Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2023-09
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En 1989, l'effondrement du régime communiste en Pologne, les premières élections
       libres, la dissolution du pacte de Varsovie (alliance militaire des pays d'Europe de l'Est
       avec l'URSS) en 1991, la candidature de la Pologne à l'Union européenne en 1994, puis
       son adhésion le 1  mai 2004 et son entrée dans l'espace Schengen, le 21 déc. 2007, font
                 er
       évoluer le statut des ressortissants polonais en France. L’Acte de l'Union européenne
         de 1986 sur la liberté de circulation des travailleurs a bénéficié à la Pologne et
        depuis 2015, elle est le principal pays d'origine des travailleurs détachés en France.

         Fiche technique : 05/02/1973 - retrait : 06/07/1973 - Série commémorative
        l'Immigration polonaise de 1921-1923 - carte maximum et oblitération premier jour.
        Création et gravure : Pierre BÉQUET - d'après un projet de Raymond JUSKOWIAK,
      dit JUSKO (1928-2008, mineur à Lens-Liévin et artiste peintre) - Impression : Taille-Douce
       Support Papier gommé - Couleurs : Rouge, vert et brun - Format : H 52 x 31 mm (48 x 27)
       Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 0,40 F  - Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 8 000 000
       Visuel : commémoration de la grande immigration polonaise en France au lendemain de
        la Première Guerre mondiale. Les polonais connaissaient le chemin de la France depuis
        très longtemps, comme le roi Stanislas Leszczynski (1677-1766) qui fit de Nancy une des
       plus belles villes d'Europe, avant de donner à Louis XV, la main de sa fille et l'héritage de
       la Lorraine ; le prince Poniatowski (1763-1813), fut fait Maréchal d'Empire par Napoléon,
      Frédéric Chopin (1810-1849) qui continua de composer à Paris, où il décéda, et tant d'autres
           personnages issus de cette immigration apportèrent beaucoup à notre pays.

                4 sept. 2023 : Jules ISAAC 1877 - 1963, Enseignant, Historien et fondateur de l'Amitié Judéo-chrétienne de France.

          Jules ISAAC, né le 18 nov.1877 à Rennes (35-Ille-et-Vilaine) dans une famille juive, d'origine Lorraine ; décède le 5 sept.1963 à Aix-en-Provence (13-Bouches-du Rhône).
       Il est l'historien qui assurera la poursuite et l'amplification du travail de l'historien Albert MALET (Clermont-Ferrand 3 mai 1864-25 sept.1915, mort pour la France dans le Pas-de-Calais,
          professeur d'université et auteur de manuels scolaires "Malet et Isaac), permettant l'éducation de plusieurs générations d'élèves. C'est également un pionnier des Amitiés judéo-
       chrétiennes, au travers de son livre "Jésus et Israël" (1948, une analyse de l'enseignement du mépris par les églises chrétiennes à l'encontre des juifs), ainsi que sa participation active aux travaux
         de la conférence internationale de Seelisberg (Suisse) du 30 juil. au 5 août 1947, étudiant les causes de l'antisémitisme chrétien (discrimination et hostilité à l'encontre des juifs).

                              Timbre à date - P.J.: 01 et 02/09/2023
                               à Aix-en-Provence (13-B. du Rhône)
                                 à Rennes (35-Ille-et-Vilaine)
                                et au Carré d'Encre (75-Paris).











                               Conçu par : Sandrine CHIMBAUD

       Fiche technique : 04/09/2023 - réf. : 11 23 016 - Série commémorative :
        soixantième anniversaire de la disparition de Jules ISAAC 1877-1963,
          co-auteur de célèbres manuels d’histoire, inspecteur général de
      l'Instruction publique et fondateur de l’Amitié judéo-chrétienne de France.

       Création : Sandrine CHIMBAUD - d'après photo © Didier Thimonier - Gravure :
       Pierre BARA - Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Format
      feuillet : H 185 x 143 mm Format TP : V 30 x 40,85 mm (26 x 37) - Dentelure :
       13 x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,16 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g
       France - Barres phosphorescentes : 1 à droite - Présentation : 15 TP / feuillet,

        avec marges illustrées - Tirage : 600 000 (40 000 feuillets à  17,40 € / feuillet).






