Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2015-10
P. 8

19 octobre : Laure Diebold-Mutschler, une héroïne Alsacienne de la Résistance – 1940 à 1945

Laure Diebold (ou Diebolt), de son nom de jeune fille Laure Mutschler est née le 10 janv. 1915 à Erstein (67-Bas-Rhin, au Sud de Strasbourg)
 et décède le 17 oct. 1965 à Lyon (69-Rhône). C'est une résistante française, nommée "Compagnon de la Libération" par le Général de Gaulle.

        Secrétaire de Jean Moulin (1899-1943), elle fut faite Compagnon de la Libération alors qu'elle était portée disparue en Allemagne.

                                           Fiche technique : 19/10/2015 - réf. 11 15 023 - Série : Commémorations                                       Timbre à date - P.J. :
                                    Laure Diebold-Mutschler – 1915 – 1965 - Centenaire de sa naissance (10 janv. 1915                                      16 et 17/10/2015
                                  à Erstein, 67 Bas-Rhin) et cinquantenaire de son décès (17 oct. 1965 à Lyon, 69 Rhône)
                                                                                                                                                        Erstein (67-Bas-Rhin)
                               Création et gravure : Louis BOURSIER - d'après photos : Musée de l'Ordre de la Libération.                           au Carré d'Encre - Paris (75)
                                        Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie
                                             Dentelure : ___ x ___ - Format du timbre : V 30 x 40,85 mm (22 x 37)                                  Conçu par : Louis BOURSIER

                                 Barres phosphorescentes : 1 à droite - Faciale : 0,68 € - Lettre Verte, jusqu'à 20g - France
                                                          Présentation : 48 TP / feuille - Tirage : 1 000 800

                             Sources d'information : Anne-Marie Wimmer, écrivain, chroniqueuse littéraire, touristique et gastronomique,
                                         ayant écrit 2 livres, afin d'honorer la mémoire de la "grande résistante alsacienne" oubliée.

                              Décorations militaires de Laure Diebold Mutschler : Chevalier de l'Ordre National de la Légion d'Honneur
                                           Croix de Guerre 1939/45 - Compagnon de la Libération (décret du 20 novembre 1944)

                                       Médaille de la Résistance, avec rosette - Médaille des Services Volontaires de la France Libre

Laure Diebold-Mutschler est issue d'une famille alsacienne très patriote, elle passe une grande partie de sa jeunesse à Sainte-Marie-aux-Mines (68-Ht-Rhin)
                     où ses parents se sont établis en 1922. À la fin de ses études, Laure entre comme secrétaire aux Établissements Baumgartner.

                  Lors de la "Drôle de guerre" (sept. 1939 à mai 1940), elle travaille au secrétariat d'un industriel de Saint-Dié-des-Vosges (88).

   Après l'Armistice, elle reste en Alsace annexée. Laure rejoint une filière de passeurs, et héberge des prisonniers de guerre évadés au domicile familiale
et chez son fiancé, le secrétaire de mairie, Eugène Diebold. Dès 1940, elle s'associe au cercle de résistants du Dr. Bareiss, rattaché à l'Armée des Volontaires.

       Repérée par les autorités allemandes, elle doit quitter l'Alsace. La veille de Noël 1941, elle fuit vers Lyon (69-Rhône), cachée dans une locomotive.

 Laure est employée au bureau des réfugiés d'Alsace-Lorraine, un service officiel. Le 31 janvier 1942, elle épouse Eugène Diebold,

        réfugié, comme elle, à Lyon. En mai 1942, elle intègre le réseau Mithridate où, en qualité d'agent de liaison, elle recueille
    des informations qu'elle code et fait passer sous forme de courrier à Londres. Le 18 juillet 1942, elle est arrêtée, avec son mari,

      par la police française, mais tous deux sont relâchés, faute de preuves, six jours après. Réfugiée à Aix-les-Bains (73-Savoie),

      elle devient "Mona" dans la clandestinité. En septembre 1942, surnommée "Mado", elle entre à la délégation de Jean Moulin
         (Béziers, 1899 – 8 juil. 1943 à Metz – président du Conseil National de la Résistance) en zone Sud. Affectée au secrétariat

de Daniel Cordier (1920, le secrétaire de Jean Moulin), elle effectue un travaille considérable et dangereux. Fin mars 1943, en compagnie

             de plusieurs autres personnes, elle se rend à Paris afin de préparer l'implantation de la délégation en zone Nord.
   Après l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, elle travaille aux côtés de Georges-Augustin Bidault (Moulins 1899, successeur

        de J. Moulin au CNR – 1983) et ses services seront validés par les Forces Françaises Libres, assimilé au grade de lieutenant.

