Page 8 - Journal Culturel de Metz - 2020-09
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Création de la IIIe République (4 sept.1870 au 10 jul.1940), la France doit reconstruire et restaurer les finances publiques mises à mal
                           par la Guerre franco-prussienne de 1870 (19 juil.1970 au 29 janv.1871), la Commune de Paris (18 mars au 28 mai 1871) et

                       par l'importante indemnité payée aux Prussiens. L'administration des Postes veut un nouveau timbre-poste, beau, moderne, lisible,
                          coûtant moins cher à fabriquer, le nombre de lettres ne cessant d'augmenter et par conséquent le nombre de timbres à utiliser.

                         De plus la France vient de signer, le 9 oct.1874 à Berne, le traité qui constitue l'Union Générale des Postes, avec 21 autres pays.
                    Il faut un timbre actuel pour représenter la France. Le 9 août 1875 est annoncé le concours pour le nouveau timbre, avec l'obligation de
                    faire figurer les mots de : "POSTE et RÉPUBLIQUE FRANÇAISE", une ou plusieurs figures, ou une ou plusieurs têtes emblématiques.

                           Jules Auguste SAGE gagne le premier prix, avec son allégorie "Le Commerce et la Paix s'unissant et régnant sur le monde".

                    Création artistique : Jules Auguste SAGE, (1829-1908, poète et peintre français).

Jules-Auguste SAGE  Graveur : Louis-Eugène MOUCHON (1843-1914, médailleur, dessinateur de billets de banque et graveur de timbres).                            Louis Eugène MOUCHON

   Le sujet est l’alliance des allégories de la "Paix" (une femme portant un rameau d’olivier) et du "Commerce" (rappelant "Hermès", le messager des dieux grec) se tenant la main
 au-dessus d’un globe terrestre. Outre les mentions "POSTE" en haut et "REPUBLIQUE FRANÇAISE", la valeur faciale figure dans un grand rectangle cachant une partie du globe.
Les premiers timbres de cette série furent émis en 1876, et l’impression de certains timbres s’effectuait en deux fois : un premier passage pour la couleur de fond et un second pour le

     dessin. De janvier 1876 à 1895, ils sont réalisés dans l’imprimerie parisienne de la rue d’Hauteville, sous la responsabilité de la Banque de France, puis sous celle des Postes,

                                                                                      qui rachètent le matériel et les locaux.

    Les 3 variétés du type Sage : les philatélistes distinguent deux types principaux et assez faciles à identifier. Ils sont repérables par la position de la signature "J A SAGE INV"

        sous le cartouche contenant "REPUBLIQUE FRANÇAISE". Le graveur Louis-Eugène Mouchon avait donné comme consigne de mettre la lettre N de "INV" sous le U

    de "REPUBLIQUE". Mais le poinçon fut cassé lors de la trempe. A la réparation, la signature fut gravée à nouveau et déplacée, la lettre N de "INV" se situant sous la lettre B

                  de "REPUBLIQUE". Un autre poinçon fut également fabriqué (conforme aux spécifications initiales) et le premier poinçon fut également retouché en 1898.

Trois types : le type I avec le N sous B (poinçon refait) - le type II avec le N sous U (poinçon original) - le type III avec le N sous B (dernière émission, lignes de fond plus serrées).

                    Chronologie par dates d'émissions des 10 TP 2020 réimprimés et de quelques émissions complémentaires sur les mêmes sujets.

              Fiche technique : 01/06/1938 - Retrait : 16/11/1938
      Série sportive : Coupe du Monde de Football 1938 - FIFA - FFFA

         Création : Joë BRIDGE - Gravure : Georges-Léo DEGORCE
     (1894-1943, peintre et graveur au burin) - Impression : Taille-Douce

          Support : Papier gommé - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22)
          Couleur : Outremer - Dentelures : 13 x 13 - Faciale : 1,75 f

                Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 3 500 000

    Visuel : la Coupe du Monde de Football est créée en 1924 par Jules RIMET
       (1873-1956, avocat et dirigeant du football), avec une première édition

    en 1930. Il fut président de la Fédération Française de Football Association
   (avril 1919 à 1947) et de la Fédération Internationale de Football Association

                 (de 1920 à 1954), qui fut créée le 21 mai 1904 à Paris

 Fiche technique : 25/10/1943 - Retrait : 09/06/1944 - Série personnages célèbres XVIe siècle : Ambroise PARÉ (1517-1590) médecin.

     Création et gravure : Georges-Léo DEGORCE - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format : V 26 x 40 mm (22 x 36)

 Couleur : Outremer - Dentelures : 13 x 13 - Faciale : 1,50f + 3f (au profit du Secours National) - Présentation : 25 TP / feuille - Tirage : 1 000 000.

