Page 148 - CONGOLATRES-AOUT-2021
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Les Congolâtres

          Le même 18 août, un incident survenu à l’aérodrome de N’Djili (Léopoldville) où des officiers canadiens
          de l’O.N.U. sont battus à mort par des soldats noirs, donne prétexte à une nouvelle suspension des
          correspondances.

          Le lendemain, la censure s’étend à certains bureaux du Ruanda-Urundi dans lesquels les lettres sont
          ouvertes et recollées au moyen de bandes de fortune, papier collant prélevé en marge de feuille de timbres
          et parfois confirmées par un paraphe, parfois, bandelettes de papier collées en long ou en travers, et même
          fermeture au moyen d’une agrafeuse.

          Enfin, le Katanga s’étant séparé du Congo, cherche à obtenir son autonomie mais rencontre de grandes
          difficultés intérieures. Il instaure à son tour la censure le 25 août. Les lettres sont refermées au moyen de
          bandes blanches de plus ou moins 47 x 113 mm sur lesquelles une griffe est apposée et portant
          l’inscription « Sécurité du Katanga », cette censure est identifiée par une signature. Ces plis, très rares,
          sont malheureusement sujets à caution car très facilement fabriqués par des philatélistes peu scrupuleux.

          Les contingents étrangers de l’O.N.U. envoyés au Congo durent bénéficier d’un système postal
          comparable dans les grandes lignes à celui qui avait été instauré lors de la guerre de Corée.
























































          Il a été signalé avoir vu en provenance des troupes de l’O.N.U. au Congo, un cachet en provenance du
          Corps Suédois et un autre du Corps Irlandais.

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