Page 4 - Journal Culturel de Metz - 2016-07
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Péronne : entrée du château médiéval (musée + historial) Tank Mark 1 à Thiepval (25 sept. 1916) Péronne : Historial de la Grande Guerre (1992)
Timbre à date - P.J.: 01/07/2016 Grande Guerre de 1914-1918 - Année 1916
Albert (80-Somme)
01 et 02/07/2016 21 février : début de la bataille de Verdun
24 juin, puis 1er juillet : début de la Bataille de la Somme : 57 470 Anglais sont tués
au Carré d'Encre (75-Paris) 3 août :"Le Feu" d'Henri Barbusse commence à être publié en feuilleton dans "L'œuvre"
15 septembre : des chars d'assaut sont utilisés pour la première fois par les Anglais
18 novembre : fin de la Bataille de la Somme
21 novembre : mort de l'empereur François-Joseph 1er (Habsbourg-Lorraine, 1830-1916)
18 décembre : fin de Bataille de Verdun (240 000 Allemands et 275 000 Français sont tués)
25 décembre : - le général Joffre, nommé maréchal de France,
est remplacé par le général Nivelle à la tête des Armées françaises
- restauration de la conscription en Angleterre
- levée de tous les hommes de 17 à 60 ans en Allemagne
Conçu par : Damien CUVILLIER Soldats anglais et français fraternisent, char Mark 1 et entrée du château fort de Péronne
La bataille en 3 phases : du 25 juin au 20 juillet : bombardements et grandes "enjambées" d'infanterie - du 21 juillet à fin août : actions ralenties par la chaleur
et du 3 septembre, jusqu'à fin octobre : reprise de l'activité des combats jusqu'à l'enlisement dans les flots de boue, avant l'arrêt de l'offensive, le 18 nov.1916.
Le 15 septembre apparaissent les premiers chars d'assaut britanniques, les tanks Mark I (né à Londres, essais le 2 fév. 1916, construit à Lincoln et Birmingham, 2 canons
de marine de 6 livres et mitrailleuses diverses) qui interviennent, avec un succès limité, le 15 sept. 1916. Le Mark I : 8 hommes, long. 9,75 m, larg. 4,12 à 4,30 m suivant
l'équipement, ht. 2,41 m, masse au combat de 27,43 à 28,45 T, autonomie de 37 km à la vitesse de 6 km/h maxi, moteur de 6 cylindres en ligne Daimler de 106 ch (78 kW).
Leur utilisation, à l'avant de l'infanterie, permet au 22e Régiment royal canadien de prendre Courcelette, à la 15e division écossaise de prendre Martinpuich, tandis que
la 47e London Division s'empare du bois des Fourcaux, la Division néo-zélandaise prend et occupe une position appelée "Switch line" entre le Bois des Fourcaux et Flers
après 30 minutes de combat et la 41e division britannique s'empare de Flers et fait 4 000 prisonniers. L'offensive anglo-française conjointe débute le 25 sept.
Le 26, Français et Britanniques entrent dans Combles évacué par les Allemands. D'autre part, tout à fait au Nord, les Britanniques enlèvent Thiepval après l'utilisation
de mines. Le 28 sept., l'offensive cesse pour consolider les positions acquises. Le mois d'octobre voit se multiplier les petites offensives localisées sans grand succès,
les Français piétinent au Sud de Péronne, autour de Chaulnes et de Villers-Carbonnel. Les forces alliées sur le front de la Somme s'essoufflent.
Albert, Notre-Dame-de-Brebières (1885-1895, architecte Edmond Duthoit (1837-1889) : Timbre à date - P.J.: 01/07/2016
En 1915, un obus toucha le dôme soutenant la statue dorée de la vierge, qui s'inclina, Albert (80-Somme)
01 et 02/07/2016
mais resta dans un équilibre précaire et impressionnant. Cet événement donna
naissance à une légende : "Quand la Vierge d'Albert tombera, la guerre finira" au Carré d'Encre (75-Paris)
disaient les poilus et les tommies. La photographie (carte postale) de cette basilique
Conçu par : Damien CUVILLIER
détruite et de sa "Vierge penchée" fut envoyée à travers le monde,
par les soldats à leur famille, et contribua à sa célébrité planétaire.
