Page 11 - Journal Culturel de Metz - 2021-10
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25 octobre 2021 : Georges BRASSENS 1921-1981, auteur, poète, compositeur et interprète français.

   Georges BRASSENS est né à Sète (34-Hérault) le 22 oct.1921 et il décède à Saint-Gély-du-Fesc, proche de Montpellier (34-Hérault), le 29 oct.1981.
              Il s’attache surtout à sa prose, à ses compositions à la guitare, mais surtout à son style particulier, qu’il ne trouvera pas tout de suite.

   Né d'un père maçon et d'une mère d'origine italienne, il égaye son enfance d'opérettes et de chansons, ce qui éveille en lui la vocation de musicien.
En 1936, il s'ouvre à la poésie grâce à son professeur de français, à qui il soumet quelques unes de ses rimes ; l'enseignant lui conseille plus de rigueur

    et l'intéresse à la technique de versification (les règles de rime et de longueur accompagnant l'écriture en vers). À la poésie et à la chanson populaire,
       il ajoute sa passion pour le jazz, venu d'Amérique. Charles Trenet (Narbonne 1913-2001, auteur, compositeur interprète) deviendra son modèle.

   Au collège, il fait la connaissance de camarades passionnés de musique et d'art, rêvant de "monter à Paris", pour y faire une carrière artistique.

En 1939, avec sa bande de copains, ils ont des ennuis avec la police et il est envoyé à Paris, chez sa tante Antoinette Dagrossa. Conscient de ses lacunes
 en matière de poésie, il apprend la versification et étudie François de Montcorbier, dit Villon (1430-1463, poète), Charles Baudelaire (1821-1867,
      poète), Paul Verlaine (Metz 1844-1896, écrivain et poète), Victor Hugo (1802-1885, poète, dramaturge, écrivain, romancier, dessinateur), etc...
          Il acquiert ainsi une grande culture littéraire qui le pousse à écrire ses premiers recueils de poésies : "Les Couleurs vagues" (1941),
                     "Des coups d'épée dans l'eau" (1942), etc… annonçant le style des chansons à venir et où son anarchisme se fait jour.

                                              Fiche technique : 25/10/2021 - réf.11 21 017 - Série commémorative :
                                                 centenaire de la naissance de Georges BRASSENS (1921 - 1981)

                                      Conception graphique et mise en page : Valérie BESSER - d'après photos - photographe :
                                     © Jean-Pierre Leloir / Gamma Rapho - Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé

                                       Format feuillet : V 143 x 185 mm - Format TP : H 40,85 x 30 mm (37 x 26) - Dentelure :
                                        13 x 13 - Couleur : Polychromie - Faciale : 1,08 € - Lettre Verte, jusqu'à 20 g - France
                                          Barres phosphorescentes : 1 à droite Présentation : 15 TP / feuillet, avec des marges
                                              illustrées - Prix du feuillet : 16,20 € - Tirage : 495 000 TP (33 000 feuillets).

                                          Timbre à date - P.J. : 22 et 23/10/2021 à Sète (34-Hérault) et au Carré d'Encre (75-Paris)

                                      Visuel : Georges Brassens en concert au TNP (Paris-1966) (© Maxppp / Jean-Pierre Leloir)
                                     Marges : Georges à l'Olympia en 1961 / sa célèbre pipe / sa guitare / sa dédicace / un micro /

                                           des disques (dix-huit 33T et disque d'or). / le "Gyss", le dernier bateau de Georges,
                                      un "pointu" de 6,50 m de 1955 (barque de pêche traditionnelle de la Provence méditerranéenne,
                                     sur les canaux de Sète). / deux titres de son œuvre poétique : "Les Copains d’abord" (nov.1964,

                                          éponyme de l'album hymne à l'amitié, pour le film d'Yves Robert "Les Copains" 1965) et
                                            "La Mauvaise Réputation" (1952, éponyme de l'album et interdite d'antenne à l'époque)
                                           pour terminer : un "chat", ses félins adorés, sans nom, dont il respectait la liberté…

                                                                                                                    L'une de mes citations préférées
                                                                                                                          de Georges Brassens…

                                                                                                                     Virtuose des mots, autodidacte,

                                                                                                                          amoureux de la poésie,

                                                                                                                          Georges Brassens a eu

                                                                                                                       dès l'adolescence l'ambition

                                                                                                                           d'être poète, écrivain.

                                                                                                                          Il écrira ses chansons
                                                                                                                      comme on aborde des œuvres

                                                                                                                     littéraires, ciselées, exigeantes,

                                                                                                                              souvent en vers.

