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En 1898, il intègre la classe de composition et de fugue de Gabriel Fauré (1845-1924, pianiste, organiste
                                                   et compositeur) et peut réaliser sa première apparition publique, comme compositeur. Il réalisera en 1899,
                                                  sa première expérience de chef d’orchestre à la direction de l’Ouverture de Shéhérazade (suite symphonique
                                                    (nov. 1888 - St-Pétersbourg) de Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov (1844-1908, compositeur et professeur) et
                                                   en novembre, il compose une pièce pour piano "Pavane pour une Infante défunte" à l’intention du salon de
                                                  la Princesse Edmond de Polignac (1865-1943, mécène musicale d'origine américaine), qu'il orchestre en 1910.
                                                     En mars 1915, il est mobilisé comme brancardier sur le front, près de Verdun. Ses problèmes de santé lui
                                                  valent d'être réformé et renvoyé à Paris en mars 1917. L'année suivant il est touché légèrement par la "grippe
                                                  espagnole" et on lui diagnostique un début de tuberculose pulmonaire. En 1919, il travaille à l’orchestration

                                                      du "Tombeau de Couperin" pour les Ballets Suédois. En 1921 il s'installe définitivement au Belvédère
                                                    à Montfort l’Amaury. Durant l'année 1923, il voyage au Royaume -Uni, en Italie, Belgique et Pays-Bas.

                                                  Fiche technique : 11/06/1956 - Retrait : 06/07/1957 - Maurice RAVEL 1875-1937, compositeur.
                                                      Dessin : Maurice CIRY - Gravure : René COTTET - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé
                                                     Couleurs : Violet jacinthe - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 15 f + 5 f. de
                                                      surtaxe au profit de la CRF - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 1 050 000 - Visuel : Maurice Ravel
                                                     résolvait les plus difficiles problèmes d'harmonie, d'instrumentation, de rythme, s'inspirant des mythologies,
                                                    du folklore ou de la littérature la plus raffinée. Il créa dans ses œuvres, un nouveau classicisme, élégant et pur.

       Au Belvédère à Montfort-l’Amaury : dans cette petite maison où il réside jusqu’à son décès ; l'exotique Jardin japonais, conservé à l’identique, a été dessiné par
 le compositeur lui-même. Le Boléro, le Concerto pour la main gauche, le Concerto en sol, L’Enfant et les Sortilèges sont quelques-unes des œuvres écrites dans cette maison
 labellisée "Maison des Illustres" depuis 2011. Maison-Musée de Maurice Ravel, 5 rue Maurice Ravel, 78490 Montfort l’Amaury. / tourisme.ville-montfort-l-amaury@wanadoo.fr

             Le Boléro de Maurice Ravel : c'est une musique de ballet pour orchestre en ut majeur composée en 1928 et créée le 22 novembre de la même année à l’Opéra Garnier
                                 (inauguré le 5 janv.1875) par sa dédicataire, Ida Lvovna Rubinstein (Ukraine 1885-Vence 1960, danseuse et mécène russe de la Belle Epoque).

   Fondation Maurice Ravel : reconnue d’utilité publique par décret du Président du Conseil Guy Mollet, a été créée en 1956 grâce à une donation faite l’année précédente
par Édouard Ravel, frère du compositeur. Son objet principal est « d’honorer la mémoire de Maurice Ravel, d’en perpétuer le souvenir, de servir la diffusion et l’exécution de ses

                      œuvres, de gérer et de conserver les biens de toute nature ayant pu lui appartenir ». De part son statut, elle peut recevoir des dons et des legs.

24 mars 2025 : Emmanuel MOUNIER 1905-1950, Philosophe, fondateur de la revue " Esprit".

     Emmanuel MOUNIER est né à Grenoble le 1er avril 1905 de parents modestes d’ascendance paysanne. Il y fait des études de philosophie                  Emmanuel Mounier
  marquées par l’enseignement et l’amitié de Jacques Chevalier (1882-1962, philosophe et essayiste), auteur notamment des Entretiens avec Bergson.

     Il poursuivra à Paris sa préparation à l’agrégation de philosophie qu’il obtiendra en 1928, à l’âge de 23 ans. La découverte de la pensée de
   Charles Péguy le conduit à renoncer à une carrière universitaire toute tracée et l’amène à fonder, avec quelques amis, la revue Esprit en 1932,
  revue internationale et laboratoire d’idées. « Quelques hommes, dans ce monde troublé, arrivent à nous ainsi que des enfants aux yeux chargés de

miracle. » Ce portrait de Péguy que nous livre Mounier, dessine en fait son propre portrait. Homme de conversation et de méditation, il se lance
pourtant, à 27 ans, dans une aventure qu’il sait sans retour et accepte, pour lui et sa famille, les risques d’une vie précaire. Aiguillonné par un sens

  aigu de sa vocation, il veut contribuer par son témoignage et par ses actions à rendre le monde plus humain : « Refaire la Renaissance », tel est

