Page 5 - Journal Culturel de Metz - 2016-03
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Sophie Germain se prend de passion pour les mathématiques dès l'âge de 13 ans, après avoir lu un livre sur la vie d’Archimède.
                                  Elle apprend seule, la théorie des nombres et du calcul. Elle se met à étudier les mathématiques avec passion, au point que ses parents

                                        lui confisquent bougies et couvertures pour qu'elle ne passe plus ses nuits à travailler. Devant la détermination de la jeune fille,
                                              ils finissent par lui laisser le champ libre. Elle continue son apprentissage, mais sans jamais suivre le moindre cours.

                                     En 1794, l'École Polytechnique nouvellement créée compte parmi ses professeurs un des plus grands mathématiciens du moment,
                                   Joseph-Louis Lagrange (Turin 1736 - Paris 1813, mathématicien, mécanicien et astronome italien – professeur à Polytechnique en 1797).

                                           Sans que l'on sache comment, Sophie Germain réussit à se procurer les notes de cours de Lagrange et les étudie à fond.
                                              Elle a alors l'idée d'écrire à l'auteur sous le nom emprunté d'un élève de l'école. Lagrange, intrigué par la justesse

                                         et la profondeur des remarques qu'il reçoit, demande à rencontrer ce "Monsieur Le Blanc" qui a si bien compris ses cours.
                                                          Face à la jeune fille de 19 ans, il est impressionné, et devient son ami et son mentor en sciences.

      Quatre ans plus tard, Adrien-Marie Legendre (1752-1833, mathématicien français) publie une synthèse de nombreux résultats nouveaux d'arithmétique
             obtenus par Leonhard Euler (Bâle 1707 – St-Petersburg 1783, éminent et prolifique mathématicien et physicien Suisse), Lagrange et lui-même.

Sophie Germain étudie cet "Essai sur la théorie des nombres" avec passion, et entame une correspondance avec son auteur. Plusieurs autres éditions complétées
        suivront, dont un "second supplément" en 1825, portant "sur quelques objets d'analyse indéterminée et particulièrement sur le théorème de Fermat".

           Voici ce qu'on y lit, dans une note de bas de page : cette démonstration qu'on trouvera sans doute très ingénieuse, est due à Mlle Sophie Germain,
qui cultive avec succès les sciences physiques et mathématiques, comme le prouve le prix qu'elle a remporté à l'Académie sur les vibrations des lames élastiques.

 Fiche technique : 20/08/2001 – retrait : 12/04/2002 - série : Commémorations - 400e anniversaire de la naissance
de Pierre de FERMAT (entre 1601 et 1607 / 1665) - Mathématicien Français, père de la théorie moderne des nombres.

Création et gravure : André LAVERGNE - Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Couleur : Orange,
  violet, vert et blanc - Format : H 40 x 26 mm (36 x 22) - Dentelures : 13½ x 13 - Barres phosphorescentes : Sans
                        Faciale : 4,50 F (0,69 €) - Présentation : 50 TP / feuille - Tirage : 5 235 000

                Pierre de Fermat : bourgeois érudit, il est l'un des plus importants mathématiciens de la période moderne :
 développement de l’algèbre, géométrie analytique, calcul des probabilités avec Pascal, etc. Partisan de démonstration synthétique,

          il rédigeait succinctement ses travaux, privilégiant l’élégance des résultats et négligeant le détail des démonstrations.
                  Le grand théorème de Fermat (xn + yn = zn n’a pas de solution pour des nombres n > 2) en particulier,

  resta sans démonstration jusqu’à nos jours et motiva les recherches de plusieurs générations de mathématiciens (jusqu'en 1993-94)

  Durant ses études sur le théorème de Fermat, elle entame une correspondance importante, toujours sous son nom d'emprunt, avec Johann Carl Friedrich Gauß
            (en Basse-Saxe, Brunswick 1777 - Göttingen 1855, l'un des plus grands mathématiciens de tous les temps, également physicien et astronome).

