Page 7 - Journal Culturel de Metz - 2022-11
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Émile DEWOITINE, est né le 26 sept.1892 à Crépy-en-Laonnois (02-Aisne) et décède le 5 juil.1979 à Toulouse                                        Timbre à Date - P.J. :
                      (31-Hte-Garonne), il fut un industriel et un génie de l'aéronautique et de l'innovation.                                               03 au 05.11.2022

    Durant ses années d'études parisiennes, il fréquente assidument les aérodromes de Satory, d’Issy-les-Moulineaux                                      au Salon d'Automne et
  et de Buc, le poussant en fév.1911, à faire son service militaire au 5e Génie, comme super-aérostier. Mécanicien avion                               au Carré d'Encre (75-Paris)

    au Centre d’Aviation Militaire d’Étampes, il participe à différents raids à travers l’Algérie et la Tunisie à bord de                                   Conçu par : Bruno
   biplans Farman. Mobilisé sur le front russe pendant la guerre, on lui confie la direction des usines Anatra à Odessa                                     GHIRINGHELLI
   et Simféropol, pourvoyeuses des Voisin 3 et 5 de bombardement. Suite à la Révolution russe, il revient en oct.1917

          dans l’Hexagone où il est affecté à la Société des Forges et Ateliers de Construction Georges Latécoère,
                           chargée de fabriquer les biplans de reconnaissance Salmson 2A2 (v.1918/19).

En sept.1920, il décide de voler de ses propres ailes et crée la Construction Aéronautique Emile Dewoitine (C.A.E.D.)
   à Toulouse. Durant les années 1920 à 1930, il dépose 31 brevets d'invention et 35 types d'avions sortent de ses usines

 de Toulouse à partir de 1921, aux ateliers de Saint-Eloi (quartier des Minimes), aux bureaux et usines de Ginestous,
 Cugnaux et Saint-Martin-du-Touch (bordure de l'aérodrome de Blagnac). En nov.1922, il sort son premier appareil,
le D1. Cet avion de chasse suscite l’intérêt de la Marine nationale et est exporté dans de nombreux pays comme l'Italie,

     où il est construit sous licence par la société Ansaldo sous la désignation AC.2. Toulouse va devenir le berceau
        de l’aéronautique, et la Ville rose doit avant tout cette spécialisation à la vision futuriste d'Émile Dewoitine.

                                                               Emile travaille d’abord sur des études de profil d’ailes qu’il soumet à
                                                            l’institut polytechnique de Saint Cyr ou à la soufflerie Eiffel et dégage de
                                                           nouvelles formes d’ailes qui améliorent la finesse. Il travaille ensuite sur un

                                                               premier avant projet, le Dewoitine C1 (300 cv Hispano Suiza) et pour

                                                          répondre au marché de catégorie C1 du programme technique de matériels

                                                         militaires il crée le Dewoitine D1. - Caractéristiques : le chasseur monoplace D1,

                                                                avec fuselage métallique de section ovale, avec revêtement entôle de duralumin, et

                                                                 une aile parasol à contreventement métallique et revêtement en tissu. / 1250 Kg /

                                                                  242 km/h / moteur Hispano-Suiza 8F (HS-42) 220 kW (300 ch) à 2100 tr/mn.
                                                              2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées. / 1er vol : 18 nov.1922 aux

                                                               commandes du pilote Georges Barbot. / plus de 234 exemplaires seront fabriqués.

                                                                                   Pilote d'essais Marcel Doret (1896-1955), devant son Dewoitine D.1

                            L'Armée de l'Air française n'a pas mis en service le D.1, mais la Marine nationale française en a acquis une trentaine de Dewoitine D.1ter,

                                                   dont une quinzaine équipait l'Escadrille 7C1, opérant sur le premier porte-avions français, le "Béarn".

  Le porte-avions "Béarn" de la Marine nationale française : c'est le seul porte-avions en service dans notre Marine jusqu'en 1945. C'était, avant transformation, la cinquième
 unité du dernier type de cuirassés de la classe Normandie, mise sur cale avant la Première Guerre mondiale et jamais achevée. Le 13 janv.1920, un projet de loi prévoit
 la transformation d'un cuirassé de type Normandie en porte-avions, c'est l'acte de naissance de l'aviation embarquée française. Le 13 mars 1920, le Conseil Supérieur
de la Marine décide de transformer le cuirassé "Béarn", toujours sur cale, en porte-avions. Le futur porte-avions n'est à l'époque qu'une simple coque sur cale aux Forges et
Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer, une plate-forme en bois est installée sur la coque pour effectuer des essais de décollage et d'appontage. Du 20 oct. 1920
au mois d'avril 1921, se poursuivent les essais. Le 1er sept.1926, le "Béarn" est armé pour les premières opérations d'aviation, alors que le navire est en état d'achèvement

   à flot, les pilotes effectuant des approches simulées et des posés-décollés. Le 1er mai 1928, il est officiellement admis au service actif et intégré à la 1ère Escadre, au port
    méditerranéen de Toulon. Ce porte-avions sera en activités jusqu'en 1967, avec plusieurs périodes d'améliorations et différentes missions opérationnelles effectuées.

Escadrille de chasse 7C1 du porte-avions "Béarn" sur Dewoitine D.1Ter.
    A partir du 1er mars 1925, les escadrilles de l’aviation d’escadre prennent

      une autre dénomination : la C10 devient 7C3, puis 7C1, un an plus tard.