 Ambroise PARÉ, est né vers 1510 (ou 1509 selon les sources) au Bourg-Hersent, près de Laval (dans le Maine, ou actuellement : 53-Mayenne)
 et il décède le 20 déc. 1590 à Paris. C'est le chirurgien du roi et des champs de bataille et il est également anatomiste. Ambroise Paré est souvent

     considéré comme le père de la chirurgie moderne, inventeur de nombreux instruments, il participe à l’amélioration et à la diffusion d’une
    technique de cautérisation d’un nouveau genre. La généralisation, alors relativement récente, de l'usage des armes à feu rend les chirurgiens
 familiers avec des plaies d'une sorte nouvelle, que l'on cautérise au fer rouge ou à l'huile bouillante au risque de tuer le blessé. Paré met au point

     la ligature des artères, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations : "Je le pansay, Dieu le guarist" (Je le pansai, Dieu le guérit).

En 1529, il entre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-Dieu et déclare : "Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire
       de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne". Durant trois années, Paré côtoie tout ce qui peut être d'altération

     et maladies au corps humain. Il observe malades et cadavres et enrichit son savoir anatomique. À la fin de ses études, il choisit, sans doute
      pour des raisons financières, de s'attacher au service du baron René de Montjean (v.1495-1539, lieutenant général, puis maréchal de France)
  et devient en 1536, chirurgien attaché à ses troupes. Après plusieurs années de campagnes militaires et d'élaborations de nouvelles techniques
    chirurgicales, il publie des méthodes chirurgicales utilisées sur les champs de bataille. La carrière de Paré sera intimement liée au destin des

                  souverains de son pays. Il participa à plusieurs campagnes militaires aux côtés du Roi Henri II (mars 1547-juil.1559).
  Ambroise Paré, présent au siège de Metz (oct.1552-janv.1553) par Charles de Habsbourg, dit Charles Quint (1519-1556) relate sa participation
 dans un récit. En 1553, il est prisonnier au siège de Hesdin (62-Pas-de-Calais). En 1561/62, il publie deux autres ouvrages dont son "Anatomie

      universelle du corps humain". Le 1er janv.1562, Catherine de Médicis le nomme premier chirurgien du roi Charles IX (règne 1560-1574).
         En 1564, il publie "Dix livres de la chirurgie". Couronné en 1574, Henri III (règne 1574-1589) garde Paré, auprès de lui, en tant que
                                                premier chirurgien. Ambroise Paré, décède à Paris le 20 déc.1590.

    La cathédrale de Périgueux perpétue le souvenir de Saint-Front, évangélisateur du Périgord au IVème, ou Vème siècle, dont le tombeau donna naissance au "Puy Saint Front",
    à l’origine de la ville de Périgueux. Aux IVe et Ve siècles, l'édifice fut d'abord une église, puis une abbaye (v.1047). Au XIe siècle, l'église abbatiale fut agrandie par l'apparition

       d'une église à coupoles, afin d'accueillir plus de pèlerins se dirigeant vers Compostelle. Ces deux édifices attachés partageaient uniquement l'autel, mais l'incendie de 1120
    ravagea le bourg et l'abbatiale, la reconstruction fut terminée entre 1160 et 1170, et l'église à coupoles fut prolongée à l'Est, en 1337, par une chapelle dédiée à Saint-Antoine.

                                                                                                  Fiche technique : 06/01/1947 - retrait : 23/08/1947 – Série II, des cathédrales de France - Cathédrale Saint-Front de Périgueux
                                                                                                         Création et gravure : Gabriel-Antoine BARLANGUE Impression : Taille-Douce rotative - Support : Papier gommé
                                                                                                        Couleurs : Brun-rouge - Format : H 40 x 26 mm (36 x 21,45) - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 4 f + 3f (au profit de

                                                                                           l'Entraide française) - Présentation : 50 TP / feuille - Légende "Postes + RF" - Tirage : 1 600 000 (séries de 5 TP différents).

                                                                                             Visuel : la cathédrale Saint-Front, située dans le centre de la ville, est classée Monument Historique depuis 1840
                                                                                               et au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998, au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle
                                                                                                                                               en France ("Via Lemovicensis").

                                                                                           Construite entre 1125 et1150, Saint-Front fut d'abord église abbatiale, puis collégiale et devint cathédrale en 1669,
                                                                                            à la suite de la mutilation de la cathédrale primitive Saint-Etienne. L'église à coupoles du XIIe siècle a été érigée en
                                                                                           basilique mineure en 1897. Dominant la ville par-dessus la rivière l'Isle, elle tient son originalité de son architecture

                                                                                          particulière, exemple rare en France, d’une église en forme de croix grecque. Elle fût remaniée de nombreuses fois pour
                                                                                              être entièrement restaurée (presque reconstruite) par l’architecte Paul Abadie (1812-1884) à la fin du XIXe siècle.

                                                                                          Elle subira encore quelques modifications par la suite. Elle reste aujourd’hui un magnifique témoignage de l’art roman
                                                                                             -byzantin avec ses deux nefs, chacune divisée en trois travées, ses cinq coupoles, dominées par l’imposant clocher

                                                                                            de 67 mètres qui date du XIIe siècle, et les 23 clochetons qui ne sont pas sans rappeler l’église Saint Marc de Venise.
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