Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2022-07
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11 juillet 2022 : Le Col du TOURMALET (65 - Hautes-Pyrénées)

 Le col du Tourmalet (2 115 m), dans le massif du Pic-du-Midi-de-Bigorre (65-Hautes-Pyrénées, en Occitanie), sur la route des cols (ancienne "Route thermale des Pyrénées" entamée sous
  Napoléon III) passant par 6 départements pyrénéens et 34 cols de montagne, située entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée. Passant de col en col, vallée après vallée,
  cette route permet de découvrir par un itinéraire de montagne de nombreux paysages panoramiques de la chaine des Pyrénées. Le Tourmalet (ou la montagne lointaine) est

     le second plus haut col routier des Pyrénées, avec ses 2 115 m d'altitude ; il est dominé par le pic du Midi de Bigorre (2 876 m - avec un observatoire astronomique et un relais
 de télévision) au Nord, et par le pic d'Espade (2 467 m) au Sud. Le col du Tourmalet permet de relier les hautes vallées de l'Adour (308 km) par Bagnères-de-Bigorre, Campan,

                                                    La Mongie à l'Est et du gave de Pau (191 km) par Luz-Saint-Sauveur et Barèges à l'Ouest.

                                                                   Timbre à date - P.J. :
                                                                      08 et 09/07/2022

                                                                   à Bagnères-de-Bigorre
                                                             et à Barèges (65-Htes-Pyrénées)

                                                               et au Carré d'Encre (75-Paris)

                                                                      Conçu par : DOZ

     Fiche technique : 11/07/2022 - réf.11 22 016 - Série touristique :
le sommet du col du Tourmalet (2 115 m), dans la haute montagne pyrénéenne.

   Création : DOZ (Karine et David DAUZÈRES) - Impression : Offset - Support :
 Papier gommé - Format feuillet : H 185 x 143 mm - Format TP : V 30 x 40,85 mm
  (26 x 37) - Dentelure : 13 x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,16 € - Lettre
  Verte, jusqu'à 20 g - France - Barres phosphorescentes : 1 à droite - Présentation :
  15 TP / feuillet, avec marges illustrées par l'environnement naturel du Tourmalet

           Prix du feuillet : 17,40 € - Tirage : 705 000 TP (47 000 feuillets).
     Visuel : l'ascension du col du Tourmalet par un cycliste, avec l'évocation de
   la première victoire du Tour de France au passage de ce col, le 21 juil.1910 par
  le "Géant" Octave Lapize (1887-1917, coureur cycliste), évoqué par cette statue.

     Bien avant que les cyclistes se lancent à l'assaut des cols pyrénéens, le Tourmalet faisait déjà parler de lui. Parcouru depuis longtemps par les bergers, les pèlerins ou
        les colporteurs, le col du Tourmalet est franchi en 1088 par Béatrix Ire, comtesse de Bigorre (de 1080 à 1095), qui part de Bagnères percevoir des impôts à Barèges.

      Le col obtient ses lettres de noblesse en 1675, date où Madame de Maintenon (Françoise d'Aubigné, 1635-1719) et Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine (1670-1736)
     le franchissent pour la première fois, afin d'aller "prendre les eaux" à Barèges. À la suite de ce trajet, le chemin est aménagé en 1688 et la route est construite en 1730.
   La modernisation du chemin qui passe au col attend le milieu du XIXe siècle : la route thermale, une étape qui marque l'histoire et le début d'une grande aventure dans
   les Pyrénées est inaugurée le 30 août 1864, au col. Les travaux avaient été financés par Napoléon III en 1859. En 1930, cette route devient RN 618, puis RD 918 en 1970.

                                                La route du col du Tourmalet est en général fermée à la circulation début décembre et rouverte début juin.
                                                Cette montée, très souvent utilisée depuis plus d'un siècle par la "Grande boucle", fait 18,3 km de long, pour
                                              un dénivelé positif de 1402 m, avec une pente moyenne de 7,7 %. Avec cette raideur, la montée comptabilise

                                                               1148 points de difficulté. Le point le plus élevé du col se trouve à 2 115 m d’altitude.
                                          Cyclisme : la première course cycliste passant par le col du Tourmalet a lieu le 18 août 1902. Cette course est baptisée
                                          "Concours de bicyclette de tourisme" et organisée par le Touring Club de France. Le départ et l'arrivée de la course

                                             sont situés à Tarbes, le Tourmalet est gravi à deux reprises sur une distance de 215 km. Jean-Baptiste Fischer,
                                                            dit "le grimpeur" (1867-1935, coureur cycliste alsacien) passe les deux fois en tête au col.

