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chargé des expéditions pour être Fig. 1 Vue générale du classement des feuilles avec ces dames au travail.
acheminées sous emballage plom-
bé vers les bureaux de Poste, soit Fig. 2 Ici, on compte les feuilles de timbres méticuleusement.
à l’atelier d’assemblage pour ce
qui concerne les carnets. Les autres
feuilles fautées sont stockées dans
un local de sécurité pour destruc-
tion ultérieure.
Et lorsque que l’on est satisfait du
travail de la gent féminine, c’est
l’heure de la récompense. Il y a à
peu près un siècle, c’est Madame
Guérineau , l’une de ces em-
ployées, qui bénéficiait d’une
gratitude… en monnaie son-
nante et trébuchante (3).
Nous sommes en 1924, période de
la Semeuse 25c. bleu, pour mémoire
carnets et couvertures étaient im-
primés en feuilles pour 6 carnets. Le
piquage dont parle l’Ingénieur en
Chef est en fait l’agrafage des tim-
bres à la couverture (4), l’ensemble
sera ensuite dirigé vers la salle des
massicots pour donner les carnets
tels que nous les connaissons.
Une fois que les carnets sont as-
semblés, il ne reste plus qu’à opé-
rer la dernière phase de leur confec-
tion : l’ébarbage. C’est une action
consistant à rogner légèrement au
massicot le corps des feuilles pour
égaliser les bords et séparer les
6 carnets. Ces opérations sont réa-
lisées dans une pièce particulière
où œuvrent non plus des femmes…
mais des ouvriers coupeurs.
A une date plus récente, lorsque
l’Atelier des Timbres fut installé à
Périgueux, à proximité des rotatives
Fig. 3 Proposition de récompense à Madame Guérineau, par le Directeur du service
de vérification, en récompense «de l’activité et de la dextérité particulièrement
remarquables dont elle fait preuve». La prime de 500 Francs est bien accordée à la
diligence du Ministre.
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