Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2017-06
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Stand de la barbe à papa : la machine à réaliser un filage de sucre cristallisé qui, enroulée autour d’un bâton, forme une confiserie, la barbe à papa, remonte à 1897.
C'est une création de William James Morrison (1860-1926, dentiste et inventeur), et John C. Wharton, confiseur, à Nashville au Tennessee (Etats-Unis)
Manège des chevaux de bois : un carrousel tournant avec des sièges reproduisant certains animaux, comme des chevaux, sur un ou deux étages.
Grand huit, au clair de Lune : le concept de "montagnes russes" provient des courses de luges se déroulant sur des collines de neige spécialement aménagées pour celles-ci,
particulièrement dans les environs de Saint-Pétersbourg (Russie). À la fin des années 1700, leur popularité fut telle que des entrepreneurs commencèrent à développer
cette idée dans d'autres pays, en utilisant cette fois des voitures munies de roues solidaires d'une voie. En 1812, la compagnie "Les Montagnes russes"
construisit et géra le premier exemplaire dans le quartier Belleville de Paris.
Jeu de quilles : il existe diverses variantes de jeux de quilles, que ce soit dans le nombre de quilles, les règles du jeu, la surface de jeu, etc.
Stand des pommes d'amour : comme pour la barbe à papa, la pomme d’amour, est une friandise sucrée vendue dans les fêtes foraines.
Pêche aux canards : il s'agit pour les enfants, de pêcher des canards en plastique munis d'un anneau métallique fixé à la tête, avec une canne muni d'un crochet.
Selon le nombre de canards pêchés, ou de la valeur des points écrits au-dessous, les enfants obtiennent un lot en récompense.
Manège des chaises volantes : ils sont une variante des manèges de type carrousel, dans lesquelles des sièges sont suspendus depuis le haut du manège au bout de chaînes
métalliques. Lors de la rotation, les chaises sont inclinées vers l'extérieur par la force centrifuge. Le manège existe depuis le début du XXe siècle, mais depuis 1972,
il y a une variante permettant, par un mouvement d'inclinaison du haut du manège, d'augmenter les effets de la force centrifuge, et d'augmenter les sensations.
Toboggan géant : une structure offrant la possibilité de descendre d'un point haut, en glissant. Cette réalisation peut être constituée de diverses matières
(plastique, bois, métal, voir structure gonflable), et être destinée à des usages divers, tels que : le jeu, l'évacuation rapide de personnes, le transport d'objets.
Dans les fêtes (comme sur le TVP), parcs d'attractions ou parcs aquatiques, ce loisir bénéficie d'un succès à la hauteur du plaisir de glisse qu'il génère.
6 juin : Bicentenaire de l'invention du "Ciment Artificiel" 1817-2017, par l'ingénieur Louis VICAT (1786-1861)
Dans toute découverte il y a un instant magique. Louis Vicat expérimente avec les matériaux disponibles aux alentours du chantier du pont de Souillac.
Or, dans une grotte en amont du pont, le long du lit de la Dordogne, il trouve des dépôts d’argile rougeâtre (silicate d’alumine) et des fragments de stalactites
(calcaire pur). Certains fragments de stalactites sont mêlés d’argile rouge. Louis Vicat les cuit et trouve au produit obtenu des propriétés de prise hydraulique.
Dès lors cette observation est fondamentale. Il entreprend des expérimentations systématiques de cuisson sur le calcaire pur, sur l’argile pure et sur des mélanges
en différentes proportions de ces deux matériaux. Il découvrira alors qu’une juste proportion d’argile, environ 20%, conduit à un maximum en termes
de résistance. Le ciment artificiel était né, sous le nom de chaux hydraulique "factice" (elle durcit sous l'eau), et sa fabrication industrielle pouvait commencer.
Fiche technique : 06/06/2017 - réf. 11 17 013 - Série - commémoration : bicentenaire de l'invention du "ciment artificiel" par l'ingénieur Timbre à date - P.J. :
Louis-Joseph VICAT (né à Nevers, 58-Nièvre, le 31/03/1786 – décédé à Grenoble, 38-Isère, le 10/04/1861) et le "Pont Louis Vicat" à Souillac (46-Lot) 02 et 03.06.2017
à Souillac (46-Lot)
Création graphique : Florence GENDRE © Vicat - Impression : Héliogravure
Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie - Format : H 40,85 x 30 mm (38 x 26) à Couvrot (51-Marne)
et au Carré d'Encre (75-Paris)
Dentelure : __ x __ - Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 1,30 € - Lettre Prioritaire
Internationale, jusqu'à 20 g - Monde – Présentation : 42 TP / feuille - Tirage : 900 018
Visuel : cette invention est symbolisée par le portrait de Louis-Joseph VICAT (1786-1861), Pont Louis Vicat, à Souillac
polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées (il est nommé ingénieur ordinaire Conçu par : Florence GENDRE
à Périgueux en 1809, puis à Souillac en 1812, où il se marie (1819) et y réside durant 20 ans.
