Page 12 - Journal Culturel de Metz - 2013-11
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Le Comte Raymond-Roger de Foix - né vers 1152 - décès 3 avril 1223
Blason : ''D'or aux trois pals de gueules"
Comte de Foix de 1183 à 1223, tuteur du jeune Raymond Trencavel. Bien que catholique,
il fut très lié au catharisme, par sa sœur, Esclarmonde de Foix. Elle fut ordonnée "Parfaite"
à Fanjeaux par Guilhabert de Castres vers 1204. Philippa, épouse de Raymond-Roger de Foix
dirigeait une maison de parfaites dès 1206.
Le Comte Bernard IV de Comminges - né vers 1150/51 - décès : 22 février 1226
Blason : "d'argent, à la croix pattée de gueules"
Comte de Comminges de 1176 à 1225, fils de Bernard III Dodon, Comte de Comminges,
et d’une fille illégitime d’Alphonse Jourdain, Comte de Toulouse.
Il est aussi connu sous le nom de Bernard, seigneur de Muret et Samatan
Il participe à certains combats de la croisade des Albigeois, dans le camp des cathares.
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Armée des Croisés : cavalerie, environ 900 chevaliers et sergents répartis en 3 batailles de 300 hommes chacune.
ère
- 1 bataille (avant-garde) : Guillaume de Contres et Guillaume des Barres.
- 2 ème bataille: Bou chard de Marly
- 3 ème bataille (réserve) menée par Simon de Montfort
Infanterie: environ 700 arbalétriers et lanciers défendant le château et protégeant l'accès pour la cavalerie.
Un premier corps sous les ordres des chevaliers Guillaume de Contres
et Guillaume III des Barres (vers 1160/1234) - nommé Sénéchal de Philippe-Auguste
"Brave des braves" à la bataille de Bouvines, ou il sauve la vie du roi (27/07/1214)
Blason : "Losangé d'or et de gueules"
Le second corps, au centre, commandé par Bouchard de Marly (décédé en 1226),
Blason : " D'or à la croix de gueules cantonnée de quatre alérions d'azur"
Alérions : petit aigle sans bec, ni pieds, utilisé en héraldique. On le représente montrant l’estomac,
le vol étendu, mais souvent abaissé - Origines du nom : "aliers", du gaulois, désignant une espèce d’oiseau
vivant de rapines - ou - dériver du mot latin "aquilario", diminutif de "aquila", désignant l'aigle. (voir le
blason de Lorraine, avec ses "trois alérions d'argent",
que Godefroy de Bouillon aurait embroché en vol, d'une seule flèche, à la prise de Jérusalem)
Seigneur de Marly, de Montreuil-Bonnin, etc.... Chevalier croisé, proche de Simon de Montfort,
il participe dès 1209 à la croisade contre les albigeois. Fait prisonnier lors du siège infructueux
de Cabaret, il est libéré deux ans plus tard, lors du second siège du même château.
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Alain de Roucy (avant 1172 / 1221) chevalier croisé français du début du XIII siècle.
Blason : "D’or au lion d’azur, armé et lampassé de gueules et couronné d’argent"
Lieutenant de Simon de Montfort, il devient seigneur du château de Termes et des possessions
associées en 1215. L'héritage contenait aussi des contentieux historiques, en particulier avec l'abbaye de
Lagrasse (notamment les revenus de possessions usurpées par les seigneurs de Termes,
comme celles du château de Padern et des autres châteaux et villages du territoire.
Le troisième corps, mené par Simon de Montfort lui-même
Blason : "De gueules au lion d'argent à la queue fourchée"
Simon (IV ou V) le Fort, sire de Montfort (vers 1170 – tué le 25 juin 1218, au siège de Toulouse),
Seigneur de Montfort-l'Amaury (1188 à 1218), à la mort de son père, Simon IV de Montfort en 1188,
Comte de Leicester (1204), Vicomte d'Albi,
de Béziers et de Carcassonne (1213 à 1218), Comte de Toulouse (1215 à 1218),
est la principale figure de la croisade contre les Albigeois.