     Lorsque Napoléon envahit la Prusse, Sophie Germain, soucieuse du sort du professeur, charge un général de sa connaissance de la protection de son ami.
                  Ce général finit par dévoiler la véritable identité de la jeune femme, ce qui amène Gauss à lui écrire cette lettre, commençant ainsi :

  "Mais comment vous décrire mon admiration et mon étonnement à voir mon estimé correspondant Monsieur Le Blanc se métamorphoser en cet illustre personnage
  qui donne un si brillant exemple de ce que j’aurais trouvé difficile à croire. Le goût pour les sciences abstraites en général et surtout pour les mystères des nombres

        est fort rare : on ne s’en étonne pas ; les charmes enchanteurs de cette sublime science ne se décèlent dans toute leur beauté qu’à ceux qui ont le courage
       de l’approfondir. Mais lorsqu’une personne de ce sexe, qui, par nos mœurs et par nos préjugés, doit rencontrer infiniment plus d’obstacles et de difficultés,

              que les hommes, à se familiariser avec ces recherches épineuses, sait néanmoins franchir ces entraves et pénétrer ce qu’elles ont de plus caché,
                                  il faut sans doute, qu’elle ait le plus noble courage, des talents tout à fait extraordinaires, le génie supérieur".

          Elle est tellement marginalisée dans la société qu’elle restera une charge à vie pour sa famille : elle ne s’est jamais mariée et ne peut pas gagner
       sa vie avec ses recherches, n’étant pas considérée comme une véritable scientifique. Elle est cependant la première Académicienne à obtenir son titre

                 autrement que par un statut marital. Elle va travailler jusqu'à la fin de sa vie, le 27 juin 1831, sur les mathématiques et la philosophie.

                   Sophie Germain n'a publié aucun écrit sur ses résultats, c'est par ses lettres et manuscrits d'échanges et de réflexions sur ses recherches,
                                             qu'elle est aujourd'hui respectée et honorée dans la famille des mathématiciens et physiciens.

                           Pour information : dans le journal d'avril sera évoqué le 36e Salon Philatélique de Printemps à BELFORT (90)
                                                du vendredi 1er avril au dimanche 3 avril 2016 – Gymnase Le Phare, 2 rue P. Kœpfler

                                                 Collectors : UEFA – EURO 2016

                                                 Partenariat : Jérôme Rothen, footballeur professionnel jusqu’en 2013 (AS Monaco, PSG et équipe de France) a accepté d’être le parrain de La POSTE
                                                                   durant l’EURO 2016 de football et s’exprimera régulièrement sur le site de La Poste, jusqu’à la finale le 10 juillet 2016.

                                                Timbres Villes et Sites hôtes de l'UEFA "EURO 2016": Lettre Verte jusqu'à 20g France - le collector de 10 Timbres à 9,50 € – réf. 21 15 945 / déc. 2015
                                                Présentation individuelle – le 18/03/2016 : en mini-collector avec le logo, avec 1 MTAM de chaque ville et site sur support auto-adhésif : H 85 x 80 mm

                                                                      conception : Huitième-jour.com Lettre Prioritaire Europe à 1,50 € / pièce – 14520 ex. (réf. de 21 16 902 à 21 16 911)

                                                           Lille (59-Nord) : place Général-de-Gaulle, Vieille Bourse et Beffroi – Lens (62-Pas-de-Calais) : anciens Grands bureaux des Houillères
                                                       Saint-Denis (93-Seine-St-Denis) : Hôtel de Ville – Paris (75) : la Tour Eiffel, depuis le Trocadéro – Lyon (69-Rhône) : vieux Lyon, rive droite
                                                      de la Saône, église St-Georges et lycée Saint-Just au sommet – Saint-Etienne (42-Loire) : jardin public de la place Jean-Jaurès (place Marengo),
                                                  avec bassin et kiosque à musique (1914) – Bordeaux (33-Gironde) : place de la Bourse et fontaine des "Trois Grâces" – Toulouse (31-Hte-Garonne) :
                                                  le Pont-Neuf sur la Garonne, Couvent des Jacobins et Basilique N-D. de la Daurade – Marseille (13-Bouches-du-Rhône) : Basilique N-D. de la Garde

                                                              à 149 m, sur son piton calcaire – Nice (06-Alpes-Maritimes) : la plage de la baie des Anges, le long de la promenade des Anglais.

Lille métropole  Lens agglo  Saint-Denis                        Paris      Lyon

Saint-Etienne    Bordeaux    Toulouse                           Marseille  Nice

Un mois de mars, avec des émissions raisonnables en quantité, mais avec le salon de printemps, début avril à Belfort, le prochain mois verra plus d'émissions.

Belles Découvertes Culturelles, Chers Amis Lecteurs - Amitiés.  SCHOUBERT Jean-Albert
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