Page 4 - Journal Culturel de Metz - 2014-11
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Les "anges blancs" -infirmières volontaires de la guerre de 1914-18
Quand la Première Guerre Mondiale débute en France, le Service de Santé de l’Armée française n’a que 96 infirmières. Mais des infirmières civiles
se présentent spontanément dans les hôpitaux pour servir comme infirmière militaire. Ces femmes ont reçu leur formation paramédicale au sein
de trois sociétés issues de la création de la Croix Rouge Française : l’Union des femmes de France, l’Association des Dames françaises
et la Société de secours aux blessés militaires. Au total durant la Grande Guerre, 71 193 infirmières servent dans la Croix Rouge française.
Parfois surnommée "ange blanc" par les blessés, comme l’écrit l’historienne Françoise Thébaud, l’infirmière "lave, panse, console et aide à mourir".
Son dévouement est souvent admiré. Mais leur travail n’est pas sans risques, car souvent les infirmières servent
à proximité du front. Les bombardements aériens, les tirs de l’artillerie lourde et les épidémies occasionnent
des victimes. D’autres disparaissent en mer lors de torpillages de navires hôpitaux.
Certaines résistent à l’occupant, comme l’infirmière anglaise Edith Cavell qui aide en Belgique occupée
des soldats britanniques à s’évader. Arrêtée puis jugée, elle est fusillée par les Allemands le 12 octobre 1915.
C’est ainsi qu'en France de 1914 à 1918, 105 sont tuées par les bombardements,
246 meurent de maladies contagieuses et 24 sont faites prisonnières.
Aide aux déportés - libération des camps en 1945
En 1945, la Croix-Rouge française, avec ses conductrices-ambulancières et ses IPSA,
participera au rapatriement des prisonniers de guerre et des déportés.
En Allemagne, l’association ouvrira des établissements pour soigner et rétablir les personnes intransportables.
10 novembre : Évariste de Parny 1753-1814
Évariste Désirée de Forges, Chevalier puis Vicomte de Parny, né le 6 Février 1753 à Saint-Paul , île Bourbon (française depuis 1649,
rebaptisée par la Convention "île de la Réunion" - entre 1810 et 1815, elle retrouve son nom durant l'occupation anglaise).
Sa famille, originaire du Berry, s'est installée à Saint-Paul (côte Ouest) en 1698, dans l'ancienne capitale (jusqu'en 1738) de l'île Bourbon.
Fiche technique : 10/11/2014 - réf. 11 14 023 - Évariste de Parny 1753-1814
Buste d'Evariste Désiré de Forges, vicomte de Parny : 1811 - 12,1 x 9,4 cm Timbre à date - P.J. :
encre brune - lavis brun - aquarelle - mine de plomb - plume (Louvre, Arts graphiques) du 07 au 09.11.2014
Œuvre : Jean-Baptiste ISABEY - Création graphique et gravure : Elsa CATELIN Saint-Paul
D'après photo RMN : Grand Palais (Musée du Louvre) / T. Le Mage (974-Réunion - le 07/11)
Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Bleu et brun clair Salon d'Automne de Paris
Format : V 30 x 40,85 mm (25 x 36) - Dentelures : 13¼ x 13¼ + Carré d'Encre - Paris (75)
Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 0,83 € - Lettre Prioritaire jusqu'à 20g - Europe
Présentation : 48 TP / feuille - Tirage : 1 200 000
Jean-Baptiste ISABEY : Nancy 11/04/1767 – Paris 18/04/1855 (Père-Lachaise)
Peintre, lithographe, portraitiste et miniaturiste de l'Europe (Paris, Vienne, etc…).