La bataille aux portes de Muret, le 12 septembre 1213
La veille du combat, Simon de Montfort entra dans Muret déjà occupée par les Croisés depuis 1212.
Le champ de bataille choisi par les chefs alliés - Pierre II Roi d'Aragon, Raymond VI Comte de Toulouse, Roger-Bernard Comte de Foix,
Bernard IV Comte de Comminges, Gaston VI Vicomte de Béarn - avait été fixé au Nord-Ouest de Muret, sur le terrain nommé "l'Aragon".
Georges BRAQUE - 1882 / 1963 - cinquantenaire de la disparition du peintre - (30 septembre)
Les Croisés cantonnés dans Muret reçurent les ordres de Simon de Montfort déterminant la stratégie à suivre. Le même jour, les troupes
de Foix et de Catalogne purent rentrer dans Muret par la Porte de Toulouse - Pierre II, recherchant le combat chevaleresque,
leur fit rejoindre leur camp, hors de la ville. Les Aragonais occupèrent les terres qui étaient situées à 3 km au Nord-Ouest de Muret.
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Pierre Il, en opposition à Raymond VI, refusa toute stratégie, étant plus fort en nombre que la cavalerie de Simon de Montfort.
Son honneur lui fit considérer qu'il devait s'opposer à toute précaution. Il décida de n'accepter pour lui-même que le poste le plus périlleux.
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Déguisé en simple chevalier ; il recherchera l Les Collectons de septembre priser tout délai à l'engagement du combat
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et à l'attente des nouvelles troupes commandées par Nuno Sanchez et Moncade qui étaient en route vers Muret.
Le Roi, donna l'ordre de l'offensive aux troupes Aragonaises, Catalanes, et du comté de Foix en direction de la Porte de Toulouse,
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ouvrant sur le côté occidental de la ville. Elle avait été volontairement ouverte par Montfort, qui utilisant de nombreux obstacles dans les ruelles,
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provoquèrent l'insuccès des assaillants. Cette erreur tactique eu pour résultat, l'éparpillement et le désarroi des troupes assaillantes.
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Profitant de la confusion, un premier corps de trois cents cavaliers croisés, sort par la porte Sud (Porte de Salles) pour faire diversion.
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L'armée de la coalition crut au départ de Simon de Montfort pensant que celui-ci refusait le combat.
Mais, Montfort lança ses deux autres corps de bataille, qui enfoncèrent les deux escadrons adverses.
Acculé aux marécages du Pesquiès, le corps de bataille du Roi n'eut aucune possibilité de contre-attaque. Une partie des alliés ayant fuit.
Les chevaliers qui entouraient Pierre II, reconnu durant la bataille, devinrent l'objectif principal de Montfort.
La "maynade" royale se jeta désespérément dans le combat, mais le roi fut tué et les principaux seigneurs d'Aragon succombèrent.
Le troisième groupe, commandé par le Comte de Toulouse n'eut pas à participer au combat. Les Croisés, vainqueurs, se regroupèrent près de Muret.
Ils poursuivront et anéantiront les troupes à pied qui tentèrent de fuir vers la Garonne où étaient amarrées leurs barques.
Conclusion : cette victoire permet à Simon de Montfort de conquérir l’essentiel du Languedoc. En dépit d’un sursaut du comte de Toulouse,
la royauté française impose définitivement son pouvoir dans la région en 1229. Jacques Ier d'Aragon (roi de 1213 à 1276) , nouveau Comte de Barcelone
et Seigneur de Montpellier, ne s’opposera plus à la constitution territoriale du Royaume de France. Considérant la mort tragique de son père,
la puissance de Louis IX, Roi de France (1226/1270), la position de l’Église et les intérêts de l’aristocratie catalano-aragonaise, il préfère conquérir
les royaumes musulmans des Baléares et de Valence. La "bataille de Muret" prépare de façon décisive la France, telle que nous la connaissons aujourd’hui.