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télie à mes deux derniers fils. Outre le Magazine 31
plaisir de partager du temps avec eux
autour d’une même passion, j’en ai retiré
des bénéfices secondaires. Le premier
est d’avoir découvert d’autres aspects
de la philatélie. Achille s’intéresse plus
à la collection traditionnelle et Noé s’est
orienté vers la thématique : deux do-
maines sur lesquels j’ai progressé grâce
à eux. Vouloir les guider correctement
m’a obligé à sortir de l’histoire postale,
et chercher à comprendre l’esprit de leur
collection.
Je ne suis pas seul à vouloir faire grandir
les jeunes collectionneurs et les accom-
pagner tranquillement. C’est le deu-
xième bénéfice secondaire : les rencon-
tres avec d’autres collectionneurs ayant
la même vision dynamique de la phila-
télie jeunesse.
Quelle est pour vous la pièce maîtresse
de votre collection ?
La question est difficile, il y a plusieurs
pièces que j’affectionne particulière-
ment. Dans ma collection d’EMA, je dois
dire que j’aime beaucoup cette lettre par
avion pour l’Argentine : 23 empreintes de
machine à affranchir et 8 timbres dont 5
« Pont du Gard ». Le tout bien disposé
sur l’enveloppe : cela donne un joli résul-
tat.
Avez-vous une anecdote concernant
l’achat d’un de vos timbres/lettre/
document ?
En avril 1988, j’ai acquis un bloc oblité-
ré de 6 exemplaires du coq de Decaris
fluo jaune d’or. Avec le bloc et la fac-
ture, le marchand avait ajouté un mot :
« moins prestigieux mais sûrement plus
rare qu’un vermillon ! ». La phrase m’avait
fait sourire et m’avait conforté dans cet
achat. 32 années plus tard, j’ai rencontré
4 ou 5 blocs de 4 oblitérés de ce timbre,
pas plus. Mais jamais d’autre bloc de 6 !
De haute en bas
Enveloppe portant un timbre « Aigle » du Sierra
Leone.
Enveloppe portant 7 timbres « Banane » du Tonga.
Enveloppe portant 5 timbres du Pont du Gard sur-
chargée à de multiples reprises.
Bloc de 6 Coq de Decaris oblitéré.