Page 7 - Journal Culturel de Metz - 2021-11
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06 et 07 novembre 2021 : Gustave FLAUBERT 1821 - 1880, l'un des piliers du mouvement littéraire réaliste.
Gustave FLAUBERT est né le 12 déc.1821 à Rouen (76-Seine-Maritime) et décède le 8 mai 1880 à Croisset (76-Seine-Maritime) ; c'est un écrivain de la veine dite "réaliste".
Fils d'un chirurgien-chef, dirigeant l'école de médecine de Rouen, il connaît l'ennui de la province et du collège. Il trouve son réconfort dans la littérature, en
particulier François René, vicomte de Chateaubriand (1768-1848, écrivain, historien, traducteur, homme politique, diplomate) et les romantiques. Son travail littéraire
commence avec la rédaction d'une autobiographie, "Mémoires d'un fou" (1838, publié en 1901, base de travail de "l'Education sentimentale"). Après son baccalauréat,
il effectue son premier voyage dans le Sud de la France : dans les Pyrénées, à Marseille et en Corse. C'est durant cette période qu'il découvre son mysticisme
naturaliste, un panthéisme à fleur de corps. Il commence des études de droit à Paris (1841), sans grande conviction, et les interrompt après deux ans.
En janvier 1844, dans une voiture avec son frère, Flaubert est victime d'une crise nerveuse (une crise d'épilepsie). Ces crises seront fréquentes jusqu'en 1849,
avant de s'espacer. Poursuivant ses tentatives littéraires, il reprend (mai 1848 à sept. 1849) la première version (1847) de "La Tentation de saint Antoine" (poème
en prose publié en 1874) inspirée par un tableau (de 1557), attribué à Pieter Brueghel, le Jeune (v.1564–1636, peintre Renaissance flamande), qu'il a vu à Gênes
(au Palais Balbi-Senarega - Italie) en 1845. Il quitte Paris et revient vivre chez ses parents à Croisset, où il se réfugie dans l'écriture.
Timbre à Date - P.J. :
06 et 07/11/2021
à Rouen (76-Seine-Maritime)
au Salon Philatélique d'Automne
et au Carré Encre - 75-Paris
Conçu par : Claude PERCHAT Médaille de bronze Ø 50 mm : portrait de Gustave Flaubert
et pavillon-musée à Croisset (1921) - par Gaston Bigard
Fiche technique : 06 et 07/11/2021 - réf. 11 21 018 - Série commémorative : Gustave FLAUBERT (1883-1962, graveur sur métaux et médailliste).
1821-1880, bicentenaire de la naissance de l'écrivain du "mouvement littéraire réaliste".
Création : Florence WOJTYCZKA - d´après photo : de Nadar © Roger Viollet - Impression : Héliogravure
Support : Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm - Format TP : H 40,85 x 30 mm (38 x 26)
Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,28 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20 g - France
Barres phosphorescentes : 2 - Présentation : 15 TP / feuillet, avec des marges illustrées - Tirage : 450 000
(30 000 feuillets) - Visuel : Gustave Flaubert, d'après un cliché au collodion de Nadar (1861) et "Madame
Bovary" avec sa robe et sa coiffe de couleur bleue (dans le roman, ainsi que dans le film de Sophie Barthes
de 2015). A l'arrière plan : rive de Seine, devant la propriété et le pavillon de Croisset (derrière madame Bovary)
et à droite de Flaubert : la Seine à Rouen, avec la cathédrale Notre-Dame.
Bord du feuillet (par Florence Wojtyczka) : haut : "Loulou", le perroquet empruntée pour la rédaction
de ''Un cœur simple" / Rouen, l’ancien Hôtel-Dieu (1654/1758) et l'église Sainte Madeleine (1767/1781) /
bas : l'encrier crapaud en bronze, ayant appartenu à Gustave Flaubert (signé Eugène Gonon) / La rose dans
l'œuvre et la correspondance de Flaubert : le rosier à port érigé "Madame Bovary" (2001) / gauche : personnages
de l'œuvre de Flaubert + une porte et une plume = porte-plume ! / droit:: "Salammbô" (1862), Salomé, princesse
juive demande la tête de Jean le Baptiste (la décollation) sur un plateau. et autres personnages + une partie
de la bibliothèque patrimoniale de Flaubert (4 meubles en chêne et 1600 ouvrages) à la mairie de Canteleu.