                                                                                                                                              L'aviation (ou flottille) du porte-avions Béarn, qui comprend l’escadrille de chasse,
                                                                                                                                            l’escadrille de reconnaissance, l’escadrille de torpillage et la section d’entrainement,

                                                                                                                                                    existe de 1926 à 1939, en prenant en 1938 la dénomination de flottille F1A.
                                                                                                                                                          Elle est basée à terre, lorsque le bâtiment ne prend pas la mer.

      Caractéristiques du Béarn : Long.183 m / maître-bau : 27,1 m (flottaison), 31 m ht puis 35 m ht après 1935 / tirant d'eau : 9,3 m / déplacement : 25 000 tonnes / propulsion :
   2 chaudières type Normand-du-Temple, 2 turbines centrales, 2 alternatives latérales, 4 hélices. / puissance : 37 200 ch. / vitesse : 21,5 nœuds. / rayon d'action : 3 148 nautiques
(5 830 km) à 10 nœuds, 862 nautiques (1 596 km) à 18 nœuds. / flotille : 40 aéronefs : Dewoitine D.1C1 (D.1ter). / Levasseur Lévy-Biche LB.2 / Wibault 74 (1926 à 1934) / Levasseur
   PL 2, puis PL7 (bombardier-torpilleur) / Levasseur PL 4, puis PL10 (reconnaissance) / Loire-Nieuport LN 401 (bombardier en piqué) / Dewoitine D.373 (chasse) / Potez 631 (chasse)

     / Vought SB2U Vindicator (bombardier en piqué américain). Caractéristiques du D.1Ter de l'escadrille de chasse 7C1 : c'est un monoplan à aile haute, version la plus avancée
du Dewoitine D1 bis, avec les ailes soutenues sur les montants de cellule. Il est déployé à bord du Béarn en 1928 : envergure 11,50 m / Long. 7,50 m / Ht. 2,75 m / surface alaire

   20 m² / à vide : 820 kg / vitesse maxi : 250 km/h (à 2 000 m) / vitesse ascensionnelle : 450 m/mn / rayon d'action : 400 km. - Moteur : Hispano-Suiza 8Fb (HS-42) de 220 kW
         (300 ch) - vertical à cylindres en ligne, au taux de compression de 5,3:1, entraînement direct. / Armement : 2 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm synchronisées.

  Emission en Mini-Feuille : Fiche technique : 03 au 05/11/2022 - réf.11 22 860 - Série Poste Aérienne : chasseur embarqué "Dewoitine D1" de l’aéronautique navale française et porte-avions "Béarn".

                               Format Mini-Feuille : V 130 x 185 mm - Format TP : H 52 x 31 mm (48 x 27) - Tirage : 35 000 (10 TP indivisibles, mini-feuille filmée sous Marie-Louise).

                      Carnet commémoratif : les 40 ans de la Liberté de Gandon, d'après Delacroix 1982 - 2022

Comme ses prédécesseurs, François MITTERRAND (Jarnac 26 oct.1916 - Paris 8 janv.1996), élu Président de la République du 21 mai 1981 au 17 mai 1995 (deux mandats), souhaite
 un nouveau timbre d'usage courant. Il choisira une allégorie de la République, inspirée de "La Liberté guidant le peuple" d'Eugène DELACROIX (26 avril 1798-13 août 1863,
peintre de 1815 à 1863), dessinée et gravée par Pierre GANDON (20 janv.1899-23 juil.1990, peintre, illustrateur et graveur). Ce timbre affichera la mention "RÉPUBLIQUE FRANÇAISE",
 en remplacement de la mention "FRANCE" figurant sur les "Sabine", précédent timbre d'usage courant. Cette série émise du 4 janv.1982 au 21 sept.1990, sera remplacée par

                                              la Marianne du Bicentenaire de la Révolution française (ou Marianne de Briat -de janv.1990 à 1997).

                                                Fiche technique : 06/01/1997 - Retrait : 07/11/1997 - Série commémorative : 1er anniversaire du décès
                                         du Président de la République française (du 21 mai 1981 au 17 mai 1995) François MITTERRAND 1916-1996.
                                            Création : Jean-Paul COUSIN - d'après photo : Christian Vioujard (Gamma) - Impression : Héliogravure - Support : Papier
                                           gommé - Couleur : Polychromie - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36) - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 3,00 F - Barres phos-

                                                                         phorescentes : Non - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 17 227 298.

                                           Fiche technique : 04/06/1951 - Retrait : 13/10/1951 - Série des personnages célèbres de la première moitié
                                                 du XIXe siècle - Eugène DELACROIX 1798-1863, peintre majeur du romantisme de 1815 à 1863.

                                                Création et gravure : Henry CHEFFER (30 déc.1880-3 mai 1957, peintre et graveur) - d'après l'autoportrait au gilet vert
                                             de 1837 (musée du Louvre) - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Lie-de-vin foncé - Format :
                                            V 26 x 40 mm (22 x 36) Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 8 f + 2 f de surtaxe au profit de la C.R.F. - Présentation : 25 TP /
                                           feuille - Tirage : 1 400 000. - Visuel : l'un des plus grands maîtres de l'École romantique, il allia aux qualités éclatantes
                                           du coloriste, l'ampleur de la composition et du style, surtout dans ses nombreuses compositions historiques et ses fresques

                                               dans les grands édifices publics parisiens. Remarque : il y a une erreur sur l'année de naissance de l'artiste peintre.
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