Page 14 - Journal Culturel de Metz - 2016-10
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"Port de France" : la ville de Toul est dotée d’un agréable port fluvial de plaisance,
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                                                                                                                    sur le canal de la Marne au Rhin, halte fluviale en bordure des avenues Victor Hugo
                                                                                                                     et Colonel Péchot, aux pieds des remparts Vauban. Ce port est un point de départ

                                                                                                                        idéal pour rejoindre les villes de Strasbourg, Reims, Verdun ou Luxembourg,
                                                                                                                     et permet des voyages en boucle, en reliant les villes de Metz, Bar-le-Duc, Verdun
                                                                                                                      et Epinal. Profitant de cet environnement agréable, de nombreuses manifestations

                                                                                                                                     culturelles y sont organisées pendant la saison estivale.
                                                                                                                        Canal de la Marne au Rhin : canal au gabarit Freycinet (norme, 5 août 1879),
                                                                                                                        il est long de 314 km et bénéficie de 178 écluses à l'origine. Il relie la Marne

                                                                                                                             (à Vitry-le-François, 51-Marne) au Rhin (à Strasbourg, 67-Bas-Rhin).
                                                                                                                         La mise à l'étude du canal fut réalisée par l'ingénieur des ponts et chaussées
                                                                                                                         Barnabé Brisson à partir de 1826. Les travaux furent menés par l'ingénieur
                                                                                                                      polytechnicien Charles-Étienne Collignon (mai 1802 à Metz - déc.1885 à Paris).

                                                                                                                                    Commencé en 1835, le canal fut mis en service en 1853.

   La traction humaine et animale fait place à la traction électrique à partir de 1895, sur rails ou sur
    route, et sur pneumatiques à partir de 1933, avant la généralisation des chalands automoteurs.
        Le halage ferroviaire sur voies métriques, est réalisé par les locotracteurs électriques de
     la CGTVN - puis également électriques sur pneus, notamment dans le Nord et l'Est du pays.

 La Compagnie Générale de Traction sur les Voies Navigables naît le 25 octobre 1926, dans le Nord
     et l’Est de la France. Le service consiste à faire circuler des tracteurs électriques sur rails, sur

   les chemins de halage, autrefois dévolus aux hommes et aux chevaux qui tractaient les péniches
        à l’aide d’un tirage. Elle cesse ces fonctions en 1973, lorsque les bateaux sont motorisés.
       Locotracteur de type II (roues à 6 rayons) : construit par Alsthom pour la partie électrique

   et Applevage pour la partie mécanique (le modèle exposé circulait probablement entre Troussey
 et Toul ou se situe le souterrain de Foug. Il a subit une modification, en coupant le coin de la cabine,

   afin de passer dans le gabarit de la voûte. (la couleur est authentique, à l'exception des moyeux).
  Une voie ferrée étroite a été posée sur les chemins de halage - le courant électrique continu, sous

    une tension de six cents volts, était capté sur une ligne aérienne par un petit chariot métallique
                           tiré par le câble électrique qui alimentait le locotracteur.

    L’œnotourisme autour de l’AOC côtes de Toul : situé au cœur de la Lorraine, à proximité de la ville de Toul, le vignoble AOC des "Côtes de Toul" représente
         un peu moins de 100 ha de vignes, spécialisées dans la production du vin gris mais également du vin blanc auxerrois, cépage originaire de Lorraine.

    Inaugurée en juillet 2014, la route touristique des Côtes de Toul serpente sur plus de 15 km et offre de splendides versants de vignes, elle traverse 8 villages
à l'Ouest de Toul : Lucey, Bruley, Pagney-derrière-Barine, Domgermain, Charmes-la-Côte, Mont-le-Vignoble, Blénod-les-Toul et Bulligny. Ce vignoble culmine
à 270 m et s'étend sur 20 km de long sur un axe Nord-Sud. Les cépages cultivés sont le Gamay (60% de l'encépagement), le Pinot Noir (30%) et l'Auxerrois (10%).

 N'hésitez pas à pousser la porte des vignerons qui font visiter leurs caves et vignobles et proposent à la dégustation des rouges issus exclusivement du pinot noir,
des blancs auxerrois et le fameux " Gris de Toul " obtenu par pressurage direct (séparation rapide de la peau et du jus) de trois cépages (à déguster avec modération).

                                                                                                          BRULEY (54-M.-et-M.)

                                                                                                  "D'argent à la vigne de sinople fruitée
                                                                                                     de pourpre au chef d'azur chargé
                                                                                                       d'un tau d'argent accompagné
                                                                                                         de deux fleurs de lys d'or".

    La vigne indique que Bruley est un lieu de production de vin "Gris de Toul". Cette appellation est rappelée par le tau blanc sur fond bleu qui est la couleur de la Champagne,
                  province dont dépendait Bruley. Les fleurs de lys d'or évoquent que la commune était une enclave française en Lorraine (blasonnement adopté en 1982).

        Patrimoine de Bruley : à la limite du village, au milieu des vignes, la Chapelle du Rosaire et à l'arrière la chapelle Saint-Martin (XIIe siècle, dans le cimetière).
   Outre son vin, le village est aussi connu pour une recette de crème aux mirabelles – la "Mirabelle de Lorraine", premier fruit à obtenir une indication géographique
   de provenance (IGP) qui protège son nom et sa qualité au niveau européen. Son nom latin signifie "belle à voir" et représente l'emblème de la gastronomie lorraine.

        Fruit du mirabellier, une variété de prunier (plus de 70% de la production mondiale). - La Mirabelle, personnage du logo du Salon "Timbres-Passion" de Toul.

L’ancienne église paroissiale "Saint Martin", daté du XIIe siècle, est devenue une chapelle dominant le cimetière du village. Suite à la démolition de la nef, il ne reste
   que la tour-clocher carrée, d’époque romane, surélevée à la fin du Moyen-âge pour assurer un refuge à la population lors des conflits, éclairée sur chaque face
            par des ouvertures géminées à colonnettes, et le chevet avec son abside semi-circulaire, flanquée de deux petits transepts de forme rectangulaire.
                                          (la chapelle Saint-Martin est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1984).
    La "Chapelle du Rosaire" : le plan général rappelle la basilique du Rosaire à Lourdes. Elle a été réalisée entre1892 et 1894 sur les plans de l’architecte Rémy
   Jacquemin (1844-1906). Elle comporte trois alvéoles pour les trois mystères : mystère joyeux, mystère douloureux, mystère glorieux. Chaque alvéole comporte
    cinq fenêtres et cinq tableaux. La chapelle est consacrée à la vie de la Vierge représentée sur des tableaux en céramique réalisés sur des dessins de Caye, par
       la faïencerie Aubry de Toul-Bellevue et par des annexes de la faïencerie de Sarreguemines lorsqu’il s’agit de carrelages peints. Le travail du fer, œuvre
       du serrurier Drouart de Baccarat, est remarquable pour les grilles et les décorations des fenêtres, 15 au total, toutes différentes, sur le thème de la rose.
                                            Sur le terre-plein devant la chapelle, la statue de Jeanne d’Arc sert de monument aux morts.
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