Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2023-11
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A New-York, dès l’âge de huit ans, elle prend ses premiers cours de chant et donne ses premiers récitals à dix ans. Mais en
1936, ses parents se séparent et elle rentre en Grèce avec sa mère et sa sœur. Elle entre alors au Conservatoire national grec, puis
à celui d’Athènes, avant de débuter sur les planches en 1941. Après la Libération, le désir de retourner dans son pays natal
l’emporte : c’est à cette époque qu’elle prend le nom de scène de Mary Callas, devenu Maria Callas. Ses débuts américains
sont difficiles et c’est à Vérone (Italie) qu’elle décroche en 1947 son premier grand premier rôle dans "La Gioconda"
(1876) d'Amilcare Ponchielli (1834-1886, compositeur d'opéras). C’est le début de la gloire pour cette soprano dont la voix
révolutionne les interprétations des opéras qu’elle porte : "Macbeth", "La Walkyrie", "Les Puritains", "Norma" ou "Aida".
Remettant au goût du jour l’art suranné du bel canto, elle devient une star mondiale, ainsi que la proie des ragots des gazettes.
Chanteuse flamboyante, tragédienne dans l’âme qui réaffirma le eu d’acteur dans l’opéra et diva personnifiée,
Maria Callas aura donné de très nombreux concerts entre 1947 et 1969, dans le monde entier.
, pour un gala
v œ v g (Photo 31 déc.1958, émission Small World).
Maria Callas dans "Casta Diva" (Chaste Déesse) acte 1, scène 1, de l'opéra lyrique "Norma"
de Vincenzo Bellini (1801-1835, compositeur d'opéras) en déc.1831, à la Scala de Milan.
Fatiguée par la scène et les scandales, et désireuse de mener sa vie de femme, elle se retire peu à peu de la vie musicale à partir de 1965. Ses rôles extrêmes ont définitivement abîmé sa voix.
Désormais installée à Paris, elle vit en recluse alors que sa santé décline. Le 16 sept. 1977, Maria Callas s’éteint chez elle. L’urne funéraire repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris, une
plaque disposée dans le columbarium est encore visible, mais les cendres de Maria Callas, furent répandues conformément à la volonté de la chanteuse au large des côtes grecques, en mer Egée.
Poste Aérienne : Commandant René MOUCHOTTE 1914-1943 - aviateur de la Seconde Guerre mondiale, mort pour la France.
René MOUCHOTTE est né le 21 août 1914 à Paris, et il décèdera en combat aérien le 27 août 1943, dans le Pas-de-Calais. Il apprend à piloter à l'âge de 18 ans et fait son
service militaire dans l'Armée de l'Air, à la base aérienne d'Istres où il gagne ses galons de sergent et obtient son brevet de pilote. Pilote de tourisme et sergent de réserve,
il est mobilisé en 1939 et affecté contre son gré à l'Ecole de formation des instructeurs de Salon-de-Provence (13-Bouches-du-Rhône) puis à l'Ecole de formation des sous-
officiers du personnel naviguant à Avord (18-Cher / B.A.702 "Capitaine Georges Madon"). Malgré ses demandes réitérées, il n'obtient pas d'affectation en escadrille de chasse.
Envoyé à Oran (Algérie) en mai 1940, il refuse l'idée de la défaite et avec 5 de ses camarades, dont Charles Guérin (1920-1941, pilote de chasse) et Henry Lafont (1920-2011, pilote de
chasse, colonel et directeur du salon du Bourget) ils s'emparent d'un bimoteur Goéland à l'aube du 30 juin 1940. Les hélices ayant été volontairement déréglées pour empêcher
les tentatives d'évasion, ils peuvent décoller grâce à la détermination de René Mouchotte qui, aux commandes de l'appareil, "arrache" celui-ci in extremis, en bout de piste.
Posés à Gibraltar, les évadés atteignent, par bateau, le 13 juillet, la Grande-Bretagne où Mouchotte signe immédiatement un engagement dans la Royal Air Force.
Fiche technique : 13/11/2023 - réf.11 23 850 - Série Poste Aérienne :
Commandant René MOUCHOTTE 1914 - 1943 / 80 ans de sa disparition.
