Page 2 - Journal Culturel de Metz - 2021-08
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Fiche technique : 05/07/2021 - réf.11 21 042 - Série du

                                                    Village préféré des Français 2020 - HUNSPACH (67-Bas-Rhin).
                                               Création : David LANASPA - d’après photos : © Jean Isenmann / Onlyfrance.fr

                                          Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Format feuillet : V 143 x 185 mm

                                           Format TP : H 52 x 31,77 mm (48 x 28) - Dentelure : 13 x 13 - Couleur - Polychromie
                                          Faciale : 1,08 € Lettre Verte, jusqu'à 20 g - France - Barres phosphorescentes : 1 à droite

                                               Présentation : 10 TP / feuillet, avec marges illustrées - Prix du feuillet : 10,80 €

                                          Tirage : 900 000 TP (90 000 feuillets). - Visuel : les maisons blanches à colombages.

                                                         Les marges illustrées :                         Timbre à date - P.J. :
                                          Aux angles : des emporte-pièces et découpoirs en                  01 au 03/07/2021
                                           fer blanc, ou inox, pour réaliser de petits biscuits,
                                           gâteaux, sablés et braedele au beurre (ou bredele,         à Hunspach (67-Bas-Rhin)
                                                                                                    et au Carré d'Encre (75-Paris)
                                            ou winachtsbredele, soit petits gâteaux de Noël)
                                           aux formes diverses : petits bonhommes de Noël,          Le bretzel, une pâtisserie salée
                                                                                                    Conçu par : David LANASPA
                                              cristaux de neige, étoile, cloche, sapin, etc…

                                            Un kouglof (ou kougelhopf), un gâteau alsacien.

                                               Le Schœnenbourg : un ouvrage fortifié de
                                            la ligne Maginot, situé à la limite des communes
                                          de Hunspach et d'Ingolsheim. C'est un gros ouvrage
                                           d'artillerie, comptant six blocs de combat et deux
                                             blocs d'entrée, avec en souterrain des magasins
                                            à munitions, une usine électrique et une caserne.
                                          Construit à partir de 1931, il a été légèrement abimé
                                          par les combats de juin 1940, puis par les sabotages
                                            allemands de 1945, avant d'être réparé au début
                                           de "la guerre froide". C'est le plus grand ouvrage

                                                  de la ligne ouvert au public en Alsace.

   Marge gauche : la cigogne blanche, symbole de la fertilité selon une croyance médiévale, est emblématique de l’Alsace parce qu’elle construisait instinctivement son nid sur

les cheminées des maisons alsaciennes. C'est un grand oiseau migrateur pouvant atteindre 1,15 m de hauteur, pour un poids de 4,5 kg et une impressionnante envergure de 2,15 m.

 Elle arbore un plumage noir et blanc et des pattes rouges, très longues et fines. Son bec est rouge et ses yeux cerclés de noir. Il est très difficile de distinguer le mâle et la femelle.
                      Le bretzel, une pâtisserie salée en forme de cordons entrecroisés, en huit ou en nœud lâche, à la croûte fortement dorée, parsemée de gros sel.

    Le géranium, roi des villages alsaciens : indissociables des maisons à colombages, décorant les ruelles pavées, les places publiques et les bords de fontaines, les généreux
   géraniums décorent l’été alsacien. Les géraniums sauvages et vivaces européens sont connus en Alsace depuis le Moyen-âge. Alors que les géraniums qui ornent les fenêtres
  sont en fait des "pélargoniums" ("pelargo", plante originaire d'Afrique australe et introduite par les hollandais du XVe au XVIIIe siècle, qui veut dire "oiseau noir et blanc", ou cigogne).
    Coiffe alsacienne noire à grand nœud, avec cocarde tricolore : cette coiffe n’était portée que dans le Kochersberg, le pays de Hanau et au Sud de Strasbourg. Signe de

  patriotisme, la coiffe noire avec une cocarde (rendue populaire par Jean-Jacques Waltz, alias Hansi ou Oncle Hansi - 1873-1951, artiste illustrateur alsacien) et la jupe rouge sont portées
à Paris par des Alsaciennes nostalgiques de leur "Heimat". Mais elles sont également portées en Alsace par des femmes soucieuses de se démarquer de la tradition allemande…

Marge droite : La flammekueche alsacienne (ou tarte flambée) à l’origine une sorte d’encas festif pour les paysans. Lorsqu’ils cuisaient le pain, ils utilisaient le reste de pâte,
      garni de fromage blanc, lardons et oignons. On la faisait cuire en même temps que le pain, dans le four à bois bien chaud. C’est donc une tarte flambée au feu de bois.