                                           Le 24 septembre 1943, Laure Diebold est de nouveau arrêtée avec son mari. Torturée par la Gestapo, obstinément
                                           elle se tait et est envoyée en déportation : Schirmeck, Ravensbrück et le 6 octobre 1944, à Taucha, un kommando
                                          dépendant de Buchenwald. Gravement malade, elle est sauvée miraculeusement du four crématoire par un médecin
                                            tchèque du laboratoire du camp qui escamote sa fiche à deux reprises. Libérée en avril 1945 par les Américains,
                                         très affaiblie, elle retrouve la France et son mari de retour de déportation. Elle décède, vingt ans plus tard, des suites
                                             des mauvais traitements subits. Elle repose dans la sépulture de la famille Diebold, au cimetière St-Guillaume

                                                          à Sainte-Marie-aux-Mines (68-Ht-Rhin), la tombe porte la mention "Morte pour la France"

                                         Logo Résistance française (Jean Moulin et Croix de Lorraine) Composition Gmandicourt

          Décoration de Laure Diebold, dans la cour des Invalides à Paris - Photos : Musée de l'Armée –Invalides - Paris © musée de l’ordre de la Libération / DR

1 - L.H.  2 - C.G.           3 - O.L.  Général de Gaulle, Grand-maître  Tombe de la famille Diebold                                                4 - O.L.  5 - F.L.
                                             du collier (31 août 1947)     et couverture des 2 livres

                    1 - Ordre National de la Légion d'Honneur (création, le 19 mai 1802, par Napoléon Bonaparte) - 2 - Croix de Guerre 1939/45 (création, le 26 sept. 1939)

3 - Compagnon de la Libération : l'Ordre de la Croix de la Libération a été institué par l'ordonnance n° 7, du général de Gaulle, chef des "Français Libres", signée à Brazzaville le 16 nov. 1940.
      Elle consiste en un écu de bronze rectangulaire portant un glaive, surchargé d'une croix de Lorraine et portant au revers la devise :"PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT"
                 ("En servant la Patrie, il a remporté la Victoire"). Le ruban de la décoration, alliant le noir du deuil au vert de l'espérance, symbolise l'état de la France en 1940.

                  4 - Médaille de la Résistance, avec rosette (création, le 9 février 1943) - 5 - Médaille des Services Volontaires de la France Libre (création, le 4 avril 1946)

Informations de dernières minutes : 07 octobre : 70 ans de Sécurité Sociale, 1945 – 2015 (ordonnances des 4 et 19 oct. 1945)

   Pendant la guerre, le Conseil National de la Résistance (CNR) intègre à son programme "un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens

des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État".
      C'est sous l'influence de Pierre Laroque (1907-1997, haut fonctionnaire, "père" de la sécurité sociale) et du député PCF Ambroise Croizat (1901-1951,
                       l'un des fondateur, Ministre du travail et de la Sécurité sociale du Général de Gaulle de 1945 à 47), que la réflexion s'élabore.

   Logo du 70e anniversaire                   Fiche technique : 07/10/2015 - réf. 11 15 024 – Série : Commémoration                                    Timbre à date - P.J. :
                                          Les 70 ans de la Sécurité Sociale, depuis les ordonnances des 4 et 19 oct. 1945                                     06/10/2015
Visuel du TP sous embargo
      à découvrir dans               Création : Claire TABOURET – Mise en page : Valérie BESSER - Impression : Offset                              au Carré d'Encre - Paris (75)
                                            Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie - Dentelure : ___ x ___
  le journal de novembre                                                                                                                           Conçu par : Valérie BESSER
                                      Format du timbre : H 40,85 x 30 mm (37 x 22) - Barres phosphorescentes : 1 à droite
                             Faciale : 0,68 € - Lettre Verte, jusqu'à 20g – France - Présentation : 48 TP / feuille - Tirage : 600 000

                             Claire TABOURET (née en 1981 à Pertuis, 84 –Vaucluse – études aux Beaux-Arts de Paris) : elle est "engloutie",
                                   très jeune devant cette série des "Nymphéas" de l'impressionniste Claude Monet (1840-1926) à Giverny,
                                  et se revendique de cette pratique, qu'elle peigne, dessine ou réalise des sculptures en céramique. Figuratif,

                                 son travail par couches et transparences, où se mêlent aplats, épaisseurs et fluidités, donne à voir une réalité
                                  mouvante. Elle réalise de grandes œuvres, ou des enfants "insoumis", des "Veilleurs", etc…sont costumés,
                              figés dans une lumière irradiante. Elle peint également des situations tragiques, les "migrants" en Méditerranée…
   3   4   5   6   7   8   9   10