Page 10 - Journal Culturel de Metz - 2023-10
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La Chouette hulotte (ou Chat-huant - Strix aluco) : taille : 39 cm / envergure : 94 à 104 cm. / poids : 420 à 590 g. / vie : 18 ans
                                            C'est une chouette de taille moyenne inféodée aux milieux forestiers du paléarctique occidental. L'espèce présente deux
                                             morphes de plumage, un gris et un roux, comme beaucoup d'autres rapaces nocturnes (hibou, chouette, …). L'adulte de
                                             morphe gris a un plumage brun-gris marqué de taches brun sombre et claires qui rompent la continuité et le rendent
                                            très cryptique. Une bande blanche ou crème est particulièrement visible au niveau des scapulaires externes. Le dessous
                                             est blanc à beige clair, strié et barré plus discrètement de brun. La grosse tête arrondie porte un masque facial pâle à
                                            contours arrondis bien développé. Il est coupé en son centre par une ligne sombre qui rejoint le bec. Il présente de légers
                                                cercles concentriques autour des gros yeux sombres. Le bec, surmonté par un X blanc est couleur paille.
                                             Chez le morphe roux, le brun-gris froid du plumage est remplacé par un brun-roux chaud, parfois très vif, du plus bel
                                            effet, mais les dessins restent les mêmes. Le jeune oiseau est d'abord couvert d'un duvet gris blanchâtre qui cède la place
                                            progressivement au plumage juvénile, plus pâle, plus lâche, plus nettement et plus finement barré que celui de l'adulte.
                                            L'œil est très sombre, avec parfois un aspect bleuté à la lumière du jour. La Chouette hulotte est une espèce sédentaire
                                            qui défend son territoire toute l'année. L'emplacement de ses yeux maximise la réception de la lumière nocturne, ce qui lui
                                             permet de voir même avec une très faible intensité lumineuse, ce qui la rend extrêmement sensible à la pollution lumineuse.

      Le Petit paon de nuit (Saturnia pavonia) : c'est un lépidoptère de la famille des Saturniidae, de la sous-famille des Saturniinae
        et du genre Saturnia. Le mâle a une envergure de 4,8 à 8 cm, la femelle diffère par sa taille très sensiblement supérieure,
       sa coloration gris brun sans aucune trace de jaune sauf au niveau des ocelles, les antennes sont très faiblement serratulées
       (filiformes), alors que celles du mâle fortement pectinées. Le Petit paon de nuit habite les friches, landes, bruyères, lisières
        et bois clairs jusqu'à 2000 m, et ses plantes hôtes sont de nombreux genres et espèces, comme la bruyère Erica cinerea,
          le charme Carpinus, l'Hippophae, les ronces Rubus, l'aubépine Cratægus, le prunellier Prunus spinosa, etc…
       Le mâle vole de jour, et la femelle vole et dépose ses œufs la nuit. Comme de nombreux papillons de nuit, le Petit paon ne
      s'alimente pas, d'où une durée de vie très limitée, son espérance est de l'ordre de la semaine pour la femelle, ce qui lui laisse
          le temps de pondre, et de quelques jours seulement pour le mâle. Leurs ocelles (taches circulaires colorées des ailes)
         sont censés surprendre et effrayer les prédateurs, ou attirer l'attention des plus hardis sur une zone faussement vitale.
        L'accouplement a lieu de jour, et le vol effréné des mâles a pour but de rechercher les effluves phéromonales émises par une
        femelle "appelante", et donc vierge, qui devra être fécondée, et attendre la nuit venue, avant de pouvoir prendre son essor.
          Leurs chenilles ont des couleurs assez variables, et changent beaucoup d’aspect au fil des différents stades larvaires.
          Les papillons de nuit utilisent les sources de lumière céleste et la lumière artificielle va les désorienter et les épuiser.
                                16 octobre 2023 : Prune NOURRY, artiste sculpteure multidisciplinaire.


                           Prune Nourry, est née le 30 janv.1985 à Paris, c'est une artiste plasticienne multidisciplinaire française. Elle vit et travaille depuis 2011 à New-York.

                           Diplômée en 2006 de l’École Boulle, elle explore les thématiques liées à la bioéthique à travers un travail d'installation, de sculpture, de photographie,

                           de vidéo ou de performance artistique. Son expérience se concentre plus particulièrement sur la redéfinition du sujet et la sélection de l’enfant par la

                          science, soulignant ainsi le rôle ambigu des nouvelles techniques de procréation assistée. Ses projets sont largement internationaux et souvent élaborés

                               en étroite collaboration avec des personnalités académiques, scientifiques, psychanalystes, démographes, chercheurs ou archéologues.