                                          Le col du Tourmalet fait partie intégrante de la "légende du Tour". Il est emprunté pour la première fois en 1910, lors
                                           de la première grande étape pyrénéenne. Louis Octave Lapize, dit Octave Lapize (1887-1917, coureur cycliste) passa
                                               en tête le col du Tourmalet le 21 juillet 1910, au cours de la grande étape Luchon - Bayonne (325 km), pour
                                           la première ascension de l'histoire du Tour. À cette occasion, il lança aux organisateurs : "vous êtes des assassins !".
                                               Depuis, le Tour de France l'a franchi plus d'une année sur deux. C'est le col qui a été le plus souvent franchi
                                                                                    par la course, tous massifs montagneux confondus.

                                         Octave Lapize à l'arrivée du Tour (3 au 31 juil.1910 - 15 étapes pour 4 737 km - moyenne 28,68 km/h) - La statue au col.

 Au sommet du col du Tourmalet, le panorama est époustouflant ; à 2 115 m d’altitude, le décor de haute montagne pyrénéenne, sur lequel veille le pic du Midi de Bigorre
   (2 876 m), est à couper le souffle. Vers 1858 il fallait trois heures de cheval ou quatre heures de chaise pour atteindre le pic depuis le chemin du Tourmalet. De nos jours,
                                   il est possible d'accéder au pic à pied, par des sentiers de randonnée, ou bien en téléphérique au départ de La Mongie.

                                                                                           Pic du Midi de Bigorre : il est surtout connu pour la présence
                                                                                      de l'observatoire astronomique et du relais de télévision, installés à

                                                                                            son sommet. L'observatoire astronomique du Pic du Midi
                                                                                       fut inauguré en 1882, mais à cette époque le seul moyen de se rendre

                                                                                          en haut du sommet était la marche à pied. Ce n'est qu'à partir
                                                                                                  de 1952 qu'un premier téléphérique fut inauguré.

                                                                                            Ce téléphérique en deux tronçons de petite capacité reliait
                                                                                           La Mongie au sommet, avec une intermédiaire au Taoulet,
                                                                                           il était réservé au personnel de l'observatoire. Puis en 1996,
                                                                                         le site du Pic du Midi fut en grande partie rénové pour l'accueil
                                                                                           du tourisme, l'ancien téléphérique est remplacé sur son tracé

                                                                                                par le téléphérique actuel inauguré le 26 mai 2000.
                                                                                             La météorologie, puis l'astronomie ont été les principales

                                                                                                   motivations de la création de cet observatoire.

 Depuis fin 2011, l'offre touristique du pic s'est étoffée de la possibilité d'y dormir la nuit. Les touristes participent à différentes animations comprenant une visite des lieux
    et des installations astronomiques et des interventions assurées par la structure La Ferme des Étoiles (basée dans le Gers). La création d'un planétarium en 2018, et d'une

  passerelle suspendue appelée le "Ponton du ciel", renforcent les services rendus aux visiteurs. L'émetteur de télévision numérique et de radio FM du pic y sont installés
  depuis 1927, bénéficiant en 1957 et 1963, de l'évolution des nouvelles technologies, avec une tour hertzienne de 102 m de haut, et un bâtiment abritant les appareillages.

                                                              La première coupole de Ø 8 m à monture équatoriale mécanique, faisant partie du musée
                                                                     a été installée en 1908 ; puis en 1946, sont mis en service une nouvelle coupole et

                                                               un télescope de 60 cm et en 1958 est installé un spectrographe. En 1963, la NASA finance
                                                                  l'installation d'un télescope de 106 cm. Il est utilisé pour prendre des clichés précis de
                                                                 la surface lunaire dans le cadre de la préparation des missions du programme Apollo.
                                                                  En 1972, une tour de haut.28 m et Ø 14 m est édifiée et abrite depuis 1980 le télescope
                                                                 Bernard Lyot (1897-1952, astronome, inventeur du coronographe) et un coronographe

                                                              permettant l'étude de la couronne solaire. En 1961, est installée la coupole Tourelle abritant
                                                                une lunette Jean-Rösch (1915-1999, astronome) de Ø 50 cm, destinée à l'étude du Soleil,
                                                                  complétée en 1980 par un spectrographe. A droite, le ponton du ciel de 12 m de long.
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