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Timbres de France
Figure 21 : Dessin exécuté par André Dupuis est également membre Marie Emilie Blanche Mahé (1871-
André Dupuis, alors âgé de 93 de l’association erinnophile « l’Arc en 1941), érudite.
ans, en 1970, avec un croquis ciel », dont il dessine la vignette du Il serait injuste de s’en tenir à la bio-
évoquant le timbre en marge de 35e anniversaire en 1948 (évidemment graphie des deux personnages,
celui-ci (acquis sur Delcampe en déclinée dans toutes les couleurs de Pierre Mahé et André Dupuis, dont
août 2020, pendant la rédaction l’arc-en-ciel), et secrétaire général de l’exceptionnelle longévité nous per-
du présent article !). la Société de l’histoire du costume met de parcourir l’histoire de 1833 à
jusque dans les années 1960. Il con- 1974, sans évoquer la figure de celle
tinue à dessiner jusqu’à la fin de sa vie qui les a réunis : Marie-Blanche Mahé,
(fig. 21). Il meurt en janvier 1974 à Etre- fille de l’un et épouse de l’autre.
tat, où il est inhumé. Le Vieux Papier (tome XXIII, 1963 –
Ses collections sont vendues aux en- p. 192-193) en parle en ces termes :
chères en 2007 et 2008 à Rouen. Le lot « Madame Dupuis, qu’il a eu la douleur
n°66 de la vente de 2008 consiste en de perdre en 1941, fouilla pour lui les
« Dix-neuf documents sur les timbres- boîtes des quais et l’aida ainsi à réunir
poste de collection, la plupart concer- ses deux grandes collections, les fac-
nant la maison Pierre Mahé » et le cata- tures et adresses parisiennes (qui ont
logue reproduit le carton illustré que été prêtées à la Bibliothèque Nationale
nous avons présenté en figure 4. Très en 1928 pour l’exposition Enseignes
récemment, durant l’été 2019, une ex- et Réclames d’autrefois, et dont cer-
position lui a été consacrée au musée taines figurent à chaque exposition
du patrimoine d’Etretat. du Musée du Costume de la Ville de
Paris) et les gravures de modes depuis
1795. ».
A ce portrait d’une collectionneuse
avisée qui s’est mise au service de la
renommée et des collections de son
mari, s’ajoute une information tirée
du Bulletin monumental : en 1911,
Marie-Blanche Mahé a été admise
comme membre de la Société Fran-
çaise d’Archéologie. Une telle admis-
sion était sélective et conditionnée
par le parrainage de deux membres
de cette société, ce qui confirme que
Marie-Blanche Mahé était une érudite
reconnue.
Bibliographie :
Sur Pierre Mahé : Site internet « Mémoires de la timbrologie » http://memoires.timbrologie.online.fr/ avec le lien qui permet de consulter
sur Gallica les revues Le Timbrophile et La Gazette des Timbres.
Sur André Dupuis / Jean Kerhor : Site internet « André Dupuis alias Jean Kerhor » de Monique et Gérard Léquy :
http://andredupuisnancy1900.free.fr/
L’auteur remercie Monique Léquy pour la communication de photographies de certains des documents publiés sur ce site.
2Le0s numéros du bulletin « Le ViMeuaxgPaazpiineer » cités dans cet article sont consultables sur Gallica.