Page 10 - Journal Culturel de Metz - 2016-02
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21 février2016 : Centenaire du déclenchement de la Bataille de Verdun – du 21 février au 19 décembre 1916

                 Dans le cadre des commémorations de la guerre de 14/18, une vignette de type LISA sera mise en service au bureau de poste de Verdun.
                                Verdun, le 21 février 1916 : cette ville est pour toujours, rattaché à la Première Guerre Mondiale (1914-1918).

                        Début 1916, l'armée allemande décide de concentrer ses forces et porter un coup décisif sur la poche de Verdun (55-Meuse).
Ils ont plusieurs raisons d'y croire : cette partie, de la longue ligne de front, offre une vulnérabilité stratégique importante face aux attaques de flancs. La poche de Verdun

  offrant deux faces sensibles aux troupes allemandes, de plus l'artillerie française a été allégée en faveur d'autres parties du front. Les troupes françaises sont installées
      sur les deux rives de cette boucle de la Meuse, un handicap certain pour le passage des renforts. Les possibilités d'approvisionnement sont totalement en faveur

 des allemands, qui disposent de nombreuses voies de communication (voies ferrée et routes). Dans ce secteur, au relief accidenté, les ravins naturels du terrain ainsi que
 la couverture boisée, protègent les préparatifs de l'offensive allemande et l'installation des nombreuses pièces d'artillerie. A la veille de l'attaque, les Allemands avaient
  positionné 150 000 hommes et 1200 pièces d'artillerie, contre 30 000 Français avec leurs 250 canons. Ce 21 février 1916, à 7h15, bénéficiant d'une météo favorable,

       un déluge de feu s'abat sur les positions françaises et en deux jours, 2 millions d'obus sont tirés, soit un toutes les 3 secondes. Puis, l'infanterie passe à l'assaut,
          armée de lance-flammes, mais elle tombe sur des poches de résistance française, comme au Bois des Caures (au Nord de Verdun, commune de Flabas).

                                                                                                                    Fiche technique : 21/02/2016 – Commémoration : vignette LISA : 1916 - 2016
                                                                                                                 Centenaire du début de la "Bataille de Verdun", le 21 fév. 1916 au "Bois des Caures"
                                                                                                                 et réouverture du Mémorial dédié à la mémoire de cette bataille de la Grande Guerre.

                                                                                                                         Création : Pierre-André COUSIN – Impression : Offset ou Flexographie
                                                                                                                             Couleur : Quadrichromie - Type : LISA 2 - papier thermosensible

                                                                                                                      Format panoramique : H 80 x 30 mm (72x24) - Barres phosphorescentes : 2
                                                                                                                  Faciale : gamme de tarifs à la demande - Présentation : 1916 / 2016 (avec drapeaux)
                                                                                                                   "Déclenchement de la Bataille de Verdun - 21 février 1916 – Bois des Caures" et
                                                                                                                "Mémorial de Verdun" + logo à gauche et France à droite + P-A. Cousin et Phil@poste
                                                                                                                 Tirage : 10 000 (vente à Verdun : bureau de poste – 53 quai de Londres – 55100 Verdun)

     Visuel - à gauche : le PC du lieutenant-colonel DRIANT (1855-1916) et de ses Régiments de Chasseurs à pied, installé au Bois des Caures (au Nord du champ de bataille).

    à droite : le "Mémorial de Verdun" : créé en 1967, sous l'égide de l'académicien et ancien combattant Maurice Genevoix (1890-1980, blessé en avril 1915, près des Eparges).
   Il est construit sur le site de l'ancienne gare de Fleury-devant-Douaumont (village détruit pendant les combats). Fermé depuis le 2 sept. 2013 pour des travaux d’agrandissement
   et de rénovation. Sa réouverture est prévue pour le 22 février 2016. - Le bâtiment a été rehaussé d'un étage, avec de grandes verrières, offrant une vue sur le Champ de Bataille.

                                                                  21 févr. 1916, l'offensive allemande sur le Bois des Caures
        Le Bois des Caures occupe une légère hauteur, orientée du Sud-Ouest au Nord-Ouest. Long de 3 km, large de 800 m, il domine au Nord la ligne de front,

                      au-delà de laquelle se trouvent Flabas et Ville-devant-Chaumont. C'est vers celles-ci que se dirigent les deux branches de la route
                   qui vient de Verdun en passant par Vacherauville et la ferme Mormont. La bifurcation, dans le bois, est un point essentiel du terrain.

                                    Le Bois des Caures est encadré à l'Ouest par le Bois d'Haumont, à l'Est par le bois de Ville et l'Herbebois.