Portraitiste à l'huile et au pastel, miniaturiste de la cour de Napoléon,
peintre sur ivoire et sur émail, décorateur et illustrateur. Conçu par : Elsa CATELIN
A l'âge de 9 ans, accompagné de ses deux frères, il quitte la Réunion
pour rejoindre le collège Saint-Thomas de Rennes pour ses études. Par la suite, il hésite
entre se faire moine ou la carrière militaire. Avec son frère Jean-Baptiste, il entre
dans une compagnie de Gendarmes de la garde du roi. Il fréquente la Cour à Versailles,
où il rencontre Antoine Bertin (1752-1790), lui aussi originaire de Bourbon,
ainsi que Nicolas-Germain Léonard (né à la Guadeloupe, 1744-1793).
Ils forment un groupe de poètes soldats qui se réunissent chez de Parny,
l’hiver à Paris, l’été dans la vallée de Feuillancourt (Saint-Germain-en-Laye).
Ils appellent leur société "la Caserne" où la vie intellectuelle se mêle
aux autres plaisirs de la vie en société de jeunes officiers.
En janvier 1774, accompagné de son frère Chériseuil, il retrouve la ville de St-Paul.
Vers le mois de mai 1774, il fait la connaissance d'Esther Lelièvre, jeune et belle créole,
qu’il chantera sous le nom d'Eléonore dans sa poésie, mais son père s'oppose à leur mariage.
Celle-ci sera mariée à un médecin. En 1775, il retourne en France, et s'élève contre
Jean-Baptiste ISABEY, auto-portrait Buste d'Evariste Parny
Miniature sur ivoire - Ø 5 cm l'esclavage. Son histoire d'amour l'inspire à écrire les "Poésies érotiques", publiées en 1778. © RMN
En 1779, Evariste décrit déjà la souffrance amoureuse, comme le fera Musset 40 ans plus tard. Le 6 novembre, Parny est nommé capitaine au régiment
des dragons de la Reine. En 1783, il revient à l'île Bourbon pour régler la succession de son père et voyage également à l'Îsle-de-France (île Maurice).
En 1785, il quitte l'île Bourbon pour Pondichéry pour suivre, en qualité d'aide de camp, le gouverneur général des possessions françaises dans les Indes.
Il ne se plait pas en Inde, mais y recueille une part de la matière de ses "Chansons madécasses" (1787), parmi les premiers poèmes en prose de langue française.
Chansons madécasses : inspirées de documents malgaches, traduits et adaptés par ses soins,
alors qu'il ne s'est jamais rendu sur l'île de Madagascar.
En 1925-1926, Maurice Ravel (1875/1937) a composé la musique de trois pièces (Nahandove - Aoua - Il est doux)
sur des poèmes en prose des "Chansons madécasses" à Montfort-l’Amaury (78-Yvelines).
Il ne tarde pas à revenir en France pour quitter l'état militaire
et s'installer en 1786 dans la maison qu'il possède dans le vallon de Feuillancourt.
Durant la Révolution française, sans revenus et devant solder les dettes
de son frère Jean-Baptiste, il est pratiquement ruiné.
Pour s'en sortir, il travail dans divers ministères et administrations.
Le 16 déc.1802, Parny épouse Grâce Vally, créole de l'île Bourbon, connue jeune.
Le 20 avril 1803, il est reçu à l'Académie française, en remplacement de Jean Devaines (1735-1803)
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où il occupe le 36 fauteuil (Classe de littérature française, grand poète érotique des Lumières).
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En 1813, Napoléon I lui accorde une pension, mais celle-ci lui est supprimée sous la Restauration
en 1814. Malade depuis de longs mois, il décède le 5 décembre 1814 à l'âge de 61 ans.
Evariste Parny est inhumé au cimetière du Père-Lachaise
Petit obélisque en granit noir surmonté à l'origine d'une urne cinéraire
Quelques œuvres : "La Guerre des Dieux", "Les Galanteries de la Bible", "Les Voyages de Céline"
Timbre à date : illustration d'une œuvre de Parny, poème, lyre, arc, flèches, sur l'île Bourbon
En janvier 2012, la compagnie Air Austral décida de baptiser un de ses nouveaux avions
Boeing 777-300 (ER) F-OREU Air Austral "Evariste de Parny"

