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10 - Manchots royaux (Aptenodytes patagonicus) © Martin Zwick / Photoshot / Biosphoto
        Le Manchot royal est une espèce d'oiseaux de la famille des Sphéniscidae. C'est la deuxième plus grande espèce de manchots, après le Manchot empereur (Aptenodytes forsteri), avec lequel
         il forme le genre Aptenodytes. Caractéristiques : adulte, il mesure entre 85 et 95 cm et pèse habituellement entre 12 et 14 kg. Cependant, selon les périodes de jeûne, ce poids peut varier
       de 8 à 20 kg. La femelle pèse généralement 2 kg de moins. Son bec mesure environ 13 cm et ses ailes 34 cm environ. Cet oiseau ressemble beaucoup au manchot empereur dont il se distingue
         par la taille plus petite, les taches auriculaires orange vif en forme de cuillère et la base de la mandibule inférieure orange à rougeâtre. Les juvéniles sont plus pâles, avec parfois un bec noir.
         Le manchot royal ne se nourrit qu'en mer. Comme tous les manchots, sa forme hydrodynamique (dynamique des fluides) et massive lui assure une bonne pénétration dans l'eau tandis que
       la structure spécifique de son plumage lui assure imperméabilisation et isolation thermique. Les manchots muent périodiquement pour conserver cette étanchéité. La mue a lieu avant la saison
        des amours, permettant aux manchots de revêtir un beau plumage attrayant pour les parades. Les manchots royaux plongent régulièrement à des profondeurs de 70 à 200 m pour se déplacer
        et pour se nourrir. Ils fréquentent préférentiellement le front polaire car leurs proies favorites, les poissons-lanternes ou Myctophidés (Myctophidae) s'y trouvent là à leur moindre profondeur,
        en moyenne à 145 m, au niveau de la thermocline, couche d'eau marquée par une chute brutale de température. Le manchot royal est divisé en deux sous-espèces : "Aptenodytes patagonica
         patagonica" et "Aptenodytes patagonica halli". Les manchots royaux occupent, en grands rassemblements appelés colonies, les côtes des îles et archipels subantarctiques comme les îles
         Kerguelen et les îles Crozet. L'archipel des Crozet accueille les deux-tiers de la population. En Géorgie du Sud, les colonies peuvent se trouver assez éloignées du rivage et à l'intérieur
                                                des champs d'herbes à Tussack (Poa flabellata).





















                                            11 - Goéland argenté (Larus argentatus) © Minden / hemis.fr
        C'est une espèce d'oiseau de mer européen de taille moyenne de la famille des laridés (Laridae). Bon voilier et bon marcheur, le goéland est un omnivore opportuniste à tendance carnivore,
        qui n'hésite pas à devenir charognard, ou à pratiquer le cleptoparasitisme (ou cleptobiose), voire le cannibalisme (consommer un individu de sa propre espèce). Oiseau sociable, il niche en colonie
                      et produit chaque année deux ou trois oisillons qui, s'ils parviennent à l'âge adulte, auront une probabilité de survie particulièrement élevée.
       Caractéristiques : blanc à dos gris, il est génétiquement proche des autres goélands à tête blanche du genre Larus. Mâle et femelle sont presque identiques, mais le juvénile possède un plumage
       très différent et met quatre ans à acquérir son plumage d'adulte. Le Goéland a un corps assez puissant, et relativement court par rapport à la longueur de ses ailes. Apte à planer aussi bien au ras
       de l'eau qu'en altitude, il a une envergure importante, des ailes étroites, les pattes courtes, le bec comprimé latéralement et l'arête de la mandibule supérieure courbe. Il mesure entre 55 et 67 cm
        de longueur pour une envergure de 130 à 160 cm, et pour un poids variant de 750 à 1 250 g. L'aile pliée mesure entre 410 et 450 mm chez le mâle, et entre 390 et 425 mm chez la femelle.
