Page 6 - Journal Culturel de Metz - 2015-06
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Historique : La bataille du Hartmannswillerkopf (abréviations : "HWK" ou "HK") se déroulera du 19 janvier 1915 au 8 janvier 1916,
       sur un front secondaire de la "Grande Guerre" entre l'armée Française et celle de l'Empire allemand. La violence des combats, la rigueur du climat

                     des hautes-Vosges, l’ont rendue aussi terrifiante que celles plus célèbres des batailles de la Marne, de la Meuse et de la Somme.

                                                             Au début de la Première Guerre mondiale, le plan français prévoit
                                                          une offensive par le Sud de l’Alsace. Les troupes françaises obtiennent

                                                            alors de rapides succès et parviennent même à conquérir Mulhouse
                                                        les 8 et 19 août 1914. Après les défaites en Lorraine, les forces françaises

                                                           se replient et abandonnent définitivement Mulhouse le 25 août 1914.
                                                                Le front en Alsace va se stabiliser sur la "Route des Crêtes"

                                                               (plus de 80 km, du Col du Bonhomme au Nord, en passant par
                                                           le Hartmannswillerkopf, forteresse stratégique entre Hartmanswiller,
                                                            Wuenheim, Wattwiller et Soultz, et jusqu'au Grand Ballon au Sud.
                                                         Cette route est réalisée afin d'assurer la logistique et la défense du front.
                                                            À partir du mois de décembre 1914, l'armée française commence à
                                                        s’intéresser à cette position avancée dans la plaine d’Alsace et sa situation
                                                          sur la ligne de front, constitue un excellent poste d'observation à partir
                                                           duquel on peut aisément surveiller la plaine de Cernay à Rouffach en
                                                        passant par Mulhouse. Ce promontoire, défendu par les chasseurs alpins,

                                                              va passer d'un camp à l'autre durant l'année 1915, il sera fortifié
                                                         en fonction de l'occupant, morts et blessés joncheront le sol par milliers,

                                                           et cela surtout pour une affaire de prestige militaire. Le front va finir
                                                              par se stabiliser autour du sommet, transformé en no man’s land
                                                                   et les combats importants s’arrêteront le 9 janvier 1916,
                                                                avec plus de 30 000 victimes, sur une zone d'environ 6 km2.

        Le Lieu de Mémoire du Hartmannswillerkopf ("Vieil Armand") - Le sommet est classé M.H. en 1921 – construction du Mémorial (1924 à 1929)

    Le Musée Mémorial du Vieil Armand fut érigé en hommage aux soldats français qui ont donné leur vie pour interdire à l'armée allemande l'accès à la Trouée
de Belfort. Il présente une exposition souterraine émouvante d'armes et d'équipements provenant du champ de bataille. De nombreuses photographies et des sculptures

      viennent témoigner de l’horreur des combats. Ce mémorial se compose également d’une nécropole nationale, d’une crypte et d’un ossuaire où sont gardés
    les ossements de 12 000 soldats inconnus. Gardé par deux cariatides conçues par le sculpteur A. Bourdelle, cette crypte est un lieu de recueillement vibrant.

Tranchée et croix sommitale Eperon rocheux et monument en fonte (1921) du sculpteur Victor Antoine, au "Vaillants du 15-2", avec 5 soldats s'élançant à l'attaque.

Le monument en béton constitué de porphyre (roche volcanique vosgienne) a été construit par l'architecte Robert Danis (1879-1949 – école des Beaux-arts de Paris)
                 de 1924 à 1929. Inauguré officiellement par le Président de la République française Albert Lebrun (15e président de1932 à 1940) en 1932.

  La grande esplanade blanche est couronnée par un "Autel à la Patrie", symbole du civisme et de la nation, depuis la Révolution française (décret, 26 juin1792).

                                                                     Grande médaille de bronze "art déco"
                                                               d'André-Henri Lavrillier (1885-1958 - graveur)

                                                          avers : 1914-1918 / MCMXXV - l'un des deux anges
                                                                 situés de chaque côté, à l'entrée de la crypte,

                                                         réalisation du sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929).

                                                         revers : HARTMANNSWILLERKOPF - avec le visuel
                                                         du monument, de l'autel à la Patrie et de l'entrée de la

                                                           crypte, gardée par les deux anges de A. Bourdelle.
                                                               "Ici reposent des soldats morts pour la France"
                                                              Robert Danis, archit. - Antoine Bourdelle, sculpt.

Monument national, nécropole et cimetière du Silberloch  Bronze argenté - Ø 50 mm - 56,28 g - 12 h - monogramme : AL - Paris 1925

Crypte : dans le vestibule, la liste des bataillons ayant participé aux combats, descendre dans la crypte par le grand escalier. Au centre, au sol, un bouclier
  (il se situe sous l'autel à la patrie) – de chaque cotés, des autels pour chacune des confessions : protestante, juive et la catholique (la vierge à l'enfant).

Vue du site - "Autel à la Patrie" portant les blasons des douze villes françaises qui contribuèrent au financement du monument (visuel du TP) - ange et crypte
                    Colmar, Lyon, Paris et Mulhouse (sur le TP) – Brest et Rouen - Metz, Marseille, Lille et Strasbourg - Bordeaux et Nantes

  Prolongement du monument : cimetière national, croix sommitale, baptisée "Croix de la Paix en Europe", et importants vestiges du champ de bataille.

    Découvert mémorielle du site : en complément à la réhabilitation du monument, ce sont de nombreux bâtiments, tranchées et installations militaires
                     qui sont toujours en place et visitables par tous, le long de plusieurs sentiers qui forment un parcours de plus de 45 km.

Ils permettent de découvrir l'ancien parcourt des combats, et d'imaginer partiellement, l'enfer vécu par tous les combattants de cette guerre de 1914-18.

          Plusieurs sites proposent un aperçu photographique et documentaire sur cette terrible période de l'histoire européenne (quelques adresses).

                  http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Dossiers/Les-demineurs-a-l-assaut-de-la-montagne-mangeuse-d-hommes (voir TP du 23 février – le déminage)
                  http://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/hwk/hwk.htm - http://www.ar-marmotte.fr/articles/articles-2-8+le-hartmannswillerkopf-vieil-armand.php
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