Page 9 - Journal Culturel de Metz - 2019-05
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Fiche technique : 20/05/2019 - réf. 11 19 093 - Série - nature : bloc-feuillet "la flore en danger"
     Création : Florence GENDRE - d'après photo (Dracocéphale d'Autriche et Faujasie écailleuse) © Jéremie Van Es / CBN Alpin
  (Violette de Rouen) © Christophe Blondel /CBN de Bailleul - Saxifrange OEil de Bouc © Julien Guyonneau /CBN de Franche-Comté.
Impression : Héliogravure - Support : Bloc-feuillet, papier gommé - Couleur : Quadrichromie - Format du bloc : V 110 x 160 mm
Format 4 TP : V 30 x 40,85 mm - Dentelure : __ x __ (sur les 4 TP) - Barres phosphorescentes : 1 à droite - Faciale 4 TP : 0,88 €

       Lettre Verte, jusqu'à 20g - France - Présentation : Bloc-feuillet de 4 TP indivisibles - Prix : 3,52 € - Tirage : 250 000

  Emission : TP "Violette de Rouen" émis en feuille de 42 TP (réf. 11 19 060) - création et mise en page : Florence GENDRE
   d'après photo © Jéremie Van Es / CBN Alpin.- faciale : 0,88 € - V 30 x 40,85 mm - mêmes caractéristiques - Tirage : 900 000

   Visuel : cette célèbre et fragile fleur au violet franc et soutenu n’existe plus que dans la vallée de la Seine où elle colonise les éboulis
crayeux depuis plus de dix mille ans. Ses feuilles velues lui sont très utiles pour capter l’eau dont elle a tant besoin dans ce milieu calcaire

                 hostile. Modeste mais efficace, elle a fait échouer un projet de contournement routier qui la mettait en danger.

    Timbre à date - P.J. : 17/05/2019
     à La Plaine des Palmistes (97439-
  La Réunion) Maison du Parc National

            et les 17 et 18/05/2019
         au Carré d'Encre (75-Paris)

Conçu par : Florence GENDRE  L'abandon progressif du pastoralisme, les changements de pratiques agricoles et l'extension
                                       des zones urbaines entraînent la régression des espaces pâturés et avec eux

                              un risque de disparition de certaines espèces. La flore est également et fortement affectée
                                    par l'intensification agricole et par l'usage excessif d'herbicides non spécifiques.

                                     Violette de Rouen (Viola hispida) : c'est une plante herbacée vivace, de la famille des Violacées.
                                 Son nom latin ancien est "Viola Rothomagensis", "Rothomagus" étant le nom latin de la ville de Rouen.

                                C'est une espèce en danger critique d'extinction, dont la présence n'est plus recensée aujourd'hui que dans
                               la vallée de Seine (bassin parisien et rouennais). Elle aime les éboulis calcaires, les sols pauvres, la pénombre

                                   des sous-bois et l'humidité. C'est une plante basse velue, aux feuilles ovales à base plutôt cordiforme,
                             aux stipules palmatilobés, aux fleurs violettes ou jaunâtres. Avec un système de racines chevelues, elle s'adapte
                              aux mouvements du sol et capte l'humidité de celui-ci. Ses feuilles velues lui sont très utiles pour capter l’eau
                             dont elle a tant besoin. Elle fleurit au début du printemps et produit ses fruits, puis graines en été. Une relation
                             mutualiste a été établie entre les fourmis et la violette de Rouen, dans le cadre de sa dissémination des graines.
                              La violette de Rouen, espèce protégée et en voie de disparition, fait l'objet de plusieurs actions de protection.

                               Le Conservatoire d'Espaces Naturels de Haute-Normandie utilise le programme Life - Nature (financement
                              de l'Union Européenne) pour la conservation et la restauration de corridors écologiques favorables à la plante.

                                 Fiche technique : 09/09/1998 - Retrait : 31/12/2001 - série des préoblitérés : "Fleurs des Champs"- la violette (Violaceae - genre : Viola).
                                     Création et mise en page : Charles BRIDOUX - Impression : Offset - Support : Papier gommé - Couleur : Vert, bleu, jaune et noir

                             Format : V 20 x 26 mm (17 x 22) - Dentelures : 13 x 13 - Faciale : 4,66 F - Postimpact de 50 g à 100g - France - Présentation : 100 TP / feuille

                                        La famille des "Violaceae" (Violacées) est constituée de plantes dicotylédones ; elle comprend 800 espèces, réparties en 16 à 23 genres.
                                   Selon le positionnement des pétales, les espèces sont appelées "violettes" ou "pensées". Les violettes sont parfois appelées "herbes de la Trinité".
                             Ces plantes ont un usage principalement ornemental. Des variétés odorantes servent en parfumerie et en confiserie. Violette est un prénom féminin existant
                                en Europe depuis le Moyen-âge. Dans le langage des fleurs : la violette représente l'innocence, la modestie et la pudeur, par allusion à la petite corolle

                                            qui semble hésiter à sortir de son écrin de feuilles. Bleue, elle témoigne de la fidélité ; blanche, elle évoque le bonheur champêtre.

