Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2013-04
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Trait Percheron : ses origines semblent lointaines, apparemment fortement imprégnées de sang oriental, dont l'influence se fait sentir dès le VIIIème siècle.
D'autres sangs paraissent avoir concouru à la création de la race et probablement des sangs espagnols. Depuis, des étalons Arabes furent introduits à plusieurs
reprises, ce qui fit dire que le Percheron est un "Arabe grossi par le climat et la rusticité des services auxquels il est employé depuis des siècles".
Plusieurs modèles de Percherons se sont dès lors côtoyés, du plus léger au plus gros cheval de trait qui a subsisté jusqu'à nos jours. Il répond aujourd'hui
au standard suivant : la tète est fine, le front large et carré, les oreilles fines et longues, l'œil vif et sorti, le chanfrein droit et plat, les naseaux larges, très ouverts.
La taille moyenne est de 1,66 m (1,55 à 1,72 m), le poids moyen de 900 kg. La robe est grise ou noire, les allures souples et légères, la ganache effacée.
L'encolure est longue et rouée, les crins assez abondants, la gorge effacée, mince, le garrot sorti, l'épaule inclinée. La poitrine est large et profonde, le sternum
assez saillant. Le dos et le rein sont droit et court, les côtes longues et rondes, le passage de sangle très descendu, le flanc rempli, les hanches longues
et effacées, la croupe longue, droite et légèrement fendue, la queue haute dans le prolongement des reins. Les membres sont clairs et nets, bien d'aplomb,
avant-bras bien sortis et puissants, les cuisses larges et musclées. Les fesses descendues, les genoux larges, carrés et dans la ligne de l'épaule, les jarrets larges,
ni trop droits ni trop coudés. Les canons sont larges, plats et courts, les boulets effacés et torts, les paturons clairs et forts, la couronne pas trop large, les pieds
larges et solides, avec peu de fanons. Le Percheron reste un merveilleux cheval de gros trait, capable d'efforts intenses. Sa puissance, ses allures, son esthétisme
lui permettent de conserver de très bonnes aptitudes à l'attelage et à la traction. Il excelle, tant en France qu'à l'étranger. Mais il reste aussi un excellent cheval
pour l'agriculture, l'attelage de publicité (brasseries en particulier) ou de loisir.
Travail de la vigne : un bienfait pour la terre. Labour, détassage du sol, interceps, désherbage… rien de ce qui touche à l'entretien du sol ne leur échappe.
C'est sûr, le cheval travaille moins vite qu'un tracteur, mais il tasse moins le sol. Sans compter qu'il est moins polluant. Ce qui motive ce choix, c'est surtout
le côté bien travaillé de la terre, le bienfait apporté à la terre elle-même. Seul bémol : toute l'activité dépend des conditions météorologiques…
Boulonnais Trait du Nord Percheron
Trait Ardennais : une des races de chevaux de trait les plus anciennes de France. On le présente souvent comme un descendant direct du cheval de Solutré.
Tous les empereurs romains dès Jules César ont largement puisé dans cette population chevaline. L'évolution de la race a été conditionnée par les besoins
de la guerre, mais aussi de l'agriculture. Sous l'empire, l'Ardennais était devenu un petit cheval réputé pour sa rusticité, sa sobriété et son endurance.
Au XXI siècle, une importante infusion de Trait Belge, qui s'est poursuivie jusqu'à la première Guerre mondiale, a entraîné une augmentation du format
de la race pour produire un cheval plus osseux, plus étoffé, plus puissant, susceptible de travailler les terres lourdes des grandes exploitations de l'Est
de la France. Aujourd'hui, le cheval de trait ardennais se rencontre partout en France et principalement dans tout le quart Nord-Est, dans le Massif Central
et dans les Pyrénées. Vous pouvez le rencontrer dans la plupart des zones herbagères ou il participe à l'entretien de l'espace. L'Ardennais a une tête expressive,
au profil camus ou rectiligne. Il mesure 1,52 m à 1,63 m avec un poids de 700 kg à plus de 1000 kg. Robe bai et rouan communs, alezan, gris fer, aubère
et isabelle admis, bai brun très foncé toléré. Pieds larges, aux fanons abondants. Caractère doux et docile. Le cheval ardennais est compact, trapu
et d'une grande docilité. Il participe encore aux travaux des champs ou de la vigne. C'est également un très bon cheval pour le débardage forestier,
le tourisme attelé. Il est un parfait compagnon pour les petits et les grands. Le cheval ardennais s'adapte à toutes les situations.
Trait Comtois : Dès l'époque romaine on commence à écrire sur ce petit cheval rustique et de bon caractère des montagnes de Franche-Comté.
Cheval guerrier, Louis XIV puis Napoléon 1er l'adoptent aussi bien pour leur cavalerie que pour tirer artillerie et carrosses. En 1910, le premier concours
d'élevage a lieu à Matche (25-Doubs), et en 1919, le syndicat du cheval Comtois et le stud-book de la race sont créés. Cheval d'orgueil, il retrouve sa place
dans les campagnes franc-comtoises en tant que compagnon de labeur quotidien de nombreux paysans. Depuis lors, le Comtois est toujours présent.
Le berceau de la race se situe sur le plateau de Maîche (Doubs) au cœur du massif jurassien entre les forêts de sapins, les prés et les villages traditionnels
Franc-comtois. Cette zone au relief prononcé et au climat rigoureux a façonné ce cheval rustique, résistant et puissant dont l'élevage s'est progressivement
étendu à toute la région Franche-Comté. Aujourd'hui, on trouve des élevages en Alsace, en Bourgogne, dans le Massif Central, les Pyrénées et les Alpes,
en Espagne, en Belgique, en Hollande et en Allemagne. Issu d'une sélection rigoureuse, façonné dans un environnement naturel difficile, le cheval comtois
a hérité d'une endurance remarquable, d'une grande rusticité, de la puissance du cheval de trait, de l'élégance du demi-sang. Tête expressive et carrée
avec l'œil vif, de petites oreilles bien plantées et très mobiles. Avant-main puissante. Encolure droite et musclée. Épaule longue, inclinée et large.
Garrot bien sorti. Poitrail large. Poitrine profonde. Corps compact. Côte arrondie, sans excès. Dos droit et reins courts, bien attachés.
Croupe large avec cuisse bien descendue. Membres secs et bien trempés, avec des articulations fortes, tendons et jarrets nets, sans tare et de bons aplombs.
Taille 1,50 m à 1,65 m. Poids: 650 kg à 800 kg. Robe caractéristique, le plus souvent alezan foncé ou cuivré, crins lavés (soit couleur acajou et crins blonds)
baie, rare mais acceptée; balzane, frison clair couvrant les tendons apprécié.

