Page 4 - Journal Culturel de Metz - 2014-03

En ce qui concerne la décoration des balcons, on remarque que plus l'on monte dans les étages, moins le décor est riche. Là aussi, c'est signe
de distinction sociale car les places les plus convoitées étaient celles du parterre et premier balcon où les plus riches s'installaient.

Les deuxième et troisième balcons étaient pour les classes les plus modestes. Les deux loges d'honneurs sont précédées de colonnes entourées de guirlandes
de fleurs reliées par un arc interrompu par un grotesque, le tout étant sommé par les armoiries de Clermont et de Montferrand. Ces loges sont réservées

l'une au maire de la ville, l'autre au préfet accompagnés de leurs invités d'honneur, et elles sont placées de telle manière que l'ensemble des spectateurs

puisse observer qui s'y trouve. Le but n'étant pas de voir mais d'être vu puisque ces places sont en fait très mal situées, on a une vue de biais sur la scène.

La décoration du plafond et de la voussure d'avant-scène est confiée au peintre clermontois
Jules (en fait Jean Baptiste) TOULOT (vers 1863 à Champeix -1898)
Les deux portent la mention : Jules Toulot pinxit 1894.

La pièce maîtresse est bien évidemment le plafond de la salle, couvert sur 120 m²
de toiles marouflées. Les influences de l'artiste sont multiples et son œuvre peut avoir

de nombreux cadres de lecture.
Voici trois remarques préliminaires sur l'ensemble de la composition :
– Les teintes, sombres à la base, deviennent de plus en plus lumineuses en convergeant
vers l'oculus central en métal doré duquel descend le lustre monumental.

– Toulot met en opposition la Terre et le Ciel.
– Les scènes se répartissent en deux registres distincts : la littérature d'une part et la mythologie
de l'autre, avec deux sens de lecture : depuis la scène (littérature), depuis la salle (mythologie).

La décoration du plafond et le lustre

Les balcons, la voussure d'avant-scène et au 2ème niveau de balcons, l'une des consoles terminées par un visage humain, représentée sur le TP.

Depuis la scène - la littérature : Toulot a puisé son inspiration dans La Divine Comédie de Dante (1265-1321) et plus particulièrement dans L'enfer.
Dans le registre, à gauche, se trouvent représentés Dante, accompagné du poète Virgile debout derrière lui qui sera son guide dans la traversée de l'enfer.

À l'opposé sont représentés un homme et une femme au milieu de rochers.
Dans le deuxième cercle de l'enfer (celui des pêcheurs charnels), Dante et Virgile croisent Paolo et Francesca.
Les deux personnages ont réellement existé, en 1275, il s'agit de Paolo Malatesta et de Francesca da Rimini, tombés follement amoureux l'un de l'autre.

Mais Francesca était l'épouse du frère de Paolo qui, découvrant les amants, les tua.
Au registre médian est représentée une autre scène tirée de la littérature. Il pourrait s'agir de Phèdre devant le cadavre de son beau-fils Hippolyte.

Elle en était follement amoureuse mais cette passion n'était pas partagée car le jeune homme en chérissait une autre.
Par jalousie et souffrance, elle laissa Hippolyte se faire tuer, avant de se suicider elle-même. Jean Racine en fit une tragédie, présentée en 1677,

devenue une des pièces les plus jouées du répertoire.

Depuis la salle - la mythologie : Jules Toulot place Apollon comme figure tutélaire de ses scènes mythologiques, dieu grec du chant, de la musique
et de la poésie. Au registre inférieur et au centre de sa composition se trouve Apollon, nu car d'une grande beauté. La majesté du dieu se manifeste

par l'auréole dorée autour de sa tête. Elle est amplifiée par les différents groupes de personnages qui convergent vers lui.
Au registre médian, de part et d'autre de l'oculus sont peintes deux figures féminines : l'une porte une corbeille de fleurs d'où tombent des roses,

la seconde est ailée et tient une palme et une couronne de laurier. Les deux convergent vers un dieu triomphant, guidant un attelage de trois
chevaux blancs, surgissant depuis un soleil doré. C'est de nouveau Apollon, dans sa représentation d'Apollon-Phoebus signifiant le "brillant".

Voussure d'avant-scène : au centre, une Marianne casquée d'un coq gaulois, surmontée de la mention en lettres dorées : ARVERNIA.
Elle est accostée de deux anges au couleur de la ville de Clermont (toge rouge et bleue). La peinture est à nouveau signée et datée.

Deux rinceaux de palmes et de feuilles l'encadrent. Au départ de l'arc, se trouvent deux anges surmontant un cartouche, l'un portant la mention :
MOLIERE / RACINE / V. HUGO et l'autre : MOZART / ROSSINI / GOUNOD

Vignettes LISA du Salon Philatélique de Printemps - Clermont-Ferrand : années 2004 et 2014

Fiche technique : LISA - Salon Philatélique de Printemps - Clermont-Ferrand - 26/03/2004
Clermont-Ferrand (de gauche à droite) : le centre de congrès et d'expositions "Polydôme", la cathédrale gothique Notre-Dame de l’Assomption,
la fontaine d'Amboise, l'église Saint-Pierre-des-Minimes, la fontaine de la place Delille, la basilique romane Notre-Dame du Port et dans le font,
le Puy-de-Dôme - Création et gravure : Marie-Noëlle GOFFIN - Impression : Offset - Couleur : Quadrichromie - Type : LISA - papier thermique
Format : H 80 x 30 mm (72x24) - Barres phosphorescentes : 2 - Valeur faciale : gamme de tarifs à la demande - Présentation : vignette / Tirage : 70 000

Fiche technique : LISA - Salon Philatélique de Printemps - Clermont-Ferrand 2014 - 4 au 6 avril 2014
La chaîne des Puys, avec le Pariou et le Puy de Dôme - des ballons et le monument à Vercingétorix, sur le plateau de Gergovie.

d'après photos : vue aérienne : © Joël Damase / Photonon stop - monument : © Christian Guy / hemis.fr
Création et gravure : Claude ANDREOTTO - Impression : Offset - Couleur : Multicolore - Type : LISA 2 - papier thermique

Format : H 80 x 30 mm (72x24) - Barres phosphorescentes : 2 - Valeur faciale : gamme de tarifs à la demande
Présentation : vignette, La Poste + logo à gauche et France à droite / Tirage : 50 000