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Timbres







        invitation  à rejoindre une  Commis-   (cette collection  placée  sous  sé-
        sion  spéciale créée  pour  la classi-  questre - Ph. De Ferrari citoyen autri-
        fication  des  biens  saisis  dans  les   chien vivait à Paris- était restée entre
        maisons abandonnées de Petrograd       les mains des autorités françaises ;
        dont les collections  philatéliques,   elle  sera  dispersée  entre  1921  et
        puis leur transfert vers le directeur du   1926 via 14 ventes aux enchères en
        Musée des postes et télégraphes de     paiement des dommages de guerre
        Petrograd. Presque aucun document      dus par l’Allemagne  et l’Autriche  à
        ne subsiste sur le travail de Fabergé   la France).  Cet épisode est relaté
        en tant qu’expert des collections de   dans un  article publié  sur la revue
        timbre. Mais des rumeurs couraient     ROSSICA en 1979 par Imre Vajda [9]
        dans les cercles philatéliques finlan-  l’un des vieux amis philatélistes  de
        dais selon lesquelles «  la collection   Stockholm  de A.Fabergé.  La straté-
        Fabergé était nettement  plus  petite   gie de celui-ci fut de proposer environ
        avant  le coup d’État bolchevique et   20  000  francs  or  (environ  100  000
        qu’en tant  qu’expert bolchevique,     euros) à  un marchand  de timbres
        Agathon  Karlovich avait pris  soin    berlinois  du nom  de Kosack pour
        d’augmenter sa collection  aux  frais   qu’il ne lui  fasse  pas concurrence
        de  l’État  et  des  collections  confis-  sur  ces lots  lors  de  la  vente.  C’est
        quées  ».  Information  confirmée  en   Karl Karlovich Schmidt qui représen-
        octobre  1930  par  E.F.  Salzer  autre   tait A.K.Fabergé à cette vente, et qui
        évaluateur vivant à Stuttgart via une   lui remettra les timbres à l’automne
        lettre détaillée envoyée au départe-   1928 à l’occasion de la première ex-
        ment consulaire  de  la mission  plé-  position  philatélique à Helsinki  qui
        nipotentiaire de l’URSS à Berlin dans   les réunira. K.Schmidt profitera aussi
        laquelle  il  déclare  :  «  Au  cours  de   de  l’occasion pour  faire  des photo-
        mes recherches plus  approfondies,     graphies des timbres zemstvo de la
        je suis tombé sur un autre vol com-    collection Fabergé qui manquaient à
        mis par la même personne. Le voleur    sa collection personnelle.
        principal,  connu  des institutions  de     K.K.Schmidt  (ou C.Schmidt en alle-
        Léningrad et de Moscou, est Agathon    mand), architecte talentueux  bien
        Fabergé, le deuxième fils de l’ancien   introduit dans la sphère impériale,
        joaillier de la cour Karl Fabergé, qui   était né à Saint-Pétersbourg en 1865,
        vécut jusqu’à sa fuite d’URSS début    peu de temps après l’arrivée de ses
        décembre 1927 à Léningrad…             parents en provenance d’Allemagne
        Incluant  une  collection  de timbres   dans la capitale  russe.  C’était en
        russes de la poste Zemstvo avec un     fait un cousin germain de Agathon
        ensemble des exemplaires les plus      Fabergé. Les relations commerciales
        précieux,  plusieurs  milliers de  dou-  personnelles  et d’affaire  de  Carl
        blons… » [4].                          Schmidt  avec Agathon Fabergé
        Autre acquisition très significative et   ne cesseront jamais.  Philatéliste
        intéressante par le mode opératoire    lui-même,  Carl  Schmidt  disposait
        choisi,  celle des timbres Zemstvo     d’une collection  remarquable des
        de la collection Ferrari [8] lors d’une   timbres Zemstvo et ambitionna très
        vente aux enchères à Paris en 1925     tôt d’écrire un  catalogue sur  ces










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