Page 4 - Journal Culturel de Metz - 2015-06
P. 4

Jamais une époque n’aura autant matérialisé les changements socioculturels au sein des tendances vestimentaires. La mode des années 60 fait en effet rimer
progrès et contestation dans une véritable révolution des apparences. L’heure est à la société de consommation : l’industrialisation croissante du travail vestimentaire

             encourage l’essor du prêt-à-porter face à un secteur de la haute couture en perte de vitesse. C’est d’abord au sein de la jeunesse issue du baby boom
        que se forge une nouvelle culture vestimentaire, largement inspirée du modèle anglo-saxon. Des groupes imposent leur appartenance à un style bien défini :
      les « yéyés », les « blousons noirs », les « mods » ou les « rockers » se font l’emblème d’une contre-culture qui s’affirme plus que jamais dans les apparences.

               La place des femmes dans la société a également changé : devenues actives, elles recherchent des vêtements favorisant la liberté de mouvement.

                                                         C’est à Londres au début des années 60 que la « mini skirt » fait son apparition, à l’initiative de Mary Quant.
                                             La tendance déferle bientôt en France, s’érigeant en symbole de l’indépendance féminine. Le couturier vedette des années 1960,

                                                      André Courrèges, est le premier à se saisir du phénomène en faisant de la mini jupe la pièce phare de sa collection
                                                 printemps-été 1965, dans une version plus futuriste que sa cousine d’outre-Manche. La mini jupe se porte avec des bottes,
                                               qui deviennent bientôt à la mode été comme hiver. La démocratisation de la jupe courte favorise en outre l’essor des collants

                                                                                 qui viennent remplacer les bas, et se portent généralement de couleur.

                                                     Contre une mode qui ne distinguait pas les mères de leurs filles, la mode des années 1960 encouragent les audaces.
                                                  Le pantalon n’est plus seulement l’apanage du sexe fort. Pour la femme, Pierre Cardin propose des ensembles composés
                                             d'un pantalon ajusté associé à une veste à col montant. Les jeunes filles commencent à adopter le blue jean à la fin des années 60.
                                             La robe trapèze ou chasuble, en vogue chez Courrèges et Pierre Cardin, connaîtra son heure de gloire tout au long des années 60.

                                                La silhouette se rajeunit. L’icône de la libération de la femme, Brigitte Bardot, inspire une mode plus sexy qui met en valeur
                                                   les formes. Au cours des années 60, le monokini a fait son apparition sur les plages, le deux-pièces étant encore réservé
                                                    aux actrices et aux « pin up ». Cette décennie est également marquée par le triomphe des couleurs vives et acidulées :
                                                  les motifs, fleurs, pois, rayures, et autres formes géométriques (losanges, damiers, ondes…) émergent sur les vêtements.

20 juin : Joseph Augustin Caudron (1882-1915), dit Gaston CAUDRON, pionnier de l’aviation avec son frère René

Très tôt venus à l'aviation, les deux frères CAUDRON, Gaston (1882-1915) et René (1884-1959) obtiennent leur brevet de pilote, mais c'est en tant que constructeurs
             qu'ils vont se rendre célèbres. Dès 1909, au Crotoy (80 - Somme), ils fondent leur première société qui deviendra la Société des avions Caudron.

      Gaston réalise les plans des aéroplanes et René les construit. Ils développement des avions performants dès le début de la Première Guerre mondiale.

   Fiche technique du TP : 16/06/2015 - réf. 11 15 850                                        Timbre à date - P.J. : 15/06/2015
  et Mini-feuillet avec marge illustrée : réf. 11 15 099                                               Rue (80-Somme)
   "Poste Aérienne 2015" – Gaston CAUDRON – 1882
  il se tue sur l'aérodrome de Lyon-Bron, le 12 déc.1915.                                         Carré d'Encre (75- Paris)

       Portrait de Gaston Caudron, associé à un avion
Caudron R4, grand bimoteur à fuselage puissamment armé.