       La longueur de la queue varie de 160 à 180 mm, celle du bec de 47 à 60 mm et celle du tarse entre 63 et 68 mm. Cet oiseau survole le littoral en vol plané, ailes étendues et tenues légèrement
       arquées, queue étalée. Son vol battu est puissant, aux battements soutenus et s'effectue à une vitesse moyenne d'environ 40 km/h. C'est un oiseau bruyant qui possède toute une gamme de cris
       sonores et stridents ressemblant à des jappements ou des cris plaintifs. Il est très sociable quelle que soit la saison se nourrit et niche le plus souvent en groupe, voire en colonie. Chaque couple
         s'octroie un territoire, plus ou moins important, à l'intérieur duquel tout intrus, y compris humain, est attaqué aussi bien par le mâle que par la femelle. La ponte et l'élevage de la nichée,
        se déroule d'avril à juillet, mais elle est précédée par une longue phase d'appropriation des territoires et de formation des couples. Les populations de goélands argentés ont connu une forte
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        augmentation tout au long du XX  siècle. Cela a eu pour conséquence des heurts avec l'espèce humaine au niveau local, ou un impact négatif sur l'environnement, suscitant des opérations
          de régulation à l'échelle locale ou régionale. En dépit d'une stabilisation des effectifs au cours des dernières décennies, voire de déclins dans certaines régions, le goéland argenté reste
                                 un oiseau de mer très commun sur les côtes françaises et de la plupart des pays d'Europe occidentale.

                            12 - Rorqual à bosse (Megaptera novaeangliae), ou baleine à bosse, mégaptère, jubarte © PALANQUE Denis / hemis.fr
      C'est une espèce de cétacé à fanons. La baleine à bosse peut effectuer des sauts spectaculaires hors de l’eau. Ses nageoires pectorales sont de grande taille contrairement à celles des autres cétacés
                             et son chant très élaboré est aussi une de ses caractéristiques. Elle vit dans les océans et les mers du monde entier.
           Caractéristiques : les femelles sont plus grosses que les mâles. Elles portent un lobe (qui fait défaut chez les mâles) d’environ 15 centimètres de diamètre dans leur région génitale.
          Les baleines mettent généralement bas tous les deux ou trois ans. La gestation dure onze mois environ. Il arrive parfois que certaines femelles se reproduisent deux années de suite.
       Le baleineau mesure dès la naissance 4 à 4,5 mètres et pèse environ 700 kilogrammes. Il est exclusivement allaité par sa mère pendant les six premiers mois, puis il continue à être allaité tout
        en commençant à se nourrir par lui-même pendant les six mois suivants. Les baleineaux quittent leur mère au début de leur seconde année, quand ils mesurent classiquement 9 m de longueur.
         Les juvéniles peuvent atteindre la maturité sexuelle vers l’âge de cinq ans, allant jusqu'à 10 ans. La taille adulte définitive est atteinte entre 8 et 12 ans, après la maturité sexuelle. Celle-ci
       est communément de 15 à 16 m. pour les mâles et de 16 à 17 m. pour les femelles, pour un poids de 40 tonnes. Le plus grand spécimen découvert mesurait 19 m. et ses nageoires pectorales 6 m.
      Les baleines à bosse peuvent vivre de 40 à 100 ans. La baleine à bosse est facilement reconnaissable à de nombreux critères. Son corps est massif. Le dessus de l’animal est entièrement noir avec
        parfois quelques traces blanches ou grises qui sont souvent des cicatrices. Le ventre est plutôt blanchâtre. La tête et la mâchoire inférieure sont couvertes de petites protubérances appelées
          tubercules, qui sont en fait des follicules pileux et sont caractéristiques de l’espèce. La grande nageoire caudale, noire et blanche, sort largement hors de l’eau quand la baleine plonge
           en profondeur. Le bord postérieur de cette nageoire est ondulé. Les motifs sur la face ventrale de cette nageoire sont propres à chaque individu et ne changent pas au cours de la vie.
      Ils servent notamment à leur identification individuelle. Chaque nageoire pectorale peut atteindre jusqu'au tiers de la longueur du corps. C'est beaucoup plus que chez n'importe quel autre cétacé.
           Chez les baleines à bosse vivant dans l'Océan atlantique, ces nageoires sont blanches alors qu'une baleine vivant dans l'Océan pacifique a des nageoires pectorales plutôt sombres.
       Quand la baleine à bosse fait surface et expulse par son évent l'air provenant des poumons, le souffle provoque un nuage pouvant atteindre 3 m, en forme de chou-fleur. L’aileron dorsal, trapu,
       apparaît hors de l'eau peu après l'émission de ce souffle. Il continue à être visible quand l'animal fait le dos rond pour amorcer une plongée, mais disparaît avant que la nageoire caudale émerge.
