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7 - Allemagne - Berlin : un nouveau bâtiment de la Pariser Platz, abrite l'Ambassade de France.
En 1860, Henri, prince de La Tour d'Auvergne (1823-1871, diplomate et ministre), ambassadeur de France auprès du royaume de Prusse, suggère à l'empereur Napoléon III
(règne 1848 à 1870) de se porter acquéreur d'un palais, situé sur ce qu'il considère être l'une des plus belles places de Berlin. La Pariser Platz (place de Paris, nommée en 1814, pour
célébrer la prise de Paris par les armées coalisées, incluant la Prusse) non loin de la Porte de Brandebourg (arc de triomphe de 1788 / 91, sous Frédéric-Guillaume II). La vente est conclue en
avril, le Palais Leonhard von Beauvryé (1690-1750, général prussien) édifié de 1735 à 1737, est loué dès 1835 pour y installer la légation française. Mais celui-ci n'étant pas
adapté à la présence d'une ambassade, va bénéficier d'une rénovation, un aménagement et une décoration, qui va donner du prestige au lieu. Le bâtiment sera entièrement
modernisé (électricité, téléphone…) avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale et son abandon diplomatique. Le Palais est détruit dans un bombardement le 2
mai 1945 et le terrain est débarrassé de ses ruines en 1959. Après la réunification allemande de 1990, la France décide de reconstituer une représentation diplomatique
auprès du gouvernement allemand et obtient de celui-ci la restitution du terrain de l'ancienne ambassade, puis ouvre un concours architectural dès 1995. C'est l'architecte
Christian de Portzamparc (1947), lauréat, qui pose la première pierre le 10 juil.1998. L'ambassade ouvre ses portes en oct. 2002, à l'endroit même, de l'ancien palais.
8 - Autriche - Vienne : édification d'un Palais Art Nouveau, pour abriter l'Ambassade de France.
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Destinée à exalter la relation entre la France et le grand empire austro-hongrois du début du XX siècle et à affirmer le rayonnement et la puissance de la République
française qui venait d'accueillir l'Exposition universelle de Paris 1900, l'ambassade a été imaginée par l'architecte Georges Paul Chedanne (1861-1940). Le bâtiment édifié
dès 1904, l'architecte s'entoura des meilleurs représentants de l'Art nouveau (1890 à 1910) : Hippolyte Jules Lefèbvre (1863-1935, sculpteur et médailleur), Joseph René Binet
(1866-1911, architecte, décorateur et peintre), Henri Alfred Auguste Dubois (1859-1943, sculpteur et médailleur), Frédéric de Vernon (1858-1912, sculpteur, modeleur, graveur, médailleur),
Paul Gasq (1860-1944, sculpteur et médailleur), François Sicard (1862-1934, sculpteur). Les plus grandes manufactures françaises de l'époque furent aussi sollicitées pour
l'aménagement intérieur : tapisseries de la manufacture des Gobelins (fondée en 1662) et la Manufacture des glaces Saint-Gobain (fondée en 1665). Le mobilier de Tony
Selmersheim (1871-1971, architecte, concepteur de meubles et décorateur), les cristaux de la Maison Gagneau (établie en 1800 à Paris) et d'Auguste (1853-1909) &Antonin (1864-1930) Daum
(Compagnie française du cristal Jean Daum, 1825-1885, notaire, industriel et verrier, créé en 1878 à Nancy), un escalier de Louis Majorelle (Toul / Nancy, 1859-1926, ébéniste, concepteur de meubles
et décorateur). L'entre-deux-guerres apporta à l'édifice de nombreuses dégradations, tant par manque d'entretien que par un souci de modernisation qui supprima de
nombreuses traces du style originel. Mais dans les années 1990, une vaste opération de restauration permit à l'ambassade, de même qu'à la résidence de France, de retrouver
l'esprit et le lustre de l'Art Nouveau, qui avait prévalu à sa construction.
9 - Slovaquie - Bratislava : le Palais Kutscherfeld, sur la place principale (Hlavné Namestie), abrite l'Ambassade de France.
