Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2021-11
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La première reliure artistique des romans de Flaubert concerne "Salammbô" et fut réalisée en 1893 par Émile-Victor Prouvé (1858-1943, peintre, décorateur, sculpteur et graveur de l’École
  de Nancy), véritable rénovateur de cet art, il s’était déjà essayé plusieurs fois au personnage de Salammbô en réalisant en 1881 et en 1884 deux huiles sur toile et en 1889 un bas-relief.
   Cette reliure, qui est l’aboutissement de ses recherches sur ce sujet, a été créée en collaboration avec Camille Martin (1861-1898) et René Wiener (1855-1939), est un chef d’œuvre.

1893 - la reliure de "Salammbô", par Victor Prouvé (Musée de l'Ecole de Nancy)  1569 - "La Tentation de saint Antoine, ermite" de Pieter Brueghel le Jeune (Gênes)

La "Tentation de saint Antoine" est un poème en prose publié le 1er avril 1874, avec deux versions antérieures, l'une de mai 1848 et la seconde de 1856 (sous l'inscription
"Messieurs les démons, laissez-moi donc !). L'origine de ce poème est en relation avec le voyage de noces de sa sœur Caroline et de son ami d'enfance Emile Hamard en 1945.

Il les accompagne à Gênes (Italie) et découvre au palais Balbi (Palazzo Stefano Balbi, ou Palazzo Reale - 1618/1655) un tableau qui le marquera profondément "La Tentation de Saint-

Antoine, ermite", attribué à Pieter Brueghel le Jeune (ou Brueghel d'Enfer - 1564-1636, peintre brabançon de la Renaissance, fil de Pieter Brueghel, dit l'Ancien v.1525-1569, peintre et graveur)

 et en 1846, il achète une gravure à l'eau forte de 1634,"La Tentation de Saint-Antoine", interprétée par Jacques Callot (Nancy, 1592-1635, dessinateur et graveur lorrain)
Cette œuvre devient son obsession, il en prépare la longue documentation, justifiée par la quantité d’extraits d’histoire des religions trouvés réunis dans ses cartons.

                       Fiche technique : 20/10/1952 - retrait : 21/03/1953 - Série des personnages célèbres : Gustave FLAUBERT 1821-1880 - écrivain et romancier.
                        Dessin : Paul-Pierre LEMAGNY d'après une œuvre de 1856 de Pierre François Eugène GIRAUD (1806-1881, peintre) - Gravure : Charles-Paul DUFRESNE
                        Impression : Taille-Douce rotative 3 couleurs - Support : Papier gommé - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Bleu foncé

                                                        et sépia - Faciale : 8 f + 2 f au profit de la C.R.F.- Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 1 200 000.

                                        Fiche technique : 25/05/2021 - MONACO - série de personnages célèbres :
                                bicentenaire de la naissance de Gustave FLAUBERT 1821-1880 - écrivain et romancier.
                           Création et gravure : Yves BEAUJARD - Impression : Taille-Douce 3 couleurs - Support : Papier gommé
                             Format : H 40 x 31,77 mm (36 x 28) - Dentelure : 13¼ x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 2,12 €
                           Présentation : 10 TP / feuille, avec enluminures - Tirage : 40 000. - Visuel : Gustave Flaubert par Nadar
                           et une scène issue du roman publiée en 1856 "Madame Bovary" - illustration d'Albert Fourie (1854-1937)

                       Depuis les années 1870/72, Flaubert enseigne l'exigence de l'écriture au jeune Guy de Maupassant
                         (1850-1893, écrivain, journaliste littéraire), le fils d'une amie d'enfance ; mais à partir de 1869, sa vie
                        prend un tour très sombre : il perd de nombreux amis, ainsi que sa mère (avril 1872), et doit payer
                      les dettes de sa nièce. Suite à la faillite de son neveu par alliance, il est contraint de vendre ses fermes

                                 et quitte par économie son appartement parisien alors que sa santé devient délicate.

Il se lance dans la conception d'une pièce de théâtre, "le Candidat", en 1872 ; une satire politique montée au théâtre du Vaudeville en mars 1874, mais c'est un échec cuisant.
Il écrit alors et publie "Trois Contes" : "Un cœur simple", centré sur la figure de Félicité inspirée par Julie, nourrice puis domestique qui servira la famille Flaubert, puis Gustave

    seul jusqu'à la mort de ce dernier, "La Légende de saint Julien l'Hospitalier", conte hagiographique des temps médiévaux écrit en 1875, et "Hérodias" autour de la figure
                            de Saint-Jean-Baptiste, écrit durant l'hiver 1875-1876. La publication du volume le 24 avril 1877 est bien accueillie par la critique.