-. XIXe siècle, bibliothèque municipale de Rouen (Flaubert F3-18) - Plume et boîtier - ville de Canteleu.
Propriété de Croisset, imaginé par Thomsen (1937) Cabinet de Flaubert à Croisset, par sa nièce Caroline La maison de Flaubert, construite au XVIIe siècle, est une ancienne
propriété de l'Abbaye Saint-Ouen, se dégradant, elle fut détruite en
1882. Le pavillon de jardin fut sauvé et donné à la ville de Rouen.
La correspondance de Flaubert, quasi complète, est exceptionnelle (constituée de plus de 4 000 lettres adressées à près de 300 correspondants, comme Marie-Anne Detourbay,
comtesse de Loynes (1837-1908, salon littéraire et politique). / George Sand (Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, 1804-1876, romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire
et journaliste). / Maxime Du Camp (1822-1894, écrivain, photographe, poète, journaliste), Marie-Sophie Leroyer de Chantepie (1800-1888, femme de lettres). / Charles Baudelaire (1821-
1867 poète), Théophile Gautier (1811-1872, poète, romancier, peintre et critique d'art), Guy de Maupassant (1850-1893, écrivain, journaliste littéraire, qui considérera Gustave Flaubert, comme
un père spirituel), etc…. Cette correspondance permettant d'entrer au cœur de la rédaction de ses œuvres, comme de son siècle.
A compter de 1845, Flaubert effectue des voyages : en Italie, en Bretagne et en Orient (1849-1851).
À son retour, il a l'idée d'écrire "Madame Bovary", qui lui prendra cinq ans. A partir d’oct.1856, le texte
est publié dans la "Revue de Paris" sous la forme de feuilleton, jusqu’au 15 déc. suivant. En février 1857,
le gérant de la revue, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour "outrage à la morale publique et
religieuse et aux bonnes mœurs". Défendu par l’avocat Jules Senard, malgré le réquisitoire du procureur
Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour "le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture
des caractères", mais est finalement acquitté grâce, notamment, à ses soutiens dans les milieux artistiques
et politiques, la notoriété de sa famille et la plaidoirie de son avocat. Il est à noter que Flaubert reçut
un soutien de poids en la personne de Victor Hugo qui lui écrivit : "Vous êtes un de ces hauts sommets
que tous les coups frappent, mais qu’aucun n’abat". Le roman connaîtra un important succès en librairie.
Après le succès de Madame Bovary, Flaubert fréquente les salons littéraires et se lie avec George Sand,
Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869, écrivain, critique littéraire, homme politique et académicien),
les frères Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) de Goncourt (écrivains réactionnaires de l'école naturaliste),
la princesse Mathilde Bonaparte (1820-1904, salonnière littéraire et peintre).
Emma Bovary et sa fille Berthe (1905). L'éducation sentimentale (1869)
Dès 1857, Flaubert se remet à écrire et cinq ans plus tard, c'est "Salammbô" (1862) qui voit le jour, un roman dont l’action se situe trois siècles avant Jésus-Christ. Il séjourne
à Tunis (avril à juin1858) pour s’imprégner du cadre de son histoire. Si l’intrigue est une fiction, il se nourrit de texte de philosophes, écrivains, historiens grec et romains pour
dépeindre le monde antique et bâtir la couleur locale. Dès sa parution en 1862, le roman connaît un succès immédiat, malgré des critiques et d’appréciables encouragements.
En 1869, "L'Éducation sentimentale", un roman comportant de nombreux éléments autobiographiques, reflétant la vie sentimentale d'un jeune provincial de 18 ans. Il sera peu apprécié.

