Page 11 - Journal Culturel de Metz - 2013-05
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À partir de 1838, n’étant plus adaptées à la diversité du trafic et aux qualités d’un véhicule rapide,
l'Administration se résout à faire rouler des malles plus modernes, très influencées par le modèle anglais.
Sont alors construites de belles berlines 4 places, ou des coupés 3 places, selon le trafic, dont le bas de caisse est peint en couleur puce.
Sur ces malles, le postillon, devenu cocher, guide l'attelage du haut de son siège. À l'arrière du compartiment spacieux destiné aux riches
voyageurs, le courrier, protégé par une capote, est juché au-dessus du vaste coffre postal et peut actionner un frein de sécurité.
Tous les courriers doivent savoir jouer de la trompette pour pouvoir annoncer leur arrivée au relais où des chevaux frais seront disponibles.
Ce "cor" est resté le symbole des services postaux dans de nombreux pays. Avec l'amélioration des chaussées et les progrès réalisés
par ces différentes malles-postes, les délais d’acheminement vont s'améliorer : alors qu’en 1814, il fallait 86 heures pour se rendre
de Paris à Bordeaux, il n’en faudra plus que 49 en 1840.
Fiche technique : 14/03/1988 - Journée du Timbre 1988 - "Voiture montée" violet sur mauve clair - retrait : 23/09/1988
Dessin et gravure : Claude DURRENS - Impression : Taille-Douce - rotative - Support : Papier gommé - Couleur : Violet sur mauve clair
Format : H 40 x 25,45 mm (36 x 21,45) - Dentelure : 13 x 13 - Valeur faciale : 2,20 F + 0,60 F (surtaxe au profit de la Croix-Rouge Française)
Tirage : 2 122 028 - existe également en carnet : 6 TP brun sur beige clair avec bords et 2 vignettes par carnet (1 049 374)
Fiche technique : 07/04/1987 - Journée du Timbre 1987 - "Berline" brun sur beige clair - retrait : 16/10/1987
Dessin et gravure : Claude DURRENS - Impression : Taille-Douce - rotative - Support : Papier gommé - Couleur : Brun sur beige clair
Format : H 40 x 25,45 mm (36 x 21,45) - Dentelure : 13 x 13 - Valeur faciale : 2,20 F + 0,60 F (surtaxe au profit de la Croix-Rouge Française)
Tirage : 2 165 203 - existe également en carnet : 6 TP bleu sur bleu clair avec bords et 2 vignettes par carnet (972 323)
Fiche technique : 07/04/1986 - Journée du Timbre 1986 - La malle-poste "Briska" marron sur beige - retrait : 19/09/1986
Dessin et gravure : Claude DURRENS - Impression : Taille-Douce - rotative - Support : Papier gommé - Couleur : Marron sur beige
Format : H 40 x 25,45 mm (36 x 21,45) - Dentelure : 13 x 13 - Valeur faciale : 2,20 F + 0,60 F (surtaxe au profit de la Croix-Rouge Française)
Tirage : 2 241 433 - existe également en carnet : 6 TP brun foncé sur jaune clair avec bords et 2 vignettes par carnet (1 011 328)
En France, sous la Restauration bourbonienne (avril 1814 à mars 1815 et juillet 1815 à juillet 1830), les malles-postes étaient peintes en jaune,
puis, sous Louis-Philippe 1 (août 1830 et février 1848), en gris puce. Parmi les modèles les plus célèbres, on peut citer la malle-poste "Briska"
er
1843 (du russe Bristzschka). C'était une voiture légère, originaire de Russie, où elle était utilisée pour les transports rapides de fonds.
Elles vont progressivement remplacer les malles-estafettes qui circulent sur les lignes à plus faible trafic, pour accéléré le transport des dépêches.
Elles sont rapides, mais très sensibles aux violentes secousses, ce qui rend le travail du courrier pénible et dangereux
(le courrier doit s'attacher pour ne pas être projeté sur le chemin et a la charge de la manivelle du frein).
Enseigne en potence pour un relais de la poste aux
chevaux, datée de 1844. La date est inscrite grâce
à une série de petits points perçant la tôle et formant
la date "1844". La provenance de cet objet est
inconnue. Elle est actuellement le logo de la Société
des Amis du Musée de La Poste (SAMP).
Sur la route, le courrier se signale aux autres usagers
quand il embouche sa trompette
pour les obliger à céder la moitié du pavé
ou pour avertir le maître de poste de son arrivée
au relais afin qu’on lui prépare des chevaux.
Un Relais de Poste en pleine activité
La dernière malle-poste circule sur la route de Toulouse à Montpellier en 1857. Il faut dire que les relais de poste où les malles relayaient,
fermaient les uns après les autres au fur et mesure de l’ouverture des voies de chemin de fer. En 1838, on compte en France 1 500 relais,
20 000 chevaux, 500 postillons. A partir de 1844, les relais de poste disparurent insensiblement après l'inauguration de la ligne
de chemin de fer Paris-Rouen de mai 1843. Un premier wagon-poste où l'on procède au tri et à l'échange des correspondances en gare
apparaît sur cette ligne. Il existe même déjà une sorte de train auto-couchettes puisqu'il est possible de placer la caisse de la diligence
sur un plateau de wagon et de continuer le voyage sur rails. Les relais ferment officiellement à la fin du règne de Napoléon III.
Renault Kangoo ZE
Au XIXe siècle, le transport du courrier se faisait par attelages et malles-postes.
1901/1904 : Les premiers véhicules utilisés seront électriques.
Capables de transporter 600 kg de courrier à 18 km/h sur 65 km, ils assurent
à Paris le service de relevage des dépêches entre les grandes gares parisiennes où
arrivent le courrier de province et l’Hôtel des postes de la rue du Louvre.
Ils roulent de 5 h à 22 h et se rechargent durant les créneaux de midi et de nuit.
Plusieurs constructeurs fourniront ces premières voitures :
Richard (l’ancêtre de la marque Unic), Million-Guiet,
puis Mildé Krieger et La Buire (Lyon).
1907 : Les premiers fourgons équipés de moteurs à essence
Renault (1907 - resté à l'état de prototype)
1908 : La Buire du type A (150 véhicules de 800 kg + 2 personnes),
puis type B (25 véhicules de 1200 kg + 2 personnes)
et le type C (55 véhicules de 1800 kg + 2 personnes)
1901 - 1904 Fourgon électrique MILDÉ