      Comme les autres Balaenopteridae, elle possède des sillons ventraux et des fanons. Les sillons sont en fait des replis qui courent parallèlement entre eux de la mâchoire inférieure jusqu'à la moitié
        du ventre. Ils permettent un très large déploiement de la gueule (un peu à la façon dont s'ouvre un accordéon). D'un nombre généralement compris entre 16 et 20, ils sont moins nombreux
         et aussi moins prononcés que chez les autres rorquals. Les fanons sont des productions cornées de la lèvre qui filtrent et retiennent les proies alimentaires. La baleine à bosse possède 270
           à 400 fanons de couleur sombre disposés de chaque côté de la bouche. Elle peut être retrouvée dans tous les océans et mers situés entre la parallèle 60 Sud et la parallèle 65 Nord.
       Une grande partie de l'été est passé en zone polaire à la recherche de krill (petites crevettes des eaux froides) et l'hiver est passé dans des eaux chaudes tropicales et subtropicales où les femelles
      accouchent et allaitent leurs petits Des relations durables de plusieurs mois ou même plusieurs années, de couples ou de petits groupes, ont été décrites, mais elles sont rares. Les baleines à bosse
        sont autant réputées pour leurs acrobaties que pour leurs longs chants complexes. Elles émettent pendant des heures, parfois des jours, des motifs de notes graves qui varient d’amplitude et
         de fréquence, en répétant des séquences cohérentes et emboîtées. Les baleines ne chantent que pendant la saison d’accouplement : on suppose donc qu’il s’agit de chants de séduction.
       L'orque, ou épaulard (Orcinus orca) s’attaque régulièrement à la baleine à bosse, plus spécifiquement aux baleineaux. Dans leur souci de défendre leur progéniture, il n'est pas rare que les mères
        s’en sortent avec quelques cicatrices sans toutefois toujours réussir à sauvegarder leur baleineau Les effectifs de baleines à bosse semblent se reconstituer plus facilement que ceux des autres
        grandes baleines. Les baleines à bosse apparaissent dans les récits des marins de tous les temps. Le spectacle de ces gigantesques créatures bondissant hors de l’eau était sans doute fascinant,
        peut-être même effrayant. La baleine à bosse est probablement pour partie à l’origine des mythes marins de monstres. Elles sont généralement curieuses des objets de leur environnement.
       Elles s’approchent souvent volontiers des bateaux et tournent autour. Alors que cette attitude s’apparente au suicide quand le navire est un baleinier, elle a fait des baleines à bosse un support
                               du tourisme d’observation des baleines dans beaucoup d’endroits autour du monde depuis les années 1990.
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                      10 février 2020 - Marie-Guillemine BENOIST 1768-1826 - le " Portrait présumé de Madeleine "

              Marie-Guillemine BENOIST - née "Laville Leroulx" le 18 dé.1768 à Paris ; ou elle décède le 8 oct.1826. En 1781, elle est placée par son père, auprès
         d'Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842, artiste peintre) pour se former à la peinture. Entre 1784 et 1788, elle présente ses premières œuvres à l’Exposition de la Jeunesse.
       Avec sa sœur Marie-Elisabeth (1769-1842, peintre), elle entre en 1786 à l’atelier de Jacques-Louis David (1748-1825, chef de file du mouvement néo-classique), en infraction au décret
        royal interdisant aux femmes artistes d’être formées au Louvre. Sous l’influence de son nouveau maître, elle délaisse les couleurs tendres et les formes douces de sa première
        maîtresse et adopte un trait rigoureux et un coloris plus éclatant. Si elle réalise de nombreux portraits et scènes de genre, elle s’essaye également à la peinture d’histoire.
           L’influence de David y est particulièrement visible dans la facture et la composition, comme dans "Psyché faisant ses adieux à sa famille", présenté au Salon de 1791.
         Mais à la suite de mauvaises critiques, elle s’éloigne de ce genre. Elle épouse en 1793 l’avocat Pierre-Vincent Benoist, un royaliste, et durant la "Révolution", c'est
        elle qui doit subvenir aux besoins de son mari et de leurs trois enfants. Marie-Guillemine Benoist doit une partie de sa réputation de peintre au "Portrait d'une négresse",
         exposée au Salon de 1800, et inspirée par l'abolition de l'esclavage, six ans plus tôt. Ce tableau a permis à Benoist d'obtenir une bourse qu'elle a utilisée pour ouvrir
       une école d'art réservée aux femmes. Marie-Guillemine Benoist reçoit un traitement du gouvernement français et est appelée en 1803 à la cour pour exécuter un portrait
       de Napoléon et sa famille. Au sommet de sa notoriété, elle doit cependant abandonner définitivement sa carrière de peintre professionnel, car en 1814 on propose à son mari
       la fonction de conseiller d'État au sein du gouvernement de la Restauration. En 1818 le tableau "Portrait d'une négresse", est acheté par le roi Louis XVIII (règne 1815-1824).
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