Le projet ambitieux de la construction d'un pont, dit "Pont Louis Vicat", enjambant
la Dordogne, à l'entrée de la ville de Souillac (Lot), le premier ouvrage au monde,
construit de 1812 à 1825, avec l'utilisation de la chaux hydraulique artificielle.
En arrière plan, les villes sont représentées de manière stylisée par des bâtiments
qui doivent aujourd'hui conjuguer créativité architecturale, innovation technologique
et respect de la biodiversité, pour répondre aux défis sociaux et environnementaux.
Pont Louis Vicat (1812) Louis-Joseph Vicat, fait ses études à l’École Polytechnique, puis à l’Ecole des Ponts-et-Chaussées et en sort ingénieur Portrait de VICAT © ENPC
ordinaire de 2ème classe en 1809. Il est nommé en Dordogne, à la réalisation d'une route entre Périgueux (24-Dordogne)
et Brive-la-Gaillarde (19-Corrèze). Par la suite, muté dans le Lot, on lui demande d'étudier la réalisation d'un ouvrage
sur la Dordogne, à Souillac, à partir de 1812. Il s’agissait de construire un grand pont à 7 arches surbaissées, de 22 m
d’ouverture, mais dont les fondations présentaient de grandes difficultés eu égard au niveau des crues. C’est là que
Louis-Joseph Vicat commence ses observations et ses recherches sur l’étude chimique de la composition des mortiers.
Techniques historiques : les Chinois, Grecs, Égyptiens et Mayas élevaient des constructions avec des mortiers à base
d’une chaux obtenue par cuisson de roches calcaires, suivie d’une extinction à l’eau. Les Romains fabriquaient
des liants hydrauliques, comme en témoigne Marcus Vitruvius Pollio, dit Vitruve (v.90 à 20 av. J-C., architecte) dans
son traité "De architectura". Ils mélangeaient de la chaux aérienne à la pouzzolane (scories volcaniques basaltiques
de la région de Naples, Italie) qui, en présence d’eau, fixaient la préparation pour constituer un liant susceptible
avec le sable, de former un mortier, et inventèrent ainsi le "béton romain" qu’ils coulaient dans des coffrages en bois.
On pense aux ouvrages romains témoignant encore de nos jours, de la durabilité de ce premier matériau composite.
Mais ce principe resta inexpliqué et la technologie du béton se perdit progressivement dans le temps.
Recherches et découverte : l'obstination de ses recherches, permit à Louis Vicat de découvrir en 1817, de nouvelles chaux, les chaux hydrauliques Aiguille Vicat
artificielles. Elles surpassèrent en qualité les meilleures chaux naturelles et permirent d’établir la loi sur la fabrication du ciment artificiel :
l’hydraulicité des chaux, c’est-à-dire le durcissement des liants sous l’eau, est due aux proportions d’argiles contenues dans les calcaires et à
la température de cuisson, ce que vingt siècles d’usage n’étaient pas parvenus à élucider. En suivant de près la construction du pont de Souillac
et en contrôlant avec minutie les gâchées des ouvriers maçons, Vicat a pu montrer que le bon dosage en eau conditionnait la qualité du mortier.
Il a même inventé un instrument de mesure pour tester la résistance du produit qui devint "l’aiguille Vicat". En 1825, le pont de Souillac est achevé
et entre dans l’histoire : première construction réalisée avec du ciment artificiel, il mesure 180 m de long, sur 9 m de large, avec ses 6 piles et 7 arches.
Le travail de Louis Vicat est identifié par l'Académie des Sciences, dès le 16 fév.1818, en validant officiellement ses découvertes sur les chaux
et ciments artificiels. L'ingénieur, "préférant la gloire d’être utile à celle d’être riche", selon l’expression du baron Louis Jacques Thénard (1777-1857,
chimiste) admirateur de ses travaux et de leurs formidables conséquences, choisit de livrer au monde le fruit de ses recherches, sans en attendre
de contrepartie financière : il ne prend pas de brevet, considérant qu’il était redevable à la collectivité de sa formation d’ingénieur d'état.
Aiguille de Vicat : permet de déterminer le temps de prise, entre l'instant où le liant a été mis en contact avec l'eau de gâchage et le "début de la prise".

