Page 2 - Journal Culturel de Metz - 2016-02
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un son extrêmement entêtant, c'est la simple conséquence acoustique du mouvement plus ou moins rapide des ailes durant le vol
et les sons ainsi produits n'ont le plus souvent aucun rôle de communication, sauf chez le moustique (chant d'appel sexuel des femelles).
Le chant joyeux de l'oiseau : comme la plupart des vertébrés, les oiseaux émettent des sons vocalisés. L'être humain différencie bon nombre de ces chants
ou sons et leur a donné un nom particulier : l'oiseau babille, chante, gazouille, jabote, piaille, piaule, ramage, etc…. Lorsque ces sons paraissent mélodieux
à l'oreille humaine, ils sont désignés sous le terme de chants. En ornithologie, on étend le terme de chant à tous les "appels émis en vue de communiquer".
Par ailleurs les "passériformes" (ou passereaux), s'ils sont surnommés "oiseaux chanteurs", ne sont pas les seuls à pouvoir vocaliser.
Le chant du grillon dans une coquille de noix Le vol des insectes Le chant joyeux de l'oiseau
Le rugissement du lion : c'est le cri des félins du genre Panthera (Felidae). Ceux-ci possèdent au niveau des structures vocales, un petit os, l’os hyoïde (ou os lingual).
Celui des grands félins n'est pas tout à fait rigide et peut vibrer, provoquant le rugissement.
Chez les petits félins, cet os est rigide et ne peut pas vibrer ; ils ne peuvent qu'émettre une plainte proche du miaulement (vocalisation des Félinés, ou Felinae).
Le chant mélodieux des sirènes : pour les peuples Scandinaves, la sirène est un monstre redoutable appelé "Margygr" (géante de mer). C'est une créature légendaire
mi-femme mi-poisson, issue du folklore médiéval. Au VIIIe siècle, le moine anglais Aldhelm de Sherborne (vers 640-709/710, ordre de St-Benoît) les décrit
comme des vierges à queue de poisson couverte d’écailles (les anglophones les appellent "mermaid" - "siren", étant utilisé pour les sirènes antiques, mi-femmes,
mi-oiseaux. De nos jours, l'on associe ces sirènes à des mammifères marins, tels les lamantins (famille des Trichechidaes) et les dugongs (famille des Dugongidaes). Dans
une logique "évhémériste" (les dieux de la mythologie seraient des personnages réels, divinisés après leur mort), la longue queue des lamantins,
leurs mamelles, qui évoquent des seins, ainsi que leurs cris plaintifs sont rapprochés de l’apparence physique et des chants que la tradition prête aux sirènes.
Les bruits de chute de billes : suivant la composition matérielle (terre cuite, pierre, bois, métal, verre, etc…) les billes qui chutent produisent des vibrations
sonores diverses en rebondissant sur le sol. Ce bruit devient vite désagréable, dans un espace où le son est amplifié, comme dans un escalier intérieur.
Le rugissement du lion Le chant des sirènes Les bruits de chute de billes
La musique d'une fanfare au carnaval : la fanfare peut désigner différentes composition musicale ou divers ensembles de musiciens de la famille
des cuivres (instruments à vent, dont le son est produit par vibration des lèvres dans une embouchure) parfois accompagnés de percussions (frappe ou grattage
d'une membrane avec un matériau résonnant). Les fanfares restent des ensembles instrumentaux qui ponctuent les moments forts de la vie d’une communauté.
Pour les musiciens et le publique, il faut se protéger contre le bruit intense provoqué par une fanfare, afin de protéger son potentiel auditif.
Le bruit de la mer dans un coquillage : le son que l’on entend vraiment n'a rien d’exotique. Il s'agit du son produit par l’oreille, le coquillage agissant
alors comme une chambre d’écho. Il s'agit du son produit par les battements de notre cœur et du sang qui pulse dans nos veines. En éloignant et rapprochant
plusieurs fois le coquillage de son oreille, se crée l’illusion du ressac, le bruit des vagues. C’est donc seulement l’association d'idées entre le mollusque
et son milieu naturel qui nous induit en erreur. Mais le bruit entendu sera identique en mettant une main ou n’importe quel récipient devant l’oreille.
Le bruitage rythmique d'un flipper : un flipper (ou billard électrique), est un jeu dont le principe est de marquer des points en dirigeant une ou plusieurs
billes métalliques sur un plateau de jeu. Le but étant de réaliser le score le plus élevé, en jouant le plus longtemps possible. Ce type de jeu, dans de nombreux cafés,
a connu un franc succès dans les années 1950 à 1990. Depuis, il existe beaucoup de jeux vidéo pour ordinateurs ou consoles de jeux, simulant des flippers.
Les sons émis électriquement, souvent amplifiés, produisent un effet excitant sur le joueur, pour le stimuler et l'encourager à poursuivre les parties.
La musique d'une fanfare au carnaval Le bruit de la mer dans un coquillage Le bruitage rythmique d'un flipper
Le bruit des gouttes d'eau dans une grotte : en spéléologie, une cavité souterraine naturelle active est nommée "grotte". C'est un milieu souvent très humide,
durant les explorations souterraines, l'on entend ça et là le bruit que font les gouttes d'eau en tombant sur le sol ou sur la surface des retenues d'eaux.
Ces gouttelettes proviennent des stalactites du plafond qui sont formés par l'eau qui suinte du plafond et qui a mis plusieurs jours à traverser la roche
en se chargeant de calcaire dissous qu'elle dépose goutte à goutte pour former la stalactite (dépôt minéral appelé calcite, 1 siècle environ pour cristalliser
dans l'air 1 cm de sels calcaires). Au sol, se forment, hors de l'eau, les stalagmites qui montent à la rencontre des stalactites, pour former des colonnes.
La musique d'une harpe et d'une lyre : la harpe est le plus ancien instrument à cordes pincées. C’est un instrument merveilleux capable de mélodie et de polyphonie.
De forme le plus souvent triangulaire, muni de cordes tendues de longueurs variables dont les plus courtes donnent les notes les plus aiguës. Chaque corde
peut jouer trois hauteurs : bémol si la pédale est relâchée (= en haut), bécarre si elle est bloquée sur le cran du milieu et dièse si elle est tout à fait enfoncée.
C'est un instrument asymétrique, contrairement à la lyre dont les cordes sont tendues entre deux montants parallèles. La lyre était populaire dans les civilisations antiques,
son nombre de cordes, limité de 5 à 8, réduisait l'instrument à un rôle symbole d'accompagnement de la chanson et de la poésie.
Harpe et Lyre de cristal : ces instruments sont fabriqués artisanalement avec des tubes de cristal de quartz pur à 99.9 % de silice dans une petite Mine de Cristal