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Timbres de France
Figure 11 : carte postale illustrée « Nancy » par André Dupuis, 1904. Sa Il est mobilisé en 1914 au 52e régiment territo-
série de cartes postales illustrées de différentes villes, dite « des jambes » rial ; ses compétences lui valent d’être nommé
a connu un certain succès (coll. Léquy). chef de section topographique. Au cours de la
guerre de 1914-18, il produira donc vingt-cinq
Figure 12 : « Au front … salut au drapeau … », un des trois cents quatre- panoramas pour observatoires, trente croquis
vingts dessins et aquarelles produits par André Dupuis pendant la Premiè- pour guetteurs, mais aussi trois cents quatre-
re Guerre Mondiale. Il signe désormais de son pseudonyme Jean Kerhor vingts dessins et aquarelles qui illustrent la vie
(coll. Léquy). militaire (fig. 12) et les drames du front. Il pro-
duira notamment 14 croquis d’après nature
Figure 13 : « Pont-à-Mousson », un des 14 croquis de la série « villes des « villes martyres » dont les tirages seront
martyres », 1914. diffusés par l’éditeur Delambre (fig. 13).
Démobilisé, il retrouve le Ministère des
Colonies où il travaillera trente ans, et produit
de très nombreuses illustrations, en rapport
ou non avec son activité professionnelle (il-
lustration d’affiches ou d’ouvrages à caractère
officiel), dont nous donnons quelques exem-
ples ici (fig. 14 à 17). Son activité profession-
nelle se termine à la fin des années 1930 (il a
alors plus de soixante ans) mais son activité
artistique et associative va continuer, jusqu’à
un âge très avancé.
André Dupuis est membre de la société « Le
Vieux Papier », société constituée en 1900
« pour l’étude de la vie quotidienne à tra-
vers les documents et l’iconographie » et qui
est encore active aujourd’hui. En 1952, il est
présenté dans la liste des adhérents de la so-
ciété comme « graveur du département des
Colonies sous le nom de Jean Kerhor » et col-
lectionneur « d’adresses et factures anciennes
et modernes, étiquettes et vignettes, cartes
de souhaits, imagerie religieuse et militaire,
ex-libris, collections de portefeuilles en géné-
ral ». Il indique deux adresses : l’une, à Paris,
est le 24, rue de Varenne, qui n’est autre que
celle où Pierre Mahé s’est installé en 1892 ;
l’autre est la villa Haut-Mesnil à Etretat, où
de précédents propriétaires avaient accueilli
leur ami Guy de Maupassant, et qui a inspiré
à Georges Simenon le cadre de son roman
« Maigret et la vieille dame ».
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