Ce Palais de 3 niveaux, auxquels s'ajoutent des combles et un sous-sol voûté d'origine datant de 1600, a permis l'installation de l'Institut Français dès juin 1991, puis
de l'ambassade de France, fin déc.1994. Le Palais Kutscherfeld a été édifié en 1762, en style rococo, dans la vieille ville de Bratislava à l'emplacement de deux anciennes
maisons du Moyen-âge. Il est probablement l'œuvre de l'architecte germano-morave Jakob Fellner de Fellenthal (1722 - 1780) de la période baroque tardive du royaume
de Hongrie. Cette construction de deux étages, d'un plan classique, est constituée de 4 ailes, axées autour d'une cour centrale. En façade, le rez-de-chaussée est sans décor ;
aux quatre angles du bâtiment, des sculptures nues soutiennent l'épaisse corniche. De riches ornements en stuc encadrent subtilement les architectures des fenêtres et
soulignent avec force le fronton du premier étage. Le portail est situé dans l'axe central. Le balcon à double fenêtre, surmonté d'un fronton au décor expressif, repose sur
des consoles en volutes massives. Cette décoration contraste avec la sobriété du reste de la façade. Les consoles et moulures, le portail au fond d'une arcade qui n'est pas
ornée, trahissent l'influence de l'architecture classique française. Les mêmes éléments se retrouvent à l'intérieur du palais avec des boiseries du sol au plafond rehaussées
de sculptures rococo. Une plaque commémorative sur la façade rappelle qu'ici a vécu et travaillé le fameux compositeur russe, pianiste, chef d'orchestre et professeur
Anton Grigorievic Rubinstein (1829-1894). Le bâtiment n'a pas été modifié depuis sa construction.
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10 - Lettonie - Riga : le n 9, Raina bulvaris, dans le centre-ville historique, abrite l'Ambassade de France.
Le bâtiment a été édifié en 1873 par Jānis Frīdrihs Baumanis (1834-1891, architecte germano-balte, du mouvement Art nouveau) pour un marchand allemand de la Ligue commerciale
hanséatique (la Hanse / ou la Guilde), sur l'une des plus belles avenues de la ville : le boulevard de l'Héritier. Sa façade bleue donne toute son originalité à l'édifice.
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Celui-ci a été agrandi à plusieurs reprises à la fin du XIX siècle. Après la déclaration d'indépendance de la Lettonie, le bâtiment devient le siège des légations et consulats
de plusieurs États européens : la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. Lors de l'annexion soviétique du pays en 1940, l'édifice est nationalisé puis devient en 1943, le siège
de l'occupation allemande. Après la guerre, c'est le Parquet général soviétique qui s'y installe, avant de céder à nouveau les lieux à l'ambassade de France en 1991 après
la restauration de l'indépendance. L'ambassade est officiellement inaugurée en 1992, par François Mitterrand, premier président occidental à se rendre dans le pays.
11 - Angleterre - Londres : entre Knightsbridge au Sud et South Carriage Drive au Nord, se situe l'Ambassade de France.
L'immeuble de l’ambassade de France, date du début des années 1840, œuvre de l'architecte Thomas Cubitt (1788-1855). Le bâtiment à l'italienne, recouvert de stuc, est
achevé en 1845 et a peu changé depuis. Il est loué en 1853 à l'ambassadeur, le comte Alexandre Walewski (1810-1868, militaire, diplomate, homme politique franco-polonais). Dès lors, le
bâtiment est occupé de façon continue par la représentation diplomatique française, mais il cesse, en 1947, d'être la résidence de l'ambassadeur. À la fin des années 1890, une
extension de l'ambassade est entreprise par Olivier Carré (1954-1994, architecte, peintre, musicien et sculpteur). Depuis l'installation de l'ambassadeur à Kensington Palace
Gardens, le bâtiment originel a beaucoup changé : des bureaux ont remplacé les salles de réception. Quelques éléments d'origine ont tout de même survécu, comme l'ancien
escalier des domestiques au Sud-Est du bâtiment. En 1946-1949, l'architecte Roger-Henri Expert (1882-1955) intervient sur la décoration intérieure de l'ambassade.