                                                                                                                             De 1877 à 1880, il poursuit la rédaction de son roman "Bouvard et Pécuchet" entamé
                                                                                                                               entre 1872 et 1874 : une œuvre satirique pour laquelle il réunissait une importante
                                                                                                                              documentation, mais qui restera inachevée et publiée en l'état durant l'année 1881,
                                                                                                                                        après son décès, survenu le 8 mai 1880 dans sa propriété de Croisset.

                                                                                                                      Fiche technique : 06 et 07/11/2021 - réf. 21 21 403 - Souvenir philatélique :
                                                                                                                       bicentenaire de la naissance du romancier Gustave FLAUBERT 1821-1880

                                                                                                                                         Présentation : carte 2 volets + 1feuillet avec 1 TP gommés - Création graphique : Florence
                                                                                                                                         WOJTYCZKA - d'après photos : Lycée Octave Feuillet. - Impressions, carte : Numérique
                                                                                                                                    feuillet : Héliogravure - Format carte 2 volets : H 210 x 200 mm - Format feuillet : H 200 x 95 mm
                                                                                                                                    Support : Carte + papier gommé - Couleur : Polychromie - Création TP : Florence WOJTYCZKA
                                                                                                                                    Format TP : H 40,85 x 30 mm (38 x 26) - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 1,28 € - Lettre Prioritaire,

                                                                                                                                                        jusqu'à 20 g - France - Prix du souvenir : 4,50 € - Tirage : 30 000
                                                                                                                         Visuel : couverture - sur les traces de Flaubert et d'Emma Bovary dans la campagne normande.

                                                                                                                                                                 feuillet - le TP et la signature de Gustave Flaubert.

                  05 au 07 novembre 2021 : Grandes Heures de l’Histoire de France (depuis 2012, le XXe bloc-feuillet de 2 TP)
          Jeanne HACHETTE (14.11.1454 / après 1478) et Louis XI (3.07.1423 / 30.08.1483 - règne : du 22.07.1461 au 30.08.1483)

  Au cours du XVe siècle, la riche cité de Beauvais, bénéficie de remparts renforcés aux endroits stratégiques et de terre-plein permettant l’utilisation de nouvelles armes.
Afin de mieux résister à un siège, la muraille est consolidée et l’ensemble de ses fossés est élargi. En effet, après la guerre de Cent Ans, la belle cité est attaquée par Charles
de Bourgogne s'opposant au roi de France Louis XI, en envahissant la Picardie. L’un des épisodes marquants de ce conflit est évoqué à travers l’histoire de Jeanne Hachette.

   Jeanne Laisné,      Jeanne LAISNÉ est née le 14 nov.1454 à Beauvais (60-Oise). A la fin du XVème siècle, le duc Charles de Bourgogne,                   Louis XI, parJean Léonard
dite Jeanne Hachette    dit Charles le Hardi (10 nov.1433 à Dijon / 5 janv.1477 près de Nancy - surnom posthume : Charles le Téméraire) envahit          Lugardon - (musée de Moulins)
                        le Nord du royaume de France. En 1472, sur son chemin, se dresse la cité de Beauvais. L'envahisseur arrive au pied
                        des fortifications le 27 juin et après un mois de siège, la ville s'apprête à lui ouvrir ses portes. Mais le 22 juillet, un
                      événement va stopper la progression du duc de Bourgogne qui paraissait inéluctable. Jeanne Laisné, âgée de dix-huit
                      ans, s'empare d'une hachette et repousse héroïquement un Bourguignon qui s'apprête à planter victorieusement son
                       étendard sur les remparts. Cet acte de bravoure galvanise les Beauvaisiennes qui défendent ardemment leur cité.

                          Devant tant de détermination, Charles de Bourgogne est contraint de lever le siège le 22 juil. Le roi Louis XI
                      (né à Bourges le 3 juil.1423 - règne du 22 juil.1461 au 30 août 1483) entre dans la ville libérée quelques jours après et décrète

                        que chaque année se tiendra une procession où les femmes seront mises à l'honneur. Ces mêmes Beauvaisiennes se
                      voient ainsi attribuer le privilège de pouvoir se vêtir comme elles le veulent, sans risquer d'être blâmées. Jeanne Laisné
                       est alors surnommée "Jeanne Hachette" et le roi lui accorde une dot lors de son mariage avec Colin Pilon en 1474.

                         De plus, l'héroïne est exemptée d'impôts. Ironie du sort, son mari décède au siège de Nancy en 1477 où "Charles
                         le Téméraire" trouve lui aussi la mort. Par la suite, celle-ci épousera en secondes noces Jean Fourquet, un officier
                         au service du roi. On ignore encore à ce jour sa date de décès, mais elle se serait probablement éteinte après 1478.
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