Page 4 - Journal Culturel de Metz - 2013-10
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Bali - le théâtre Topèng   -   le mot "Topèng" signifie "pressé contre le visage" =  le "masque".

                                   Bali (Est/Ouest : 153 km x Nord/Sud :112 km) : c'est une île volcanique d'Indonésie

                                                                                                  Topeng, Bali : © E. Stiefel.

                                      située entre les îles de Java et de Lombok. Elle fait partie des Petites îles

                                        de la Sonde (l'île est baignée par la mer de Bali et l'Océan Indien).


                                      L'origine des masques Topèng de Bali (d'après l'ouvrage du Dr. Bandem):

                                    d'après un livre balinais "un lontar" en feuilles de palme cousues sur lesquelles

                                    étaient gravés les récits des événements historiques, ainsi que les textes sacrés

                                   et magiques de l’époque du roi Dalem Batu-Renggong (1460-1550) du royaume

                                     de Gelgel (qui était, jusqu'au XVIIe siècle, le plus puissant des Etats de l'île),

                                           les premiers masques furent rapportés de Blambangan

                                              (ancienne principauté hindouiste dans l'Est de l'île).

                                    En 1525, le roi Dalem Batu-Renggong envoya une armée de guerriers dirigée

                                       par son ministre Patih Ularan et son ami I Gusti Jelantik Pesimpangan.

                                           Le roi Sri Dalem Juru fut décapité et Blambangan soumise.

                                    Pour preuves de sa victoire, le conseiller du roi, I Gusti Jelantik Pesimpangan

                                        rapporta à Gelgel deux gongs et une boîte contenant des masques.

                                               Celui-ci, créa le premier spectacle de Topèng

                                       construit sur le modèle javanais et utilisé uniquement lors de célébrations

                                         religieuses afin de commémorer les ancêtres balinais divinisés.

               Les histoires avaient donc un contenu balinais. Peut-être est-ce depuis cette époque, début du XVIème siècle, que le Topèng fut utilisé

                  comme "danse cérémonielles bebali" dans les temples, et en particulier le Topèng Padjegan qui ne requiert qu’un seul danseur.









         Par la suite, le palais royal s’installa à Klungkung, à quelques kilomètres de Gelgel, et c’est approximativement en 1879 qu' I Gusti Ngurah Jelantik apporta

           les masques à Blahbatuh. Ils sont depuis lors conservés dans le temple Pura Penataran Topèng à Blahbatuh et sont considérés comme objets sacrés.


              Masque en bois de ministre ou Patih : ce rieur est un "bon ministre", et il semble "jouer tout seul". Le Topèng illustre les différents statuts

            de la hiérarchie sociale. Ce masque en bois a été fabriqué au début du siècle dernier par un sculpteur qui a renouvelé l'art du masque dans l'île.

                          Art dont il ne reste que très peu de traces anciennes, à cause de mauvaises conditions de conservation.




                                 Grèce - Théâtre grec antique   -   est à l'origine du théâtre occidental


                        Le théâtre grec antique. Il prend naissance dans les spectacles de la civilisation minoenne (qui s'est développée

                                                                                                e
               sur l'île de Crète et l'île de Santorin au Sud de la Grèce de 2700 à 1200 av. J.-C.) pour atteindre son apogée à Athènes au V  siècle av. J.-C.


                                                Myrina est une ancienne cité éolienne (Grèce antique),

                                                 connue pour sa production de figurines en terre cuite.

                                               Elle est située sur la côte occidentale de la Turquie actuelle,

                                                à une trentaine de kilomètres de Smyrne et de Pergame.


                                            Masque tragique et pathétique barbu , traduisant un sentiment d'horreur

                                            Figurines en terre cuite grecques - approximat. entre 20 avant J.C. et 0

                                                 Fouilles de l'Ecole française d'Athènes (1880 à 1883)
                                                                                   er

                                             sur le site de  Myrina. -  Musée du Louvre (Aile Sully - 1  étage)


                                          © RMNGrand Palais (musée du Louvre, Paris) / H. Lewandowski.


                                Thespis, créateur de la tragédie attique (534 avant Jésus-Christ) introduira le masque.
               Cet accessoire, qui sera utilisé tout au long de l'histoire du théâtre grec, permettait de reconnaître les personnages du premier coup d'œil,

                  même pour ceux qui étaient placés loin de la scène (orchestra). Quant aux types généraux affectés aux différents genres de masques,


                                     il y avait d’abord deux grandes divisions : les tragiques et les comiques.

























                 Il y avait au moins vingt-cinq espèces de masques tragiques, six pour les vieillards, sept pour les jeunes gens, neuf pour les femmes

                et trois pour les esclaves. L’arrangement des cheveux et de la barbe était différent pour chacun de ces masques, auxquels étaient affectées

           en outre une teinte et une physionomie particulières. La polychromie, qui précisait l'âge et l'origine sociale des personnages, a aujourd'hui disparu.

            On connaît également plus de quarante types de masques comiques : neuf pour les vieillards, dix pour les jeunes gens, trois pour les vieilles femmes,

            quatorze pour les jeunes filles et sept pour les esclaves.  Dans l’antiquité grecque, les femmes ne montaient pas sur le théâtre et leurs rôles étaient

              joués par des hommes. En dehors de cela, les dieux, les héros et les grands personnages historiques avaient des masques consacrés par l’usage

                  et qui les faisaient de suite reconnaître (fig. 113 à 121). Les masques étaient également dédiés dans les sanctuaires comme ex-voto,

                    déposés dans les tombes ou utilisés comme éléments de décoration. (source : "La vie privée des anciens" de  René MÉNART)
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