Page 39 - BELGOLATRES-janvier-2022
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Exemple de burins

          Le burin est utilisé en poussant. La grande précision de dessin permise par la taille-douce
          l’a notamment destinée à la fabrication de timbres.

          Au cours de la gravure, l'artiste tire un certain nombre d'épreuves, dites épreuves d'état, qui
          le guident dans l'appréciation de son travail et permettent les retouches au fur et à mesure
          de l'avancement du travail. L'artiste grave le timbre-poste à taille réelle mais à l'envers.
          L'imprimerie des timbres-poste lui procure la dite plaque, imprimée du dessin à l'envers du
          timbre, afin de guider les premiers traits du graveur. Le poinçon en acier doux est chauffé à
          850°C, en présence de cyanure de sodium pendant 3 heures. Dès sa sortie du four, il est
          refroidi dans l'eau afin de le durcir (trempage). L'empreinte en creux et à l'envers du poinçon
          est transposée sur un petit cylindre d'acier doux, nommé molette, où il apparait en relief et
          à l'envers. Ce transfert est obtenu grâce à une pression progressive qui atteint 5 à 6 tonnes
          et dure environ 1 heure. Elle s'effectue mécaniquement.






















                                       Transfert du poinçon sur la molette

          A son tour cémentée, cette molette en relief est reportée autant de fois qu’il y a de timbres
          sur la feuille du cylindre en laiton. Cette opération est faite sur une machine de moletage.




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