                          En 2007/2008, ses "Bébés Domestiques", sculptures en silicone, sont des hybrides génétiques à mi-chemin entre l’enfant et le chien. Ils questionnent sur

                           la frontière, mouvante à travers les époques, entre l’homme et l’animal, ainsi que l’anthropomorphisation de l’animal domestique dans nos sociétés

                           contempo-raines. Lors des performances "Adoption Days", elle et son équipe de "nannies" arpentent les rues de Londres et Bruxelles, à la recherche

                           de familles d’adoption idéales. En 2013, en Chine, elle crée une armée de femmes en terre cuite, inspirée des guerriers de Xi’an, intitulée "Terracotta

                            Daughters". Ses filles seront exposées à travers le monde, de Shanghai à Paris en passant par Zurich, New York et Mexico, avant d’être enfouies en

                            Chine, dans un lieu secret jusqu’en 2030, avant d'être découverte par des archéologues. Atteinte d’un cancer du sein en 2016, Prune établit une

                           connexion entre ses travaux d’artiste et son mal dans "Serendipity", un film autobiographie réalisée avec Agnès Varda (1928-2019, photographe,

                          scénariste, réalisatrice et plasticienne). En 2019, elle réalise "L’Amazone Érogène", une installation phénoménale au Bon Marché de Paris, s’inspirant de

                            la figure mythologique des amazones, avec une nuée de 888 flèches et un arc géant pointant en direction d'un sein de 4 m de diamètre, évoquant le

                                      ressenti des femmes et de leurs familles durant le traitement du cancer par les rayonnements de la radiothérapie.


                                                                  Timbre à date - P.J. :
                                                                  du 12 au 14/10/2023
                                                                  au Carré d'Encre (75-Paris)









                                                               Conception : Prune NOURRY

                                                              L'artiste animera une séance de dédicaces
                                                               au carré d'Encre (ouvert 10h à 19h)
                                                               le jeudi 12 oct. de 10h30 à 12h30.

                                                              Fiche technique : 16/10/2023 - réf. 11 23 054 - Série artistique : Prune NOURRY (1985),
                                                             une artiste sculpteur et plasticienne - l'œuvre "Ligne de Vie, 2023", avec la main d'Aïcha.

                                                              Création de l'œuvre : Prune NOURRY - Mise en page : Jean-François AIMÉ et Étienne THÉRY
                                                              Impression : Mixte héliogravure / typographie - Support : Papier gommé - Format feuillet :
                                                               V 143 x 185 mm - Format TP : V 40,85 x 52 mm (37 x 48) - Dentelure : 13¼ x 13¼ - Couleur :
                                                               Blanc du plâtre de moulage - Faciale : 2,32 € - Lettre Verte, jusqu'à 100 g - France - Barres
                                                               phosphorescentes : Sans - Présentation : 9 TP / feuillet, avec marges illustrées - Tirage :
                                                              450 000 TP (50 000 feuillets - 20,88 € / feuillet).   -  Visuel : Prune Nourry choisit comme modèle
                                                              Aïcha, une élève de l’INJA-Louis Braille - créée en 1784, l'école de Valentin Haüy (1745-1822,
                                                             linguiste et pédagogue) est devenue l'Institution des jeunes aveugles par décret de l'Assemblée
                                                              Constituante en 1791. Cette école a été la première pour aveugles et a servi de modèle dans le
                                                              monde entier ; Louis Braille (1809-1852, organiste, inventeur et enseignant) inventeur du système
                                                                d'écriture tactile à points saillants qui porte son nom, y fut élève, puis professeur.
                                                               Technique : la main d’Aïcha et le nom de l'artiste sont embossés et les noms sont en braille.

                                                               Prune Nourry : "C’est u  rêve de pouvoir r aliser u  tim re-sculpture,  ue l’o  puisse
                                                               touc er auta t  ue voir, comme u e mi i œuvre  ui voya e avec les  istoires des  e s".


        Projet Phenix : en 2021, Prune Nourry renoue avec la tradition du portrait et de l’intimité entre l’artiste et son modèle. Elle a invité huit personnes déficientes visuelles à poser dans


        son atelier. Avec les yeux bandés, sans jamais les voir - ni avant, ni pendant, ni après - elle a entrepris de réaliser leur buste, à travers le toucher et l’écoute. Les modèles sont issus

        de parcours très différents, certains sont aveugles de naissance, d’autres par accident ou maladie, mais tous ont en commun de dépasser leur handicap, à travers leur métier ou leurs

         actions bénévoles. D’abord modelés à l’argile puis moulés et tirés en terre de feu, ces portraits sont ensuite cuits selon la technique ancestrale dite du Raku. D’origine japonaise,

         cette cuisson nécessite de plonger la sculpture brûlante dans la cendre dès la sortie du four. Tel un phenix surgissant de ses cendres, chaque portrait devient ainsi la métaphore
            d’une renaissance. Plongée dans le noir absolu, l’exposition a proposée aux visiteurs de vivre à leur tour cette expérience, à travers un parcourt soigneusement balisé.
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