Page 1 - Journal Culturel de Metz - 2014-11
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Journal P H I L A T É L I Q U E et C U L T U R E L
CLUB PHILATELIQUE " DIVODURUM" de la C.A.S. de METZ - RÉGIE
et AMICALE PHILATELIQUE de METZ - Novembre - décembre 2014
Avec le 68 Salon Philatélique d'Automne, du 6 au 9 novembre à Paris, de nombreuses émissions viennent compléter
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et terminer cette année philatélique 2014. Le très beau 21 "Livre des Timbres – France 2014"
e
LORRAINE représentera un beau cadeau de fin d'année, avec ses merveilleuses pages culturelles, très agréablement illustrées. METZ
5 novembre : Bleuet de France
Bleuet de France, symbole de la mémoire et de la solidarité en France, envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins.
Timbre à date - P.J. : 06-09.10.2014
Fiche technique : 10/11/2014 - réf. 11 14 022 Epernay (51-Marne) - 06/11
Le "Bleuet de France" symbole de la mémoire et de la solidarité en France Salon+ Carré d'Encre - Paris (75)
Création graphique : Jean-Charles de CASTELBAJAC (avec son logo)
Mise en page : Bruno GHIRINGHELLI
Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie
Format : V 30 x 40,85 mm (24 x 35) - Dentelures : 13¼ x 13¼
Barres phosphorescentes : 2 - Faciale : 1,10 € - Lettre Prioritaire jusqu'à 50g - France
Présentation : 42 TP / feuille - Tirage : 1 000 000
Visuel dévoilé le jeudi 6 novembre, par Kader Arif, secrétaire d’État auprès
du ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire,
et Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste – en présence Conçu par : Jean-Charles
de Jean-Charles de Castelbajac, créateur de mode et dessinateur du Bleuet. de CASTELBAJAC
concernés.
Symbole : dans le langage des fleurs, le bleuet est le messager des "sentiments purs et délicats".
Les bleuets, comme les coquelicots, poussent naturellement dans les champs de céréales. Ils continuaient de pousser
dans la terre retournée par les milliers d’obus labourant quotidiennement les champs de bataille.
Ces fleurs étaient le seul témoignage de la vie qui continuait et la seule note colorée dans la boue des tranchées.
Ce terme de "Bleuets" désignait les soldats de la Classe 15 (nés en 1895) fraîchement arrivés
sur le champ de bataille du Chemin des Dames, en raison de l’uniforme bleu horizon dont ils étaient vêtus.
Ces jeunes recrues qui, pour des milliers d’entre eux n’ont jamais eu vingt ans,
avaient été surnommées ainsi par les poilus plus anciens qui avaient porté le désastreux pantalon rouge garance
encore en usage au tout début de la Première Guerre mondiale (1914-1918).
Cette appellation perdura pendant toute la guerre parce que l’uniforme neuf aux couleurs encore fraîches
qui équipait le nouvel arrivant contrastait avec la couleur de boue des uniformes des vétérans.
La popularité des "Bleuets" est telle que son image est utilisée par la propagande au travers
de cartes postales, affiches, chansons et poèmes.
Usages : l'on extrait des fleurs un colorant bleu utilisé en peinture, imprimerie, cosmétique et pharmacie.
Plante médicinale, le bleuet s'est rendue populaire dans le traitement des affections oculaires (son surnom "casse-lunettes").
Ses propriétés légèrement antiseptiques, calmantes et fortifiantes étaient utilisées dans ce cas là.
Le bleuet possède des propriétés astringentes (par une crispation des muqueuses),
diurétique (sécrétion urinaires), digestives et cholagogues (évacuation de la bile vers l'intestin).
L’origine du "bleuet" remonte à 1916.
Deux infirmières de l’hôpital des Invalides, émues par les souffrances qu’endurent les soldats jour après jour,
décident de venir en aide à leur manière aux blessés de guerre.
Suzanne LENHARDT et Charlotte MALLETERRE : elles organisent des ateliers et font confectionner
des bleuets dont les pétales sont en tissu et les étamines en papier. Vendus au public, les recettes de ces insignes
permettent de dégager des fonds pour la réinsertion des invalides et des blessés de guerre.
Le bleuet devient rapidement un symbole de réinsertion par le travail.
Au lendemain de la guerre (15 septembre 1920), Louis Fontenaille, président des Mutilés de France,
présente à Bruxelles le projet pour que le bleuet devienne la fleur symbolique des "Morts pour la France".
Au sortir de la guerre, les deux femmes décident d’étendre leur activité en créant dès 1925 un atelier de confection pour les pensionnaires des Invalides.
Dans les années 20, les ventes s’étendent progressivement à l’ensemble du pays. Gaston Doumergue, président de la République, accorde en 1928 son haut-patronage
au Bleuet de France pour témoigner de la reconnaissance de la France et pour venir en aide à ces hommes qui ont sacrifié leur vie pour leur patrie.
En 1934, est organisée pour la première fois une collecte à Paris sur la voie publique. Celle-ci est un succès et en 1935, l’état français officialise la vente
du Bleuet de France chaque 11 novembre partout en France. Après la seconde guerre mondiale, en 1957, un second jour de collecte est créé le 8 mai,
date anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.
En 1991, pour insuffler un nouveau souffle à l’œuvre, l’Office National des Anciens Combattants
et Victimes de Guerre (ONACVG) décide de prendre en charge la gestion du Bleuet de France.
Aujourd’hui autour de ces deux dates anniversaires, les collectes s’étendent sur plusieurs jours
et permettent de récolter d’énormes fonds. Devenu le symbole de la mémoire et de la solidarité
en France, elle vient en aide aux anciens combattants, aux victimes de guerre ainsi qu’aux veuves
et aux orphelins. Outre la solidarité envers le monde des combattants, des victimes de guerre
et du terrorisme, l’œuvre agit sur de nouveaux fronts en favorisant la transmission de la mémoire comme
Bleuet de France vers 1950 Bleuet de France 2012.
un vecteur de solidarité entre les générations.
" Le 27 août 1998, le rond-point situé dans l'axe de la place des Invalides, devant
e
l’Hôtel des Invalides dans le VII ar. de Paris est nommé "Rond-point du Bleuet de France".
Royaume-Uni et Canada : une tradition identique existe dans ces pays, où la fleur symbole
des anciens combattants est le coquelicot ("Poppy" ), car cette fleur dont le rouge rappelle
La couleur du sang, poussaient en grand nombre sur les champs de bataille des Flandres.
A l’origine, le poème In Flanders Fields de John McCrae,
écrit le 3 mai 1915 à la mort d’un de ses amis :
"In Flanders fields the poppies blow Between the crosses, row on row, That mark our place… "
"Dans les champs de Flandres, les coquelicots oscillent au vent, entre les rangées de croix qui marquent nos tombes… "
11 nov. 2012 : la célébration de l'Armistice du 11 novembre 1918, fin de la Première Guerre mondiale,
et depuis 1920, hommage au "soldat inconnu", est devenue une journée d’hommage à "tous les morts pour la France".

