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Les lions du parc national de Tsavo East (Kenya) sont quant à eux dépourvus de crinières. Tout comme les autres félins, le lion a de nombreuses moustaches épaisses, également connues sous
le nom de vibrisses, sensibles aux vibrations, elles servent à se diriger dans l'obscurité, ou quand son champ visuel est obstrué. Leur pelage court est de couleur sable, jaune-or ou ocre foncé.
La face intérieure des pattes est toujours plus claire, tout comme le ventre, chamoisé chez le mâle, presque blanc chez la femelle. Comme chez les tigres, il existe chez les lions des cas
occasionnels de leucistisme (couleur blanche) ; moins d'une centaine de spécimens dans le monde possèdent cette particularité génétique due à un gène récessif, qui donne une couleur blonde,
crème, voire blanche au pelage. Le plus étonnant chez les lions est leur queue se terminant par un pinceau de poils noirs ; non seulement cette dernière est indispensable contre les mouches,
mais à l'extrémité se trouve une vertèbre non développée.
06 - Phoque gris (Halichoerus grypus) © Flpa / Hemis.fr
C'est un mammifère carnivore (mammalia carnivora), de la famille des phocidés (phocidae) ; il est la seule espèce du genre Halichoerus.
Caractéristiques : Le phoque gris mâle adulte mesure de 2,50 à 3,30 m et pèse de 170 à 310 kg tandis que la femelle atteint 2 m et 190 kg. Leur corps est trapu et fusiforme. Leurs yeux sont
relativement petits par rapport au reste du corps. Les pattes sont palmées, larges, courtes et épaisses. La coloration du phoque gris présente une variété de tons de gris avec un dimorphisme
sexuel visible, différences morphologiques plus ou moins marquées, entre les individus femelles et mâles. Les mâles ont une fourrure à poils courts gris foncé presque noir parfois avec
des taches plus claires, les femelles étant plus claires avec des taches foncées. Le jeune, qui à la naissance mesure entre 90 et 105 cm et pèse de 11 à 20 kg, est couvert d'un fin pelage laineux
blanc (lanugo), ce pourquoi on le nomme parfois "blanchon". Ce dernier grandira assez rapidement, gagnant de 1,2 à 2 kg par jour. Le phoque gris est opportuniste ; il se nourrit de ce qui est
disponible. Il mange donc toutes sortes de poissons côtiers et hauturiers, ainsi que de quelques mollusques (Mollusca). Le phoque gris vit uniquement dans la zone tempéré de l'hémisphère Nord,
il y fréquente les zones côtières, aussi bien les estuaires sablonneux que les îlots rocheux. On le retrouve en Amérique et en Europe du Nord. La présence du phoque gris est attestée en France
e
depuis le XVIII siècle, mais il est probablement présent depuis des milliers d'années.
07 - Grenouilles vertes d'Europe (Pelophylax kl. esculentus) © image BROKER/ hemis.fr
La Grenouille verte ou la Grenouille comestible, est un amphibien (Amphibia), anciennement "batracien", qui résulte de l'hybridation entre les espèces suivantes :
la petite grenouille verte d'Europe ou Grenouille de Lessona (Pelophylax lessonae), et la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus).
Caractéristiques : Cette grenouille présente un corps trapu, un museau fortement arrondi, une pupille horizontale ainsi que deux lignes de glandes bien marquées sur le dos. Le mâle possède
deux sacs vocaux externes. Les palmures ne dépassent pas la moitié des orteils. Taille : 40 à 120 mm - poids : peut atteindre 20 g - couleur : en général, le dessus du corps est de couleur vert vif
à brun. Le dessous est jaune chez le mâle. Cette grenouille est endémique de l'Europe. Elle se rencontre de la moitié Nord de la France jusqu'au Sud de la Suède et en Russie. Elle affectionne
les plans d'eau, les marais, les étangs et les cours d'eau lents, mais aussi les forêts et les prairies humides. Il arrive qu'elle s'installe à proximité des plans d'eau artificiels, comme des lavoirs
ou des bassins. Elle a également été observée dans les eaux saumâtres et dans la mer pendant de brèves périodes. Elle se nourrit d'arthropodes, d'insectes, de petits crustacés, de larves
d'amphibiens, de vers. Elles hibernent vers début novembre et ressortent vers fin février, début mars. L'accouplement et la ponte se déroulent sur une période de 15 jours entre mars et avril,
dès le réchauffement de l'eau. La femelle pond de 1 500 à 4 000 œufs qui éclosent au bout de deux à trois semaines en fonction de la température ambiante. Le développement des têtards
dure de deux à trois mois jusqu'à leur métamorphose. La maturité sexuelle est atteinte à trois ans. La grenouille verte peut vivre de six à dix ans.