                                                            Avant l’attaque, le terrain est tenu par le lieutenant-colonel Émile Driant
                                                       et ses 1200 chasseurs du 56ème BCP (Cne Vincent) et du 59ème BCP (Cdt Renouard).

                                                           Depuis plusieurs semaines, les deux bataillons se relaient en première ligne.
                                                             DRIANT, qui pressent une attaque imminente, a renforcé ses positions.

                                                          Début 1916, Driant organise son centre de résistance avec une première ligne
                                                         de retranchements de campagne et une deuxième ligne de cinq petites redoutes

                                                               en terres armées de rondins et de gabionnages (R1 à R5 sur le schéma).
                                                                 Au centre, en troisième ligne, est installé le PC du Colonel Driant,

                                                          le seul ouvrage bétonné du secteur, appelé Retranchement 2 par l'état major.

                                                       L'offensive débute à 7h15, par un pillonage (Trommelfeuer) continu de fer et de feu
                                                      et vers 16 h, 60 000 soldats allemands du XVIIIe Corps d'Armée passent à l’attaque

                                                            sur un front de six kilomètres et occupe rapidement les premières tranchées,
                                                            malgré une résistance héroïque des Chasseurs français survivants du 59e.

                                                               Le 56e vient en renfort et à la nuit tombée le terrain perdu est repris
                                                                               partiellement au prix de très lourdes pertes.

                                                      Dans la nuit du 21 au 22 février, le bombardement redouble d’intensité et, à l’aube,
                                                         l’infanterie allemande contre-attaque en anéantissant la quasi-totalité du 59e.
                                                           Vers 16h, devant la force allemande, Driant ordonne le repli vers Beaumont
                                                            aux chasseurs rescapés. Il part dans les derniers et alors qu’il porte secours
                                                           à un blessé, il est atteint par une balle dans la tête. Il meurt sur le coup alors
                                                          que les Allemands, plus nombreux, ont investi totalement le Bois des Caures.

Documents : Jean-Bernard Lahausse et Romain Sertelet

                 Fiche technique : 05/03/1956 - retrait : 21/07/1956 - Série commémoration
               40e anniversaire de la bataille de Verdun – du 21 février au 19 décembre 1916

 Création et gravure : Albert DECARIS - Impression : Taille-Douce rotative - Support : Papier gommé
Couleur : Bleu et brun jaunâtre - Format : H 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelures : 13 x 13 - Faciale : 30 f

                                 Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 2 350 000

                                                            Fiche technique : 22/02/1956 - retrait : 21/07/1956 - Série commémoration
                                                    40e anniversaire de la mort du colonel Émile A.-C. Driant (1855-1916), héros de Verdun.

                                       Création et gravure : Albert DECARIS - Impression : Taille-Douce rotative - Support : Papier gommé
                                           Couleur : Bleu indigo - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22) - Dentelures : 13 x 13 - Faciale : 15 f
                                                                       Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 3 130 000

                                                                             Driant au Bois des Caures, distribue des récompenses à ses Chasseurs
                                                                              Officier de terrain, il se sent proche de ses hommes, qui le respectent.

 Emile Cyprien Driant est né le 11 septembre 1855 à Neuchâtel (Aisne). Après des études à Reims, il désire être soldat,
marqué par la défaite de 1871 et le passage des troupes prussiennes. Après avoir obtenu une licence ès-lettres et également

  de droit, il intègre Saint-Cyr en 1875. Il sert au 54e Régiment d'Infanterie de Compiègne (60-Oise) puis à Saint-Mihiel
   (55-Meuse). Promu lieutenant en 1883 au 43e Régiment d'Infanterie, il est affecté à Tunis. En 1886, promu capitaine,
  il travaille au ministère de la guerre, puis retourne en Tunisie, sur la frontière Algérienne. Il va utiliser cette période de
   sa carrière, pour écrire des romans sous le pseudonyme de Danrit. Son œuvre est caractéristique du roman d'aventures

     coloniales de la fin du XIXe siècle à la logique plus spécifique des années précédant la première guerre mondiale.
Il écrira ainsi près de trente romans en vingt-cinq ans. Rappelé en métropole, il est nommé instructeur à Saint-Cyr en 1892.

  Décembre 1898, il est chef de bataillon au 69e d'Infanterie de Nancy, puis au 1er Bataillon de Chasseurs à pied stationné
    à Troyes. Politiquement engagé dans un catholicisme de droite, il subit les contrecoups de l'anticléricalisme ambiant
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