   le titre flamboyant de son premier article dans sa jeune revue. Mounier analyse, en effet, les désordres économiques et sociaux des années 30
  comme étant le résultat d’une crise de civilisation, née d’une erreur sur l’homme. Il renouvelle, à la suite du philosophe allemand Max Scheler
(1874-1928, philosophe et sociologue), la notion de personnalisme et en fait le fondement de son action. Aussi Mounier participera jusqu’à son décès,

        le 22 mars 1950, à tous les engagements qui ont marqué la France et le continent européen : la dénonciation des accords de Munich,
 la défense de la République espagnole, la Résistance, la condamnation de l’oppression coloniale, la participation à la construction européenne.
   Selon son ami Paul Ricœur (1913-2005, philosophe), Emmanuel Mounier possédait une vertu très rare, alliant force et générosité, qui en faisait

                                    un homme à la fois irréductible et offert. © La Poste – Yves Le Gall -Tous droits réservés

    Timbre à date - P.J. :
       21et 22 / 03 / 2025

     à Grenoble (38- Isère)
et au Carré d'Encre (75-Paris).

                                                                            Conception graphique :

                                                                               Ségolène CARRON

                                                                           L’AAEM a pour objectif essentiel de

                                                                            contribuer au rayonnement national

                                                                                 et international de la pensée

                                                                         d'Emmanuel Mounier, depuis son décès.

          Fiche technique : 24/03/2025 - réf. : 11 25 027 - Série commémorative : Emmanuel MOUNIER 1905-1950, Philosophe, pour le 120e anniversaire de sa naissance.
Portrait : René ICHÉ - d'après photo : © Adagp, Paris, 2024, / photo fonds AAEM - Mise en page : Ségolène CARRON - Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Format feuillet :

  H 185 x 143 mm - Format TP : V 30 x 40,85 mm (26 x 37) - Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Quadrichromie - Faciale : 1,39 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g - France - Barres phosphorescentes :
  1 à droite - Présentation : 15 TP / feuillet, avec marges illustrées - Tirage : 702 000 (46 800 feuillets à 20,85 € / feuillet) - Visuel : Emmanuel Mounier, d'après une photo du 18 janv.1947.

    Marges illustrées : La citation, dans les contours de la feuille est extraite d'un dialogue entre Emmanuel Mounier et Pierre Emmanuel à propos de la sortie du livre Le Personnalisme.

          la revue "Esprit" et sa signature / la citation : " Il faut d'abord que chacun apprenne à se tenir debout tout seul. La personne, c'est la puissance d'affronter le monde, l'opinion,

         la lâcheté collective. C'est la capacité de faire silence, de se recueillir, d'alterner la vie intérieure et la vie exposée. " / AAEM : Association des Amis d’Emmanuel Mounier.

                                            Suite au décès subite d'Emmanuel Mounier s’interrompt l’œuvre d’un des penseurs les plus marquants de la première moitié du XXe siècle auxquels
                                           sont attachés : la revue "Esprit", toujours influente quatre-vingt-huit ans après sa création et une "philosophie" connue sous le nom de "personnalisme".

                                              Comment ne pas associer au nom de Mounier, ceux de nombreuses personnalités intellectuelles et politiques, en France comme à l’étranger, ayant
                                           en commun la lutte contre l’injustice : en Amérique Latine (exemple : la théologie de la libération s’en est inspirée) et à l’Est, du temps du communisme,
                                            du combat pour la liberté au nom de la personne. Lors d’un passage à Paris, au début des années 1980, Lech Walesa (29 sept.1943 à Popowo en Pologne)

                                             tiendra à rendre visite à Esprit et à remercier la revue et la pensée de Mounier de leur soutien dans l’épreuve. Comme eux, on ne relit pas, aujourd’hui
                                                encore sans émotion, les paroles frémissantes de révolte du premier éditorial d’Esprit en octobre 1932 : "C’est le cri que vous écouterez puisque
                                                la parole ne déchire plus les cieux et les cœurs…]. Entendez ces mille voix en déroute. Leur appel à l’esprit… est plus âpre que l’angoisse. Il sort de

                                            la faim et de la soif, de la colère du sang, de la détresse du cœur : voilà le calme que nous vous apportons". Dix-huit ans plus tard, à la veille de son décès,
                                                  l’indignation n’a pas faibli : "L’injustice ! Des milliers d’honnêtes gens l’ignorent en toute tranquillité…. Nous hanterons leurs nuits, nos nuits
                                                  de sa voix rauque". En ces temps de flottement intellectuel et spirituel, le personnalisme demeure encore une ressource de première grandeur
                                                  à la fois pour alimenter les existences individuelles et collectives, et pour fonder philosophiquement une alternative à notre crise de civilisation
                                                       sans doute plus radicale et dangereuse encore que celle des années 1930 : où le primat de l’argent et du profit trouve sa clé explicative.
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