Création graphique : Pierre-André COUSIN - d'après photo © Musée de l'Ordre
de la Libération, © The Print Collector/Héritage Images/Coll.Christophel / Spitfire
Mk IX, 1941, © DR La Poste.- Gravure : Elsa CATELIN - Impression : Mixte Offset
et Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm
Format TP : H 52 x 31 mm (48 x 27) - Dentelure : 13¼ x 13¼ - Couleur :
Polychromie - Faciale : 8,75 € - Lettre Internationale, jusqu'à 250 g - Europe et Monde
Barres phosphorescentes : 2 - Présentation : 12 TP / feuillet, avec marges illustrées
Tirage : 408 000 TP (34 000 feuillets - Prix : 63,12 € / feuillet)
Visuel : un portrait de René Mouchotte avec à sa droite, deux vues du Spitfire,
son avion emblématique, avec cocarde de la RAF et Croix de Lorraine (FAFL).
Marges illustrées - haut : le profil de l'avion Spitfire Mk IX, immatriculé L-NL, de René Mouchotte, avec la cocarde de la Royal Air Force (RAF). Timbre à date - P.J.:
gauche : l'insigne de la Croix de Lorraine (Force Aérienne de la France Libre) que René Mouchotte avait fait peindre sur son avion + esquisses du Spitfire. du 08 au 10/11/2023
droit : 3 médailles militaires : Croix de Guerre 1939-45 / Chevalier de la Légion d'Honneur / Compagnon de la Libération + cocarde de la RAF. au Salon d'automne et au
bas : falaises du Sud de l'Angleterre au-dessus desquelles René Mouchotte a combattu. / arrière-plan: carte de vol de l'époque de René Mouchotte. Carré d'Encre (75-Paris).
Timbre à date : insigne en métal émaillé porté sur les vestes des aviateurs des Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) durant la Seconde Guerre
mondiale (du 8 juillet 1940 au 1er août 1943). Création : l’aviateur Jacques Drabier, élève de l’école des Beaux-Arts, reprend les ailes déployées,
emblème traditionnel de l’Armée de l’Air, auquel il ajoute une étoile, un écu aux couleurs nationales avec la croix de Lorraine et la mention FAFL.
L’insigne est frappé à partir d’octobre 1940 et numéroté en fonction du grade et de la date du ralliement.
Groupe de Chasse ALSACE (sept.1941 à oct.1949) - commandant René Mouchotte (du 9 janv. au 27 août 1943).
C'est une unité de combat et d'appui aérien mis en place par les forces aériennes françaises libres, en collaboration avec
la Royal Air Force, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se distingue en Méditerranée et au Moyen-Orient avant
de terminer la guerre sur le front de l'Ouest (Angleterre), puis d'être intégré à l'Armée de l'Air Française.
Groupe de chasse n°1 “ALSACE - 28 août 1941, cette escadrille française de chasse, ayant combattu en Égypte (RAF)
se compose des escadrilles “Strasbourg” et “Mulhouse”, deviendra le n° 341 Squadron ALSACE (9 janv. 1943).
Groupe de bombardement n°1 “LORRAINE” : la fusion des groupes de bombardement n°1 et n°2, combattant au Conception graphique :
GC1“A ” Moyen-Orient (RAF), avec les escadrilles “Metz” et “Nancy" deviendront le n° 342 Squadron LORRAINE (7 avril 1943). GB1“ ” Pierre-André COUSIN
Son entraînement achevé à l'Operationnal Training Unit de Sutton-
Bridge, il est affecté, en septembre, au "Squadron 245" et commence
la guerre par des opérations de surveillance en mer d'Irlande.
Promu adjudant, il est affecté en Ecosse du Sud, au "Churchill
Squadron" (Squadron 615). Avec cette unité, il participe à la fin de
la Bataille d'Angleterre, effectuant entre deux et quatre sorties
quotidiennes, face aux Messerschmitt ennemis, apercevant les côtes
françaises au loin, le 11 octobre, lors de sa première sortie.
En déc.1940, leader d'une section de son escadrille, il rejoint Kenley
dans le Sud de l'Angleterre. En mars 1941, il est nommé sous-lieutenant
et chef de Flight, et obtient sa première citation en juin.
En juillet, il est lieutenant et chef d'escadrille et le 26 août, il abat son
premier Junker 88, puis il incendie des bâtiments allemands en Manche.
Fin 1941, il est affecté au groupe de chasse "Ile-de-France" et devient
commandant de l'escadrille "Versailles", en février 1942. Le 12 avril,
capitaine, il effectue la première sortie avec son nouveau groupe, et
Oct.1941, Général de Gaulle et Mouchotte, Choron et Maridor reçoit le 14 juil. du Général de Gaulle, la Croix de Guerre avec palme.
Commandant René Mouchotte, hommage de Gérard Weygand.