08 - Héron crabier ou Crabier chevelu (Ardeola ralloides) © Jean-Jacques Alcalay / Biosphoto
Cosmopolites à l'exception de l'Antarctique, ils présentent la plus grande diversité sous les tropiques. Ils fréquentent une large variété de milieux humides ; quelques espèces sont principalement
terrestres. En Europe occidentale, on compte 9 espèces (les autres sont considérées comme accidentelles) : le Butor étoilé (Botaurus stellaris), le Blongios nain (Ixobrychus minutus), dit
Butor blongios, le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), ou Héron bihoreau, le Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis), le Crabier chevelu (Ardeola ralloides) ou héron crabier, l'Aigrette garzette
(Egretta garzetta), la Grande Aigrette (Ardea alba), le Héron cendré (Ardea cinerea) et le Héron pourpré (Ardea purpurea). Ils sont de taille moyenne à grande (de 27 à 140 cm), à long bec, long cou
et longues pattes. Caractéristiques : c'est un oiseau échassier de taille moyenne de la famille des ardéidés (Ardeidae). Ce héron niche en groupes dans les arbres, les bosquets ou les roseaux,
habituellement avec d'autres hérons et aigrettes. La ponte des 4-6 œufs pâle bleu-vert se produit dans le mois de mai, et la couvaison dure approximativement 22 à 24 jours. Les poussins,
de la saison, restent au nid pendant 45 jours. Il se nourrit de poissons, d'amphibiens et d'insectes qu'il capture en eau peu profonde. Le Crabier chevelu bénéficie d'une protection totale sur
le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne.
09 - Ours polaire, ou ours blanc (Ursus maritimus) © Paul Souders / Biosphoto
C'est un grand mammifère omnivore (à prédominance carnivore) originaire des régions arctiques. C'est, avec l'ours kodiak (Ursus arctos middendorffi - en Alaska)
et l'éléphant de mer (Phocidae), l'un des plus grands carnivores terrestres et il figure au sommet de sa pyramide alimentaire.
Caractéristiques : Parfaitement adapté à son habitat, la banquise autour du pôle Nord, au bord de l'océan Arctique ; l'ours blanc possède une épaisse couche de graisse
ainsi qu'une fourrure qui l'isolent du froid. La couleur blanche de son pelage lui assure un camouflage idéal sur la banquise et sa peau noire lui permet de mieux conserver sa chaleur corporelle.
Pourvu d'une courte queue et de petites oreilles, il possède une tête relativement petite et fuselée ainsi qu'un corps allongé, caractéristiques de son adaptation à la natation. L'ours blanc
a une hauteur de 1 à 1,5 m au garrot. Les mâles adultes pèsent généralement entre 400 et 600 kg mais peuvent parfois atteindre les 800 kg pour une taille de 2 à 3 m de long.
L'ours blanc présente un dimorphisme sexuel important : généralement deux fois plus petites que les mâles, les femelles pèsent de 200 à 350 kg et mesurent de 1,8 à 2 mètres. À la naissance,
les oursons ne pèsent que 600 à 700 g. Ils sont des animaux solitaires. L'ours blanc est parfois considéré comme un mammifère marin semi-aquatique, dont la survie dépend essentiellement
de la banquise et de la productivité marine. Il chasse aussi bien sur terre que dans l'eau. Son espérance de vie est de 15 à 30 ans. Animal charismatique, l'ours blanc a un fort impact culturel
sur les peuples Inuits, qui dépendent toujours de sa chasse pour survivre. Il a également marqué la culture populaire via certains de ses représentants comme Knut, ou encore l'art avec
la sculpture d'ours blanc réalisée par François Pompon (1855-1933, sculpteur - voir TP du 4 juil.2005) et de plusieurs autres timbres français : C.R.F. du 18 nov.1996 - UNESCO (09 déc.2009)
bloc-feuillet "Ours" d'Olivier Tallec (24 mars 2014). L'espèce est considérée comme vulnérable (VU), principalement en raison du réchauffement climatique et du bouleversement
de son habitat qui en résulte. Cinq pays se partageant la population mondiale d'ours blancs et ont signé en 1973 l'Accord international sur la conservation des ours blancs et leur habitat.
Cet accord indique que ces pays doivent "agir comme il convient" pour protéger l'ours blanc et son habitat.