                         Jules Isaac perd ses parents à l'âge de 13 ans. En 1997, il fait la connaissance de Charles Pierre Péguy (1873-1914, mort pour
                         la France, écrivain, poète, essayiste et officier de réserve) ; c'est le début d'une longue amitié, marquée en particulier par la création
                                des "Cahiers de la Quinzaine", soutenant le capitaine Alfred Dreyfus (affaire Dreyfus 1894 à 1906).

                          En 1902, il obtient une agrégation d'histoire et se marie la même année. Il enseigne à Nice, à Sens, puis à Paris, où il est
                         introduit chez Hachette, pour rédiger les aide-mémoire du baccalauréat et participe à la collection de manuels d'histoire
                         d'Albert MALET, pour l'enseignement primaire supérieur. Il est également professeur au lycée Louis-le-Grand, puis au lycée
                           Saint-Louis. Durant la Grande Guerre, il survit à 33 mois de tranchées et à une mauvaise blessure reçue à Verdun.

                           Après la guerre et la disparition de Malet, il rédige seul la nouvelle mouture imposée par les nouveaux programmes
                        d'enseignement. Toutefois, le nom de Malet reste associé au nom de la collection. Membre de la Ligue des droits de l'Homme
                        et du citoyen, puis du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, il s'engage en faveur d'une meilleure compréhension
                                  entre Français et Allemands, et milite en particulier pour une révision des manuels scolaires.
                                         En 1936, il est nommé inspecteur général de l'Instruction publique.

                       Histoire, l'antiquité - A. Malet & J. Isaac - 6  Hachette (1948)                                    Couverture d’un manuel Malet & Isaac. Hachette (1935)
                                              ème

                   En 1940, Jules Isaac est révoqué par le gouvernement de Vichy, il quitte la capitale pour se réfugier à Aix-en-Provence avec sa famille.
                       Edité par Hachette, Paris, 1940
         Il écrit "Les Oligarques", un hymne à la divine liberté perdue (Athènes en 404 av. J.-C.), un pamphlet en l’honneur de la démocratie outragée (composé dans la clandestinité

         entre 1941 et oct.1942, publié en avril 1945). Après avoir personnellement échappé aux arrestations juives, vivant dans la clandestinité, son épouse et une partie de sa famille
                            ayant été déportée et assassinée, il est rétabli en 1945, dans ses droits comme inspecteur général honoraire.

                         Jules Isaac participe du 30 juillet au 5 août 1947 à la conférence internationale extraordinaire de Seelisberg (en Suisse)
                         pour étudier les causes de l'antisémitisme chrétien, et poursuivra son œuvre et ce combat et jusqu'à son décès en 1963.

                        En 1948, Jules Isaac, Juif laïque, marqué par l'extermination des juifs dans les camps, a été l'un des fondateurs de l'Amitié
                        judéo-chrétienne de France (AJCF). En 1949 et en 1960, ce grand artisan du rapprochement entre les deux religions avait
                         rencontré les papes Pie XII (1876- 1958, Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, pape de mars 1939 à oct.1958) et Jean XXIII
                       (1881- 1963, Angelo Giuseppe Roncalli, pape d'oct.1958 à juin1963) pour les convaincre de revoir l’enseignement sur le judaïsme.
                         Jules Isaac venait de publier son œuvre "Jésus et Israël" (1948), dédiée à son épouse et sa fille, exterminées par les nazis
                         dans le camp de concentration d'Auschwitz (en Silésie) et sur la "Genèse de l'antisémitisme" (essai historique de 1956).

                        Le 13 juin 1960, Jules Isaac est reçu en audience privée par le pape Jean XXIII, aboutissement d’un long combat
                         contre l’antisémitisme. Cet entretien aura une influence importante et des changements majeurs qui vont être réalisés
                          dans la relation entre le judaïsme et le christianisme, jusqu'à trouver leur expression officielle dans la déclaration
                        "Nostra Aetate", sur les relations de l'Église catholique avec les religions non chrétiennes (judaïsme, bouddhisme, hindouisme
                         et autres religions) lors du "Concile Vatican II", promulguée, le 28 octobre 1965, par le pape Paul VI (1897-1978, Giovanni
                                         Battista Enrico Antonio Maria Montini, pape de juin 1963 à août1978).











                        Le problème des origines de la Guerre - Jules Isaac (1932)                                    La conscience juive de l'église - Norman C. Tobias (2018)
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