                        Quand la tarte sortait du four encore brûlante, on la coupait en parts rectangulaires, et on roulait sa part, avant de la manger avec les doigts.

     Boules de Noël (formes spéciales) : les boules de Noël de Meisenthal (en Moselle). Ce village ne se trouve pas dans le Sundgau ; mais le directeur du Centre International
  d’Art Verrier, Yann Grienenberger, est originaire de cette région. Dès 1999, une ligne éditoriale "boule de Noël" est lancée par le CIAV. Aux modèles traditionnels réédités,

                                        s’ajoutent chaque hiver des boules contemporaines conçues par des créateurs invités à revisiter la tradition.

             Bonshommes en pain d'épice alsacien, c'est un gâteau au miel, agrémenté d'épices diverses comme la cannelle, la coriandre, le gingembre ou l'anis étoilé.
   Le pain d’épices, "Lebkuchen" est mentionné pour la première fois à Ulm en 1296, puis sa présence se répand dans tout le domaine germanique comme en Bohème ou

   en Alsace, où il est signalé en 1412 ou 1453 sur les tables des moines cisterciens de Marienthal à l'occasion des fêtes de Noël. Traditionnel dans les monastères alsaciens
  au temps de Noël, le pain d’épice est adopté par la population et des boulangers de la région fondent en 1476 la corporation des "Meisterlebzelter", maîtres en pain d'épice,

           qui évoluera en 1643, en corporation des "Lebküchler" (pain d'épiciers) qui choisissent pour emblème un ours en bretzel repris par des fabricants modernes.
        L'oie d'Alsace : l’élevage d'oie en Alsace se pratique depuis l'époque romaine. Mais cette race d'oie a évoluée, issue de croisements depuis la fin du XIXe siècle,

                                  à l'époque de l'Empire allemand. Cet élevage est pratiqué pour satisfaire la demande en foie gras de qualité supérieure.

Entrée du village et maison à colombages  Maison typique et puits à balancier (schwenkelbrunnen)    Mairie de Hunspach

   Quasi exsangue à l’issue de la Guerre de Trente Ans (23 mai 1618 au 15 mai 1648), Hunspach doit son salut à quelques réfugiés français et des immigrants suisses auxquels
 on cède une terre contre une très modique somme. Avec les ressources locales – l’argile et le bois de la proche forêt de Haguenau, ils construisent des maisons semblables à

 celles de leur pays d’origine. Aujourd’hui encore, Hunspach et ses habitants vivent de la terre et entretiennent leur habitat typique. Le village est constitué de nombreuses

fermes dont les bâtiments s’organisent autour d’une cour ouverte sur la rue et donnant directement sur les vergers et les champs environnants (contrairement à d’autres régions
    d’Alsace où la cour est entourée d’un haut mur). Au pied du clocher en grès rose du temple, les maisons à colombages des XVIIIème et XIXème siècles avec leur toiture dite

"à nez cassé" offrent une belle harmonie. Aux beaux jours, le village se pare des couleurs des pélargoniums qui fleurissent dans les massifs et sur les appuis de fenêtres.
     Particularités des fenêtres des maisons : celles des étages inférieurs sont parées de verre bombé qui permettent aux habitants de voir à l’extérieur sans être vus

et rendent au visiteur un reflet déformé. Un autre élément typique : les bancs napoléoniens ; établis sur deux niveaux, ils permettaient aux femmes de se reposer

en posant leur panier sur la partie supérieure. De nombreux sentiers permettront aux promeneurs de découvrir le patrimoine naturel de la région.

Ce timbre du village préféré 2020 rend hommage à ce joyau du patrimoine alsacien" - Stéphane Bern.
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