Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2014-10

Histoire du Palais de Justice de Douai (1714 – 2014)

Par le traité d'Utrecht (1713), Louis XIV conserve Douai. Les parlementaires s'installent dans un bâtiment de la ville que les échevins louent aux religieux.
Les fonctions à la fois juridictionnelles et administratives de l'institution nécessitent un certain nombre d'aménagements :

l'on édifie l’Hôtel du Premier Président le long de l'actuelle rue Merlin ; le long de la rivière, au rez-de-chaussée, un entresol est crée pour loger une prison

au niveau inférieur et la Chancellerie au niveau supérieur ; l'étage est réservé aux salles d'audience.

En 1784, Louis XVI décide la reconstruction du Parlement. L'architecte lillois Lequeux ouvre un porche monumental sur l'actuelle place de Pollinchove,
aménage une chapelle au rez-de-chaussée ainsi que la salle de Tournelle à l’étage (actuelle salle des Assises). La tourmente révolutionnaire emporte le Parlement.
En 1790, Douai devient le chef-lieu du département du Nord et le bâtiment accueille le siège du Directoire départemental, future résidence du Préfet,

jusqu'en 1803, et celui du Tribunal de district qui se transformera définitivement en Cour d'Appel en 1817.

Félix Robaut (1799 - 1880) - peintre et lithographe Palais de Justice : bords de Scarpe et Ancien refuge de l'Abbaye de Marchiennes © .D Langlet

La réhabilitation du bâtiment, alliant l'architecture ancienne et les nouvelles techniques.

En 1957, des travaux d'extension et de restauration du Palais de Justice sont entrepris. Des examens attentifs le long de la Scarpe révèlent que les piliers
et les arcades du XVI siècle existent toujours. Sous la responsabilité d'Etienne Poncelet, architecte en chef des Monuments Historiques, les architectes
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décident donc de mettre en valeur sur cette façade les différents remaniements qui ont eu lieu du XVI au XVIII siècle, afin de rendre visible la superposition

des formes successives. Trois arcades sur les huit primitives sont dégagées pour établir une galerie au bord de l'eau, accessible au public.

(65 m de façade et 8 arcades donnant directement sur la Scarpe). Dans la partie haute, le dégagement de deux fenêtres anciennes à meneaux de pierre,

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la restitution d'un cordon d'appui, l'emplacement des macarons de frise rappellent les proportions du XVI siècle.
La salle des Assises est entièrement restaurée sous la direction de Bernard Dehertogh, en respectant l'esprit de son créateur Michel Lequeux.

Les lambris des salles d'audience jouxtant la Grand 'Chambre du premier étage retrouvent leur couleur bleue d'origine.

Mais n'oublions pas que ces informations ont pour but de réorganiser un monument ayant avant tout une justification fonctionnelle,

tout en respectant son intérêt historique et sa valeur architecturale. C'est pour ces raisons qu'il est fait appel à la fois aux techniques traditionnelles
et aux techniques contemporaines. Ainsi, la partie supérieure des arcad es est fermée par un mur rideau prenant appui sur une herse métallique
suspendue à des poutres en béton architectonique précontraint qui supportent le plancher de l'étage du Parlement des Flandres.

Grand' Chambre du Parlement de Flandres © D. Langlet La galerie longeant la Scarpe, accessible au public

L'impressionnante palette des matériaux utilisés illustre également cette préoccupation : le béton se marie au bois de Doussié et au chêne, le verre feuilleté
et l'acier s'allient à la pierre blanche de Migne et d'Avesnes-le-Sec, le grès cérame aux lasures et patines,... On devine aisément la complexité d'un tel chantier
face à l'imbrication des techniques et des histoires. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, de nouveaux détails mis au jour sont réintégrés
au projet d'ensemble, comme les départs de voûtes à liernes et tiercerons sous les arcades, ou la corniche moulurée ornée de feuillages sur la façade.

13 octobre : Emission commune entre la France et les Pays de l'Océan Indien - la Tortue verte
ème
à l'occasion de la Journée Mondiale de La Poste et des 6 Rencontres Philatéliques de la Zone Sud-Ouest de l'Océan Indien

La protection des tortues marines et de leurs habitats est depuis plusieurs années une préoccupation internationale. En témoignent l'élaboration et la signature,
le 3 mars 1973, de la convention de Washington qui "reconnaît que la faune et la flore sauvages constituent de par leur beauté et leur variété un élément
irremplaçable des systèmes naturels, qui doit être protégé par les générations présentes et futures... Convaincus que des mesures doivent être prises d'urgence... ".

Emission commune : six postes participantes (timbres identiques - faciale, en fonction du pays et de sa monnaie)
France : TP 0,98 € et Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) : TP 1,05 €
Madagascar (République semi-présidentielle - 26 juin 1960)- capitale : Antananarivo - langue : malgache et français – monnaie : Ariary
Mauritius (Île Maurice - République - 12 mars 1968)- capitale : Port-Louis - langue : anglais et français – monnaie : roupie mauricienne (Rs)
Seychelles (République - 29 juin 1976)- capitale : Victoria - langue : créole seychellois, anglais et français – monnaie : roupie seychelloise (R)
Union des Comores (République fédérale islamique - 6 juillet 1975)- capitale : Moroni - langue : arabe, shikomor et français – monnaie : franc comorien