            Création graphique : Jame's PRUNIER
                 Gravure : André LAVERGNE

       Mise en page du TP : Bruno GHIRINGHELLI
           Impression : Mixte Taille-Douce / Offset

    Support : Papier gommé - Couleur : Quadrichromie
           Format du TP : H 52 x 31 mm (47 x 27)

    Bandes phosphorescentes : 2 - Dentelure : ___ x ___
     Présentation : 40 TP / feuille - Faciale TP : 4,10 €
            Lettre prioritaire jusqu'à 500 g - France
                    Tirage du TP : 1 200 000

Format de la mini-feuille de 10 TP : V 130 x 185 mm
 Marge de la mini-feuille : Bruno GHIRINGHELLI
     Prix de la mini-feuille : 41,00 € (10 x 4,10 €)
            Tirage de la mini-feuille : 35 000

Les frères Caudron sont liés à de nombreux records en 1913 :              Conçu par : Bruno GHIRINGHELLI
  1er et 2e prix de biplan ; 1er prix de vitesse du tour de piste
      et 2e prix de lenteur, et à de nombreuses inventions,
                 dont le premier avion amphibie.

Aérophile – janv. 1942 (extrait) : Gaston Caudron, pilote de grande classe, voulut essayer tous les avions

prototype qui sortirent de ses usines, avions de paix et de guerre. C'est ainsi que, dès le premier âge

des avions Caudron, nous le voyons essayer les types G1, G2 et G3 puis les premiers types d'hydravions

Caudron à flotteurs. Lorsque la guerre arrive, il essaye les premiers avions militaires de sa marque.

C'est au cours d'un de ses essais, celui d'un avion particulièrement bien armé et multiplace, qu'il devait

trouver la mort en compagnie de son mécanicien et d'un ingénieur de la maison : le R4, grand bimoteur

à fuselage puissamment armé, rapide, moins maniable que le G4 mais à rayon d'action supérieur.

Au R4 succéda le R11, R4 perfectionné dont l'action offensive et défensive était supérieure.

La création du R11 clôtura la grande œuvre de guerre des frères Caudron.

Les avions de la série G ayant été inspirés par Gaston, ceux de la série R le sont par René.

Gaston Caudron (1882-1915).                    René Caudron (1884-1959)

     Activités aéronautiques Caudron : les frères réalisent durant l'été 1908 un planeur, le "Romiotte 1", qu'ils font voler
au printemps 1909 à la Ferme de Romiotte, entre Ponthoile et Forest-Montiers à quelques kilomètres du Crotoy. Celui-ci est

                   tiré par un cheval, la jument "Luciole" et réalise neuf vols en ligne droite de 800 m à 1200 m.
                         sous le pilotage de René (le premier pilote à se poser au Touquet, le 10 juillet 1910).

                 Fin juillet, il effectue un aller-retour à Merlimont (62-Pas-de-Calais), "exploit" renouvelé en août.
                              Le 7 août 1910, René passe au Touquet son brevet de pilote, le numéro 180.

                          Le 3 mars 1911, Gaston obtient à son tour le brevet civil de pilote, le numéro 434.
               Constructeurs : ils créent en 1909 l'association "Aéroplanes Caudron Frères" qui devient, dès 1910,
   la "Société des avions Caudron" initialement installée au Crotoy, puis à Rue (80-Somme – musée des Frères Caudron).

   Le Caudron G III est un biplace école
   sur lequel se sont formés tous les "as"
de l'aviation militaire française de 1914-18.

     Envergure 13,40 m – long. : 6,40 m
     haut. : 2,50 m – surf. alaire : 27 m2
 moteur rotatif : Gnome ou Rhône 80 CV -
    poids : 420 kg à 710 Kg au décollage
autonomie : 4 h. - vitesse maxi. : 106 Km/h.
  plafond : 4 300 m – rayon action : 4 km
   1   2   3   4   5   6   7   8