 Saxifrage œil de bouc (Saxifraga hirculus L) : fleurs solitaires ou regroupées par 2 ou 3, avec ses jolis pétales, jaune doré finement ponctués

  d'orange, cette petite plante (20 à 30 cm), qui attire le regard, avec sa rosette de feuilles à la base, puis alternes sur la tige, son fruit : capsule
      ovale deux fois plus longue que large, surmontée de deux styles courts persistants, et sa fleuraison de juillet à septembre. Elle se fait

 malheureusement de plus en plus rare en Europe. La "saxifrage œil-de-bouc" est une des rares saxifrages à vivre dans les tourbières. Son nom
   commun aurait évolué de "saxifrage bouc", à cause de son odeur, à "saxifrage œil-de-bouc", peut-être du fait de sa forme et de sa couleur.
    Cette espèce vivace, qui mérite d’être étudiée pour mieux comprendre ses exigences écologiques, est aujourd’hui menacée d’extinction,
                                                   du fait notamment des atteintes portées à son milieu de vie.

Illustration de la
microtopographie
du sol des marais

  ou tourbières
  dans lesquels
   se développe
   la saxifrage
   œil-de-bouc
(orange : rosettes
et tiges fleuries),
   avec un trou
de sabot de vache

     au milieu
    d’une butte
   de sphaignes.

                             Fiche technique : 22/04/1996 - Retrait : 12/12/1997 - série "Nature de France" : Parc du Mercantour - le Gypaète barbu et la saxifrage.

                             Création : Guy CODA - Mise en page : Odette BAILLAIS - Impression : Héliogravure - Support : Papier gommé - Couleur : Polychromie
                                 Format : H 40 x 30 mm (36,85 x 26) - Dentelures : 13 x 13½ - Faciale : 4,40 F - Présentation : 40 TP / feuille - Tirage : 5 705 200.

                                     Visuel : le parc national du Mercantour créé en 1979 - le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est la seule espèce du genre Gypaetus.
                             Cette espèce de vautour est présente en Asie centrale, Afrique, Moyen-Orient et dans une moindre mesure, Europe. C'est l'une des quatre espèces

                                     de vautours européens, et il se cantonne principalement dans les Pyrénées, Alpes, massif Corse et Crète. Il fut anciennement appelé
                                "Phène des Alpes", et fut réintroduit dans le parc en 1993. Flore : le parc offre une soixantaine d'espèces végétales spécifiques répertoriées.

                                        En altitude et selon le climat, on trouve une magnifique saxifrage à fleurs nombreuses, qui se loge sur des crêtes rocheuses
                                                                   ou des falaises abruptes. Rare et menacée, elle devient l'emblème du Mercantour.

                             Une plante exigeante : en danger critique d’extinction, un dernier bastion résiste en Franche-Comté.
                               Cette espèce vivace, fortement consommatrice d’eau, affectionne les tourbières, un milieu fragile
                               supportant mal les modifications climatiques.

               La saxifrage œil-de-bouc trouve son optimum dans les milieux pauvres en nutriments avec une circulation d'eau permanente.                       TàD - 20/04/1996 - une saxifrage.
                                               Les racines se développent dans les deux ou trois premiers centimètres d’épaisseur.

Des facteurs clés : une nappe affleurant toute l'année / une communauté de mousses dont la structure permet la circulation de l'eau à la surface du sol
               une eau faiblement minéralisée, très pauvre en azote / un pH neutre ou très légèrement acide de mousses. De cette façon, la plante échappe
               aussi bien à des épisodes dʼinondation que dʼassèchement : les mousses jouent un rôle d'éponge tout en laissant circuler l'eau.

mais fragile… : faiblement compétitive, la saxifrage œil-de-bouc n'aime ni l'excès, ni le manque d'eau. Lorsque la nappe d'eau est haute,
                certaines espèces de mousses à croissance rapide, les sphaignes, finissent par la faire disparaître. Si au contraire la nappe est trop basse,
                ce sont alors les graminées qui prennent le dessus en lʼétouffant.
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