                                 En 1943, il part pour le Service de Travail Obligatoire en Allemagne. Il en revient clandestinement en 1944
                                 et se cache chez la couturière de sa tante, Jeanne Marie Planche, née Le Bonniec (Lanvollon, Côtes d'Armor,
                                  ayant inspiré "la cane de Jeanne") demeurant dans l'impasse Florimont (14e ar.), qui va le loger et le nourrir
                                pendant l'occupation. Il restera chez eux jusqu'en 1966 et va vivre dans des conditions très dures. Il compose
                              et cherche des interprètes pour ses chansons, se produit hors programme dans des cabarets parisiens, le tout sans
                              grand succès. En 1952, présenté à Henriette Ragon, dite "Patachou" (1918-2015, chanteuse et actrice - le 23 déc,
                               elle enregistre "Patachou chante Brassens"), Georges débute dans son cabaret et chante des chansons aux textes
                              osés pour l’époque. En 1947, à la sortie du métro "Plaisance", il rencontre Joha Heymann, qu’il surnomme vite
                                "Püppchen", celle qui deviendra sa "Déesse", la femme de sa vie, mais sans l’épouser, fidèle à ses principes
                                  individualistes. Elle va inspirer certains de ces poèmes : "La non demande en mariage", "J'ai rendez-vous

                                     avec vous", "Je me suis fait tout petit devant une poupée" et "Saturne", un très beau poème d'amour).

                                Brassens à l'Olympia en 1961 (marge gauche du feuillet - jean-Pierre Leloir (1931-2010, photographe)

                                                                         Georges Brasssens et Joha Heiman, dite Püppchen, sa compagne éternelle depuis 1947

    Jacques Canetti (1909-1997, producteur musical et directeur artistique), célèbre découvreur de talent, lui propose d'enregistrer et le pousse sur scène, en première partie d'Henri
  Salvador (1917-2008, chanteur, compositeur, guitariste de jazz, humoriste). Immédiatement, une partie du public se montre sensible à la poésie des textes et savoure leur irrévérence.
En revanche, d'autres oreilles s'offusquent de chansons jugées contraires aux bonnes mœurs comme "Le Gorille". Le ton du chanteur restera le même jusqu'à son décès, il n'aura
   de cesse de critiquer la bourgeoisie, la religion et les esprits étriqués. Ses premiers disques rencontrent des difficultés de diffusion, avant que les radios ne les programment.
   En 1953, Georges Brassens se produit dans ce qui deviendra sa salle de prédilection : Bobino. Le triomphe est sans appel. L'année suivante il reçoit le Prix de l'Académie
Charles Cros (fondée en 1947) pour l'album "Le Parapluie". L'Olympia accueille également le chanteur qui séduit les foules, sensible à la dégaine de cet homme simple aux textes
    à la verve aiguisée. Des titres comme : "Les Amoureux des Bancs Publics", "Chanson pour l'auvergnat", "La cane de Jeanne", "La mauvaise réputation" en sont la preuve.

Gravure sur granit de Brassens 1977  En 1967, le grand prix de poésie de l'Académie française lui est attribué. En 1969, les textes de Georges Brassens,
                                           qui n’a pas son bac, sont présentés au concours d’entrée de l'Ecole Normale supérieure. A partir de 1959,

                                      alors que le succès ne cesse de l'accompagner, l'état de santé du chanteur ne cessera, par paliers, de se dégrader.
                                      Son dernier album date de 1976. Après trois interventions chirurgicales, le cancer l'emporte en très fin de soirée,

                                           le jeudi 29 oct.1981. Il est inhumé dans le caveau familial, du cimetière Le Py, proche de la plage de Sète.

                                     Le choc de son décès, dont les médias se font largement l'écho, est immense dans toute la France et la francophonie.

                                       Celle qui l'aura suivi jusqu'à sa fin, Joha Heiman, décède le 19 déc.1999 et reposera éternellement à ses côtés.

                                      Fiche technique : 18/06/1990 - Retrait : 15/03/1991 - Série des artistes et poètes célèbres : chanson française
                                          Georges BRASSENS - 1921-1981 - auteur, compositeur et interprète né et reposant à Sète (34-Hérault).

                                                  Création graphique : Raymond MORETTI - Mise en page : Alain ROUHIER - Impression : Héliogravure
                                            Support : Papier gommé - Couleur : Rouge, bleu et noir sur or - Dentelé : 13 x 13 - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36)
                                          Faciale : 2,30 F + 0,50 F de surtaxe au profit de la CRF - Présentation : 50 TP / feuille et en bande carnet de 6 chanteurs

                                                  Tirage : 2 093 868 TP. + 1 650 476 carnets - Visuel : portrait de Georges Brassens et sa pipe légendaire.
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