maison de Nancy. Construite de 1901 à 1902, par Lucien
Weissenburger (1860-1929, architecte de l'art nouveau), la villa Majorelle (ou villa Jika, initiales
de son épouse), résulte d'une collaboration des principaux artistes de l'Ecole de Nancy, Alliance
provinciale des industries d'art (fév.1901 à 1909, puis évoluant vers l'Art déco français).
Ce sera la première maison, entièrement de style Art nouveau de l'Ecole de Nancy,
présentant tous les éléments du mouvement, à l'extérieur, comme à l'intérieur.
Fiche technique : 10/07/1953 - retrait : 12/12/1953 - série des personnages célèbres du XIIe au XXe siècle : le maréchal Louis Hubert Lyautey, Maréchal de France.
Il est né à Nancy (54), le 17 nov. 1854 et décède à Thorey (Thorey-Lyautey-54) le 27 juil.1934. - Il est inhumé aux Invalides, nécropole militaire à Paris, depuis 1961.
Dessin : André SPITZ - Gravure : Gabriel-Antoine BARLANGUE - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Sépia - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36)
Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 30 f + 7 f de surtaxe au profit de la Croix-Rouge - Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 1 300 000.
Visuel : Lyautey ne trouva qu'en 1894 sa véritable vocation : il sert en Indochine, à Madagascar, puis expérimente au Maroc des vues originales et personnelles. Résident général du Protectorat
français au Maroc, de 1912 à 1925, il a été le véritable créateur du Maroc moderne et le chef de file de toute une lignée d'administrateurs restés fidèles à son exemple.
Jacques Majorelle découvre dans ces pays du Sud,
la force de la lumière. En 1910, il part pour l’Egypte
et le monde musulman et l’orient le fascinent.
Majorelle, dans la vallée d'Ounila, terrasses d'Anemiter. Il s’installe au Caire pour 4 ans. Les couleurs, Marrakech, jardin et atelier villa de l’artiste (le bleu Majorelle)
les coutumes et les lumières de cette région suscitent
chez Majorelle une passion pour l’Afrique.
Sa santé se détériore. En octobre 1917, après avoir été
démobilisé suite à une maladie pulmonaire, la tuberculose,
Jacques effectue son 1er voyage au Maroc sur invitation
du général Lyautey, proche ami de son père et qui aime
s’entourer de spécialistes capables de restituer la richesse
du patrimoine de l’empire chérifien. Il décide de s’installer
à Marrakech dans une maison du quartier Ben Salah, pendant
2 ans, qu’il rénova lui-même dans un style traditionnel
marocain, puis au palais du pacha Ben Daoud,
qu’il loua de 1919 à 1923, à proximité de Bab Doukkala.
En janvier 1922, La galerie Georges Petit à Paris expose 97 toiles des travaux de Majorelle dans l’Atlas. Cette exposition est un succès. Lyautey lui achète 3 toiles pour la résidence de
Rabat. En juin, il décide de repartir cette fois dans la région de la vallée de N’Fiss et de la rivière Souss. Il tombe si malade qu’il ne produira que 50 toiles, mais il rédige un carnet, qui
recèle de nombreuses anecdotes. C’est le seul texte qui est publié à Nancy, à l’initiative de son père, en 1922, sous le nom de "Carnet de route d’un peintre, dans l’atlas et l’anti atlas".
En 1923, à Marrakech, Majorelle acquiert un terrain et y fait construire sa villa dans un style Néo Mauresque, puis des ateliers dans un autre
bâtiment de style berbère, flanqué d’une tour. Les ateliers, gérés par son épouse, lui permettent de faire réaliser des pièces d’artisanat de
maroquinerie fine et de meubles en bois peints. En 1928, Jacques acquiert 2 parcelles de terrains contigus à sa villa, portant la surface totale
à environ 4 hectares, lui permettant de créer un jardin. En 1929, il est décoré de la Légion d’honneur “pour ses études remarquables jusqu’alors
inconnues”. Durant l'année 1930, il se fait construire sur son terrain, par l’architecte Paul Sinor, une villa cubiste rappelant le style art déco,
et comprenant un atelier de peinture au rez-de-chaussée ainsi qu’un studio au 1er étage. Le bâtiment de forme contemporaine est blanc et
flanqué d’un bassin étroit et peu profond, mais en 1937, il peint sa villa de couleurs vives, avec prédominance d’un bleu outremer intense,
auquel il donne un nom : Le Bleu Majorelle. Depuis 1930, Jacques s’intéressait à la peinture des Nus féminins Noirs qu’il rehausse de poudre
d’or et d’argent. Le thème de l’Afrique noire est très en vogue et le peintre fait poser ces femmes dans la végétation luxuriante de son jardin.
L’administration Française au Maroc décide de placer dans l’escalier du nouvel Hôtel de Ville de Casablanca, deux grandes toiles
(3,60 x 4,50 m), dont l'une représente le visuel du TP du bloc-feuillet France-Maroc : "L’Aouache à Anemiter" (à Ouarzazate-1937-38)
Une image du Maroc traditionnel : la cérémonie de l'Aouache réunit à Télouet (région de Drâa-Tafilalet), au pied de l'Atlas Sud,
une assemblée de musiciens, jouant sur des tambours et rassemblés en un cercle, alors que de nombreuses jeunes femmes, vêtues de leurs plus beaux
habits, portant fièrement leurs bijoux, signes d'appartenance tribale, se déplacent latéralement en un long défilé, battant des mains.