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La résidence de l'ambassadeur se situe au n 11, de Kensington Palace Gardens, à 2 km de l'ambassade.
12 - Espagne - Madrid : le Palais Arenzana, situé au n° 9, rue Salustiano Olózaga, abrite l'Ambassade de France.
Le bâtiment a été édifié entre 1876 et 1879, par Francisco de Cubas y González-Montes (1826-1899, architecte et homme politique espagnol). Il a été conçu en retrait de la rue,
afin de faire ressortir sa façade et de permettre la création d'un jardin. Composé de 3 étages, il a été conçu avec les meilleurs matériaux de Madrid et décoré par des arcs,
des linteaux et des piliers dans le style classique italien, mais avec aussi des touches de style néo-baroque qui font l'originalité de cet édifice. L'État français l'a acheté au
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Comte de Fuente Nueva de Arenzana à la fin du XIX siècle pour en faire la résidence de la légation. Des travaux ont été réalisés afin de permettre l'installation de la
chancellerie. Construit en 1879 et autrefois résidence des ambassadeurs de France en Espagne, le Palais Arenzana abrite désormais la Chancellerie diplomatique de
l’Ambassade de France. Situé à deux pas du parc du Retiro, de l’avenue de la Castellana et de la Puerta de Alcalá, ce bâtiment à la situation privilégiée est l’œuvre de
Don Francisco de Cubas y González, admirateur de l'architecte français Eugène Viollet-le-Duc (également théoricien, pédagogue, dessinateur, professeur, historien, écrivain, décorateur
et archéologue). Il le conçoit comme un hôtel particulier à la française avec un demi-sous-sol, un étage de réception et deux étages d’habitation. Un bâtiment de style
néoclassique orné de figures du panthéon classique et de ferronneries hispaniques. L’impressionnante galerie de portraits d’ambassadeurs témoigne du rôle prestigieux
de l’Espagne dans la diplomatie française. Acquis par l’État au comte de Fuentenueva de Arenzana, il fait partie des monuments classés par la ville de Madrid comme
ayant un intérêt artistique et historique, notamment pour son style proche de celui du palais du marquis de Salamanca. Sont installés les services de l’ambassade comme
le Secrétariat général, l’Attaché de Défense, de Santé et des Affaires Sociales, de Sécurité Intérieure, de Presse et de Communication ainsi que les services diplomatiques.
Juillet - Août : Jeux Olympiques et Paralympiques. - la Vasque des Jeux de Paris 2024 illumine nos cœurs.
Forte de l’engouement général pour la Vasque de la flamme olympique, La Poste émet un nouveau collector de 4 timbres, le dernier de sa collection dédiée
au Jeux de Paris 2024 ! Elle permet ainsi aux Français, aux athlètes ainsi qu’aux touristes de garder un souvenir unique de ce moment.
Imaginée par le designer français Mathieu Lehanneur (1974), la Vasque de Paris 2024 est hors du commun. Cet anneau-flamme géant surmonté d’un ballon
monumental s’est envolé pour briller dans le ciel de Paris. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, la Flamme Olympique brillera sans combustible.
La cérémonie d'ouverture : les derniers porteurs de la flamme ne sont révélés qu'à cette cérémonie : Teddy Riner (1989, judoka) et Marie-José Pérec (1968,
athlétisme - tous deux nés en Guadeloupe). Ils penchent ainsi leur flamme à 23 h 24 et allument ainsi l'anneau de feu géant contenu dans la vasque.
La structure en montgolfière s'élève alors vers le ciel, entraînant l'interprétation par la chanteuse Céline Dion (1968, chanteuse canadienne).
de l'Hymne à l'amour (de 1950, écrit par Édith Giovanna Gassion, dite Edith Piaf (1915-1963, chanteuse, parolière, compositrice et actrice)
sur une musique de Marguerite Monnot (1903-1961, pianiste et compositrice).