La basilique fut reconstruite à l'identique, par l'architecte Louis Duthoit de 1927 à 1931.
Une réplique de la "Vierge dorée" due également au sculpteur Albert Roze (1861-1952)
fut ré-installée lors de cette reconstruction. La toiture du dôme et la dorure de la statue
ont été récemment restaurées. Juste sur le côté droit de la basilique, se trouve l'entrée
du Musée Somme 1916 (ou musée des Abris, aménagé dans un souterrain
qui servit d'abri anti-aérien durant la seconde Guerre mondiale).
Albert, Notre-Dame-de-Brebières – la vierge inclinée Le centre d'accueil et d'interprétation (2004) et le mémorial franco-britannique de Thiepval (architecte Edwin Lutyens, 1929-1932)
Thiepval a été le 1er juillet 1916, l’un des principaux théâtres de la bataille de la Somme. La colline, le village et son château disparu, fut avec Hamel
l'un des piliers de la défense allemande sur la partie Nord du secteur britannique. Le site constituait en effet une forteresse naturelle protégée
à sa base par les marécages de l'Ancre et par de nombreux et très profonds souterrains. Elle constituait le saillant de Leipzig (ou redoute Schwaben),
qui pouvait recevoir cinq cents officiers et dix mille hommes de troupe, et était parcourue par vingt-cinq rues.
Ayant perdu 58 000 soldats (dont 20 000 tués), la Grande-Bretagne y connut la plus grande tragédie militaire de son histoire.
Il faut attendre la réorganisation de l'armée de réserve et la bataille des hauteurs de l'Ancre du 1er octobre au 11 novembre pour que la crête de Thiepval
soit finalement conquise. Les Britanniques au cours de cette bataille expérimentent de nouvelles techniques de guerre, comme l'emploi de gaz de combats,
de mitrailleuses lourdes pour effectuer des tirs indirects d'interdiction et l'emploi pour la première fois des tanks. Les Britanniques et les Français utilisent
une quantité de matériel et d'hommes supérieure à celle des défenseurs allemands malgré la réorganisation des armées allemandes et l'apport de renfort en
troupes, artillerie et avions venus de Verdun. Le mois de septembre est le mois le plus coûteux en pertes humaines pour les armées allemandes sur la Somme
Mémorial de Thiepval : construction :1929 à 1932, il est l’œuvre d’Edwin Lutyens (1869-1944),
le plus grand et le plus prolifique architecte britannique de son temps. Le mémorial commémore
les 72 000 hommes des armées britanniques et sud-africaines qui sont morts et portés disparus
dans la Somme entre juillet 1915 et mars 1918. Les corps de ces hommes n’ont jamais été
retrouvés ou alors si retrouvés, jamais identifiés. Près de 90% de ces hommes ont été tués
au cours de la bataille de la Somme et environ 12 000 le premier jour. C’est avec ses 45 m
de hauteur, le plus grand mémorial de guerre du Commonwealth au monde. Construit en brique,
il a la forme d’une arche. Ses 16 piliers sont recouverts de plaques de pierre blanche de Portland
sur lesquelles sont gravés les noms des disparus. Plus de 10 millions de briques ont été nécessaires
à sa construction. Les hommes de toutes origines sociales, commémorés sur
le mémorial, ont entre 15 ans et 60 ans avec une moyenne d’âge de 25 ans. Devant le mémorial se
trouve un cimetière où reposent 300 soldats français et 300 soldats des forces du Commonwealth.
Médaille commémorative, centenaire de la bataille de la Somme 1916-2016, finition bronze, Ø : 34 mm, épaisseur : 2 mm, tranche striée, recto et verso en définition 3D

