Page 20 - Journal Culturel de Metz - 2013-06
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Fiche technique : 17/06/2013 - réf. 11 13 016 Timbre à date - P.J. : 15 juin 2013
Jacques Baumel 1918 - 2006 - Parlementaire et Grand Résistant Paris (75) - Rueil-Malmaison (92-Hts-de-Seine) Marseille (13-B.-du-R.)
Création et gravure : Claude JUMELET - d'après photos : © E.Scorcelletti
/ Gamma-Rapho et Musée de l’ordre de la Libération
Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie
Format du TP : H 40,85 x 30 mm (34,85 x 26) - Bandes phosphorescentes : 2
Dentelure : 13¼ x 13 - Présentation : 48 TP / feuille - Faciale : 1,05 €
Lettre prioritaire jusqu'à 50 g et Ecopli jusqu'à 100 g France - Tirage : 1 500 000 conçu par : Claude PERCHAT
SAINTES - Abbaye-aux-Dames - 17 - Charente-Maritime (17 juin)
Ville de Saintes : elle se situe au Centre-Est de la Charente-Maritime (17), est arrosée par la Charente. La cité se développa primitivement
sur la rive gauche du fleuve, elle devient capitale de la province de Saintonge jusque sous l'Ancien Régime avant d'être désignée préfecture
du département de la Charente-Inférieure lors de la réorganisation territoriale de 1790. Finalement supplantée par La Rochelle en 1810,
elle est reléguée au rang de sous-préfecture du département mais conserve par compensation son rôle de chef-lieu judiciaire départemental.
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De plus, la ville voit croître son influence économique dans le dernier tiers du XIX siècle.
Saintes est également devenue, grâce
à un important ensemble patrimonial
gallo-romain, médiéval et classique,
une ville touristique, affiliée aux Villes
et Pays d'Art de d'Histoire depuis 1990.
Un ou plusieurs oppida ont vu le jour sous
l'impulsion du peuple celte des Santones,
maîtres de la région depuis au moins
le troisième siècle avant l'ère chrétienne.
L'émergence d'une véritable ville
n'est attestée qu'après la conquête du
territoire par les armées romaines,
soit au milieu du premier siècle
avant l'ère chrétienne. Elle acquiert
une importance considérable, devenant
sous le principat d'Auguste, la première
capitale de la province romaine
d'Aquitaine : "Mediolanum Santonum".
L'Arc de Germanicus (19 après J.C.) Musée des collections lapidaires gallo-romaines
La ville se pare d'imposants monuments sous le règne des Julio-Claudiens (Amphithéâtre, Arc de Germanicus), des Flaviens et des Antonins (Thermes
St-Saloine). Vers le milieu du II siècle, elle compte entre 10 000 et 20 000 habitants et s'étend sur une superficie de près de 100 ha. Près d'un siècle plus tard,
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invasions et périodes d'anarchie conduisent au repli de la cité dans un castrum ceint par un rempart édifié à l'aide de matériaux issus du démantèlement
de plusieurs basiliques et mausolées. Cette époque voit sans doute l'introduction du christianisme sous l'impulsion du premier évêque et martyr, Eutrope.
Le Haut Moyen-âge est marqué par une succession d'invasions (Wisigoths, Vikings et Sarrasins) et par une relative instabilité politique qui voit la cité
être intégrée à deux reprises à un royaume d'Aquitaine, d'abord sous la houlette de rois mérovingiens, puis de rois carolingiens.
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Cette période culmine aux IX et X s. avec la vacance du siège épiscopal (864-989) et la mort sans successeur du dernier comte de Saintes, Landri (866).
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Au XI s., la ville, désormais intégrée au Duché d'Aquitaine, voit la consolidation de ses remparts et l'érection d'un château-fort sur la colline du Capitole.
Basilique Saint-Eutrope de Saintes
Au VIe siècle, est fondée une église
à l'emplacement du tombeau
de St Eutrope (crypte / église basse).
Situé sur la route de St-Jacques
de Compostelle, un nouvel édifice
est reconstruit vers 1081
(moines clunisiens) et complété
en 1478/1496, sous Louis XI.
La nef est détruite en 1803. La façade
moderne et la coupole date de 1831.
Ruines de l'amphithéâtre romain - arrière plan : l'église Saint-Eutrope sur le Chemin de Compostelle L'église basse (crypte)
Dans le même temps, les "Clunisiens" prennent en charge la construction d'une basilique consacrée à Saint-Eutrope, laquelle devient rapidement
une halte sur la Via Turonensis (chemin des pèlerins) en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. En parallèle est fondé une abbaye bénédictine
pour femmes sur la rive droite de la Charente : l'Abbaye aux Dames. Le remariage de la duchesse Aliénor d'Aquitaine avec le comte d'Anjou
Henri II Plantagenêt, futur roi d'Angleterre, conduit à l'intégration de la province à un ensemble anglo-aquitain. En 1242, une révolte du comte
de la Marche Hugues X de Lusignan contre le roi de France Louis IX, conduit à la guerre contre le duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre Henri III.
La bataille de Taillebourg a lieu sous les remparts de Saintes. Vaincu, Henri III, n'a d'autre solution que d'entériner la perte d'une partie
de la Saintonge. Saintes, devenant une ville-frontière entre domaines français et anglo-aquitain. Mais en 1360, avec le Traité de Brétigny,
la ville, comme toute la Saintonge septentrionale, repasse aux mains des Anglais. La ville est définitivement rattachée à la France en 1404.

